Indiana Jones et le temple maudit, film de S. Spielberg, commentaire

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Indiana Jones & le temple maudit,
     (I.J. and the Temple of doom),        1984, 
 
de : Steven  Spielberg, 
 
  avec : Harrison Ford, Kate Capshaw, Amrish Puri, Dan Aykroyd,
 
Musique :  John Williams

   
 
Prologue : Indiana Jones (Harrison Ford) est en pourparlers tendus, dans une salle de spectacle extrême-orientale, avec quelques représentants de la mafia locale passablement antipathiques. Quelques scènes de folie plus tard, il se retrouve en fuite dans un avion sans pilote en compagnie d'une danseuse nombriliste et d'un gamin déluré, Demi-Lune (Amrish Puri)... 
 
 Même dans cet opus qui est , assurément, un peu moins abouti que les deux qui l'entourent, et surtout dont le fondement apparaît moins mystique, le génie aventureux et inventif de Spielberg parvient à insuffler à une épopée burlesques ces petits plus qui la transfigurent et l'impriment durablement dans le souvenir du spectateur. 
 
 L'énergie volcanique de l'archéologue au fouet trouve ici une sympathique complémentarité dans la personne de la trouillarde "Willie" (Kate Capshaw), et dans celle du sympathique et naïvement spontané "Demi-Lune". 
 
 À l'instar du premier épisode, tout commence sur les chapeaux de roue dans une folie crazy-horsienne débridée et la furie scénaristique déroule son lot de scènes de bravoure jusqu'au finale aussi complètement délirant qu'invraisemblable. Chaque scène apporte sa trouvaille, sa touche d'humour, de peur, de suspense et même, cas unique dans cette oeuvre, d'une certaine cruauté sadique. Mais qu'importe, lorsque la jubilation s'élève à un niveau tel que la raison n'a plus qu'à se laisser emporter dans le tourbillon de l'impossible. De l'atterrissage forcé à la fuite en wagonnets, en passant par le "paisible" repas au menu "spécial" dans le palais du jeune Maharadja, tout est calibré pour enivrer le spectateur de prouesses joyeusement surhumaines.  
 
 Décidément, même s'il n'atteint pas ici la réussite du dernier opus "Indiana Jones & la dernière croisade", Spielberg est un fou qui vit dans un monde merveilleux...
   
Bernard Sellier