Bienvenue sur le site d'un manipulateur de mots, passionné d'écriture, de cinéma, de musique, d'ésotérisme...     

Mes doubles, ma femme et moi,
     (Multiplicity),     1996, 
 
de : Harold  Ramis, 
 
  avec :  Michael Keaton, Andie McDowell, Ann Cusack, Harris Yulin, Richard Masur,
 
Musique : George Fenton


 
Lire le poème (CinéRime) correspondant : ' Croissez, multipliez '

 
Doug Kinney (Michael Keaton) travaille dur pour une entreprise de bâtiment. Il n'a pas une minute de libre, ce que lui reproche sa femme, Laura (Andie McDowell). Il fait un jour la connaissance d'un savant, le docteur Leeds (Harris Yulin), qui lui propose une solution radicale à son problème : la création d'un clone parfait. C'est le début des ennuis...

  Trois ans après le très réussi «Un jour sans fin», Harold Ramis concocte une nouvelle aventure improbable dans laquelle Andie McDowell apporte à nouveau son charme. Comme dans l'histoire du 'jour de la marmotte', le scénario repose ici sur un concept simple mais efficace. Le paradoxe temporel est remplacé par le dédoublement. Pourtant, dans le cas présent, la réussite apparaît beaucoup moins évidente. Quelle en est la cause ? Andie McDowell est toujours craquante et Michael Keaton ne démérite en rien face à Bill Murray. La raison de la déception tient, à l'évidence, au contenu narratif. La répétitivité des situations vécue par Phil Connors induisait une évolution fine et psychologiquement riche du personnage et de ses comportements. Dans le cas présent, la multiplication des individualités n'est traitée qu'à un niveau vaudevillesque, avec tout ce que cela implique de superficialité et de facilités. Certaines scènes sont réussies et amusantes, comme, par exemple, la nuit torride vécue à son insu par Laura avec les trois clones de son époux. Mais tout cela demeure finalement très prosaïque et tend parfois à verser dans l'excès, avec le numéro 4 complètement perché. Comme il se doit, cette histoire de fous se termine dans un happy end attendu, avec réflexion psycho-philosophique à la clé. Sympathique  mais pas impérissable. 
   
Bernard Sellier