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La Biodanse (Biodanza)
        
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    BIODANZA® Système Rolando Toro 
    Pour une éducation biocentrique

                   
    UNE BRÈVE PRÉSENTATION DE LA BIODANZA 
 
     UNE PROPOSITION D’ÉPANOUISSEMENT DES POTENTIALITES HUMAINES PAR UNE APPROCHE GLOBALE DE LA SANTÉ DU CORPS INDIVIDUEL ET DU CORPS SOCIAL. 
 
    LES THÉRAPIES ET LA MÉDECINE ONT BIEN CERNÉ LE PARCOURS QUI VA DE L’ÉMOTION À LA MALADIE. ELLES S’ADRESSENT AUX CAUSES DE CELLE-CI ET AUX MOYENS DE LA SOIGNER, VOIRE DE L’ÉRADIQUER. 
 
   LA BIODANZA SE PENCHE SUR LES CAUSES DE LA SANTÉ ET S’ADRESSE AUX RESSOURCES, AUX CONDITIONS ENVIRONNANTES ET AUX DIFFÉRENTS FACTEURS QUI PERMETTENT DE LA PRÉSERVER ET DE L’AMPLIFIER. 
 
    LA BIODANZA EST UNE APPROCHE GLOBALE DE L’ÊTRE HUMAIN DANS SA DIMENSION CORPORELLE BIOLOGIQUE, RELATIONNELLE AFFECTIVE ET UNIVERSELLE ESSENTIELLE. 
 
    AU-DELÀ D’UNE SIMPLE THÉRAPIE, ELLE INVITE À UNE PROFONDE INTERROGATION SUR LE SENS DE NOTRE ÉVOLUTION. QUE VOULONS-NOUS ? QUE POUVONS-NOUS ? ET POUR QUELLE SOCIÉTÉ, POUR QUELLE VIE ? 
 
   DE NOTRE POINT DE VUE, CETTE INTERROGATION NE TROUVERA PAS SES RÉPONSES DANS UNE APPROCHE MORCELÉE ET SPECIALISÉE DE LA PERSONNE HUMAINE, MAIS DANS UN SYSTÈME QUI TIENNE COMPTE DE LA COMPLEXITÉ DE LA CONDITION HUMAINE ET DE L’INTERDÉPENDANCE DES ESPÈCES ET DE TOUTES LES MANIFESTATIONS DE LA VIE. 
 
                                         Ceci est une brève présentation de la Biodanza 
 
 ORIGINE 
 
   La Biodanza a été créée, il y a plus de trente ans, par le Professeur Rolando Toro Araneda, anthropologue né au Chili en 1924. R. Toro a été responsable de la Chaire d’Anthropologie Médicale de l’Université de Santiago du Chili et a dirigé de nombreux travaux sur la phénoménologie de la créativité, sur l’expression des émotions et sur les modifications des états de conscience. 
 
  Il a commencé à appliquer la Biodanza en milieu psychiatrique puis sur des patients atteints de la maladie de Parkinson, avant d’élargir le champ d’application à des populations moins spécifiques. 
 
   La Biodanza se définit comme un système de développement des potentialités humaines utilisant la danse et la musique sous forme d’exercices-danses, dans des situations de rencontre en groupe. Les exercices se réalisent seul, à deux ou à plusieurs. Ils favorisent l’expression du mouvement intégré, c’est-à-dire porteur de l’unité motrice, psychique et affective du danseur, et prenant sa source dans le « ici et maintenant » du ressenti. 
 
   Il s’agit d’une proposition ayant pour objectif de stimuler la joie de vivre comme source de santé et de favoriser l’actualisation et l’expression des potentialités de chacun, pour une existence et des relations plus épanouissantes. 
 
   « La base conceptuelle de la Biodanza vient d’une méditation sur la vie, sur le désir de renaître de nos gestes morcelés, de notre structure de répression vide et stérile. Sans hésitation aucune, nous pourrions dire qu’elle est née de la nostalgie de l’amour. » R.Toro 
 
   Le concept de santé est entendu dans son sens le plus large, c’est-à-dire santé physique, émotionnelle, relationnelle, sociale, écologique et universelle, l’homme étant appréhendé comme un être multidimensionnel : dans sa dimension personnelle, relationnelle, sociale, humaine et universelle. 
 
    Les vecteurs retenus par la Biodanza, comme étant les plus représentatifs du potentiel humain, indépendamment de la culture, de l’origine et autres critères de différenciation (âge, sexe, conditions socioculturelles, etc.) sont : 
 
  >> La Vitalité – Notre aptitude à l’effort, à l’action et au repos, toutes les fonctions vitales de survie, l’homéostasie organique et les défenses immunitaires. 
 
  >> La Sexualité – Notre identité sexuelle, notre aptitude au plaisir, notre instinct de reproduction, notre capacité à sentir du désir. 
 
  >> L’Affectivité – Notre capacité à entrer en relation, notre sociabilité, notre faculté d’empathie, l’altruisme, l’amitié, toutes les manifestations affectives d’affinité ou de rejet. 
 
  >> La Créativité – à la fois artistique et existentielle – notre capacité d’expression unique et singulière, notre possibilité d’apporter des réponses personnelles dans notre vie, notre capacité à nous libérer de stéréotypes, notre aptitude à la liberté, notre autonomie. 
 
  >> La Transcendance – la faculté innée que nous avons de nous sentir vivants dans un univers vivant, notre capacité d’expansion de conscience, notre conscience écologique, nos capacités évolutives. 
 
 
 POURQUOI LA DANSE ET QUELLE DANSE ? 
 
   La danse, tout comme le chant et le cri, est une des expressions fondamentales de l’être humain. La première connaissance du monde, antérieure à la parole, est celle qui nous vient du mouvement. A son sens premier, la danse surgit du plus profond de l’être humain : elle est mouvement de vie, d’intimité, de célébration. Elle est un élan d’union à la propre espèce et au cosmos. 
 
   Elle est une manière d’être au monde et représente une voie privilégiée d’accès à notre identité première. Elle est aussi la manifestation de l’unité entre l’homme et l’univers. Cette notion de la danse comme « mouvement intégrant » est très ancienne et revêt, tout au long de l’histoire de l’humanité, les expressions les plus diverses selon les cultures et les moments historiques : danse primitives, danses orphiques, mystères dionysiaques, cérémonies tantriques, girations des derviches tourneurs, danses chamaniques. 
 
   La codification de la danse, dont seule est retenue la valeur chorégraphique «spectaculaire », est très récente dans l’histoire de l’humanité. Dans les cultures dites primitives, la danse est une manière de communiquer utilisée pour dire la joie ou la tristesse, la peur ou la colère, la naissance et les deuils. En fait, elle permet de rendre des hommages (religieux ou païens) à la vie. La civilisation a progressivement «rétréci » la dimension expressive du mouvement en tant qu’expérience de vie, pour n’en retenir que l’utilité et le mettre au service du travail.  
 
   « La danse est célébration, la danse est langage. Langage en deçà de la parole : les danses nuptiales des oiseaux le montrent ; langage au-delà de la parole, car là où ne suffisent plus les mots, surgit la danse. Qu’est-ce que cette fièvre, capable de saisir et d’agiter toute créature sinon la manifestation, souvent explosive, de l’instinct de vie qui n’aspire qu’à rejeter toute dualité du temporel pour retrouver, d’un bond, l’unité première où corps et âme, créateur et création, visible et invisible se retrouvent et se soudent hors du temps dans une unique extase ? 
 
  La danse clame et célèbre l’identification à l’impérissable. » 
 
  Le Dictionnaire des Symboles – Jean Chevalier et Alain Gheerbrant. Page 337 
 
  En Biodanza, notre proposition est d’inviter à des exercices spécifiques inspirés du sens primordial de la danse, structurés à partir de la gestuelle naturelle de l’être humain et destinés à activer les potentialités affectives qui nous ouvrent à la connexion à nous-mêmes, au semblable et à l’univers dans sa totalité. 
 
   Rolando Toro, inspiré par ses travaux d’anthropologue, a mis au point une danse organique qui répond aux modèles des mouvements naturels de l’être humain : des mouvements en mesure d’incorporer l’harmonie musicale ; des gestes archétypiques réalisés en résonance profonde avec l’environnement naturel, de la terre, des animaux, des océans jusqu’aux étoiles. 
 
   L’objectif de Toro a été de réhabiliter un lien de cohérence entre les mouvements fonctionnels et les lois de la vie. Il y est parvenu. 
 
   « Je crois en une danse organique qui serait en résonance avec les modèles des mouvements qui ont donné naissance à la vie. Nous avons recherché cette cohérence et nous l’avons trouvée. Mouvements capables d’absorber l’entropie négative, des positions génératrices, une harmonie musicale entre les êtres vivants, une résonance profonde entre le microcosme et le macrocosme. Notre proposition est de faciliter l’expression de structures de mouvements qui soutiennent la réalité du lien de la vie avec la vie ». R. Toro 
 
 
 LA VIVENCIA COMME OUTIL PRINCIPAL 
 
   « Les vivencias sont une porte au travers de laquelle nous pénétrons dans le pur espace de l’être. Espace dans lequel le temps n’existe plus et où nous sommes nous-mêmes, ici et maintenant et pour l’éternité. » R. Toro 
 
   Pour comprendre la Biodanza, il faut savoir ce qu’est le concept de vivencia, à la base de sa méthodologie. Ce concept a été développé, pour la première fois, par le philosophe et historien allemand Wilhelm Dilthey. Dérivé du mot allemand Erlebnis , il le définit comme étant « quelque chose de complexe qui naît dans la psyché à partir de l’expérience intérieure subjective d’une manière d’être au monde ». 
 
   Dans le système Biodanza, Toro a redéfini le concept de vivencia comme étant une expérience vécue avec une grande intensité par un individu dans le présent et qui compromet la totalité de l’être : la cénesthésie, les fonctions viscérales et les émotions. La vivencia confère à l’expérience subjective la qualité existentielle vibrante du vécu immanent, du «ici et maintenant ». 
 
 Par la Biodanza, Toro lui a donné corps. Corps individuel, corps collectif et corps universel. Il a défini les caractéristiques essentielles de la vivencia et a structuré une méthodologie précise pour induire des vivencias permettant l’intégration (unité psychophysique) et le développement humain par la stimulation des fonctions archaïques primordiales de connexion à la vie. La vivencia est l’expression psychique et corporelle immédiate de ces fonctions. 
 
   Notons que le terme « vivencia » n’est par traduit et s’utilise tel quel dans toutes les langues des pays où l’on pratique la Biodanza. 
 

  INTÉGRATION 
 
   La méthodologie de la Biodanza prévoit l’induction de vivencias d’intégration, dans la mesure où celles-ci impliquent une profonde connexion à soi-même. Lors d’une séance de Biodanza, ces vivencias se trouvent renforcées selon les modalités d’apprentissages telles que les a définies B.F. Skinner. Elles sont associées à des situations agréables (renforcement positif). Skinner a en effet observé qu’un apprentissage s’ancre d’autant plus facilement qu’il est accompagné d’une stimulation positive, alors que le renforcement négatif (punitions) le rend instable et fragile. Nous faisons une distinction entre apprentissage et conditionnement. 
 
   Nous savons que les processus de l’apprentissage compromettent l’organisme dans son entier et non pas les seules fonctions corticales, car la perception des signifiants qui conditionnent l’existence de l’individu exerce un impact au niveau émotionnel et viscéral. 
 
   L’apprentissage de nouvelles formes de perception, d’expression et de communication se fait donc, en Biodanza, à trois niveaux en étroite relation les uns avec les autres par voie neurologique : au niveau cognitif, au niveau de la vivencia et au niveau viscéral. Bien que possédant chacun une relative autonomie, ils peuvent s’influencer réciproquement. 
 
  
  UN CONCEPT D’IDENTITÉ ÉLARGIE 
 
  
   Selon l’approche de la Biodanza, l’identité doit être abordée dans son sens le plus global. Elle a une origine biologique dans le sens où les caractéristiques fondamentales sont inscrites dans les gènes. Cependant, ceux-ci transmettent à travers chaque individu, à la fois l’histoire de l’évolution de l’espèce et de la vie (phylogenèse) et disposent de toute une vie pour s’exprimer ou pas (ontogenèse). L’identité présente donc des éléments invariants et d’autres en constante modification. Elle est évolutive et pulsante : tantôt centrée sur la conscience intensifiée de soi et la sensation d’être le centre de perception du monde et de la réalité ; tantôt élargie, se projetant dans tout ce qui vit, s’identifiant à des unités de vie plus vastes, l’être se percevant comme faisant partie d’un tout plus vaste que lui. 
 
   Ces deux polarités de l’identité constituent une sorte de continuum pulsant nous permettant, de palier en palier, d’aller vers la réalisation de nous-mêmes, vers la pleine expression de nos potentialités, vers ce que Toro appelle l’intégration. 
 
   L’intégration est l’histoire d’une vie, l’histoire de la vie et, dans le mouvement, elle se traduit par ce que nous pouvons décrire comme étant « la grâce ». 
 
  
   LA PARTIE « IMMERGÉE » DE LA BIODANZA  
 
 
   Le système limbique hypothalamique 
 
   Nous savons que la part du système limbique et en particulier de l’hypothalamus, est très importante dans la dynamique des émotions. Selon Mac Lean, l’aire frontale temporale du cortex limbique est le siège des activités orales et de survie alors que les aires postérieures (gyrus cingulaire et hippocampe) sont en lien avec les comportements sexuels et les affects. 
 
  Toute la région limbique représente ainsi le cadre neurodynamique de l’instinct, des émotions, du tonus vital (euphorique ou dépressif) et peut être inhibée, contrôlée et modulée par le cortex cérébral. 
 
   La polarité fonctionnelle du cerveau 
 
 Le cortex cérébral inhibe l’ensemble des structures qui constituent le cerveau primitif ou archaïque, siège des automatismes, des fonctions viscérales, de l’affectivité, du désir sexuel, de la faim et en général des instincts. 
 
  Le cortex est essentiellement responsable de la perception du monde extérieur ; c’est le siège de la pensée, de la conscience et du raisonnement (cependant, ces fonctions ne sont pas localisables dans des zones précises du cortex). Il contrôle l’activité motrice volontaire et coordonne aussi une partie de l’activité viscérale. Les fonctions de modulation et d’inhibition du cortex cérébral sont bien connues. 
 
   Relation neurologique entre les cerveaux néomammalien et paléomammalien : 
 
   L’articulation entre les deux encéphales se fait dans les premiers mois de la vie et, selon J. Rof Carballo, se réalise de manière satisfaisante dans la mesure où le bébé se sent en sécurité, protégé par les soins maternels. Dans le cas contraire, ce sont les formations télencéphales de défense qui seront activées, au détriment de la capacité innée à établir des liens affectifs avec l’entourage. Cette lésion est, selon Rof Carballo, permanente et irréversible. Certaines recherches, et notamment celles de René Spitz tendent à confirmer cette hypothèse. 
 
   Ces quelques considérations nous permettent de comprendre les différents niveaux de participation neurologique présents dans la danse, où certains mouvements sont commandés à partir du cortex cérébral, sous le parfait contrôle de la volonté, alors que d’autres sont au contraire liés aux impulsions, aux instincts et profondément empreints d’affectivité et d’émotions. 
 
   Les deux hémisphères 
 
 Sans tomber dans un excès de « localisationnisme » des fonctions cérébrales, nous savons qu’à chacun des hémisphères cérébraux correspondent des caractéristiques propres : 
 
   L’hémisphère gauche est le siège du langage et de toutes les opérations qui demandent un certain agencement linéaire dans le temps des informations. Il est aussi responsable de la pensée analytique (détail) et d’une manière générale, des fonctions rationnelles et cognitives. Il a plutôt tendance à discriminer, à signaler les différences. Il est largement stimulé par toute l’activité quotidienne de l’homme moderne. 
 
   L’hémisphère droit est plus spécialisé dans les processus non linéaires, globaux et spatiaux : géométrie, morphologie, sensibilité tactile, musicale, fonctions non verbales, inconscient. 
 
  Il perçoit la similitude, l’analogie. Il synthétise, globalise. Il serait donc le siège des fonctions unificatrices, d’intégration, de dissolution des différences et de la perception holistique. 
 
  La danse est une activité liée principalement à l’hémisphère droit. 
 
   La Biodanza stimule essentiellement les fonctions de cet hémisphère car elle utilise une méthodologie non verbale, stimule l’intégration par la perception musicale, une proposition de mouvement non pas appris mais ressenti, la sensibilité tactile et, cela, de manière à compenser le déséquilibre provoqué par une culture qui privilégie les fonctions cognitives, rationnelles et analytiques, de discrimination de l’information, au détriment des fonctions intégrantes. 
 
 
   Action de la Biodanza sur le Système Intégrateur Adaptatif Limbique Hypothalamique 
 
 
   La vivencia trouve sa représentation physiologique dans le système limbique hypothalamique et plus particulièrement l’amygdale et l’hippocampe. En effet, c’est là le siège des instincts, du désir, des sensations de plaisir, des émotions ainsi que des états de transe tels que l’extase. 
 
   Lors d’une séance de Biodanza, on induit une diminution temporaire des fonctions corticales inhibitrices, par la mise en suspens de la parole (le biodanseur ne verbalise pas pendant la séance), par la réduction de la perception visuelle (de nombreuses danses se font les yeux fermés), par le ralentissement du mouvement, ou encore par la diminution de la motricité volontaire au profit d’une motricité cénesthésique. De cette manière, les fonctions limbiques hypothalamiques trouvent un espace d’expression plus favorable. 
 

   Action de la Biodanza sur le Système Nerveux Autonome 
 
   
   Le système nerveux autonome (ou neurovégétatif) contrôle l’ensemble des automatismes qui visent à préserver la vie de l’organisme : activité cardiaque, respiratoire, digestive, hormonale, etc. Il régule chacune de ces fonctions et les coordonne entre elles de manière à maintenir un équilibre dynamique entre les différentes activités somatiques et psychiques. 
 
   Le système nerveux autonome est lui-même constitué de deux sous-systèmes : sympathique et parasympathique. Ceux-ci innervent chacun des organes sur lesquels ils exercent une action spécifique par le biais de leur neurotransmetteurs (noradrénaline pour le premier et acétylcholine pour le second). 
 
   D’une manière générale, le système sympathique élève le rythme cardiaque et la pression artérielle, prédisposant l’organisme à l’action, plus particulièrement aux comportements de lutte et de fuite et aux situations d’urgence (survie). Par contre, il inhibe les fonctions digestives. 
 
   De son côté, le système parasympathique ralentit le rythme cardiaque et abaisse la pression artérielle. Il stimule les fonctions digestives et d’assimilation. 
 
   Alors que l’un prédispose à l’action, l’autre prédispose au repos. 
 
   En Biodanza, nous activons les deux systèmes de manière à favoriser l’autorégulation organique. En effet, les exercices de renforcement de l’identité, d’expression de la force, de rapidité des réflexes et d’agilité renforcent le système sympathique alors que les exercices de semi transe, de transe, de contact et de fluidité stimulent le système parasympathique. 
 
 
   Système immunitaire 
 
 Nous savons qu’il existe une parfaite corrélation organique entre le psychisme, le système nerveux, le système endocrinien et le système immunitaire. 
 
   Or, les vivencias induites par les exercices de Biodanza (renforcement de la motivation à vivre, plaisir cénesthésique, détente profonde, contact) ont sur l’organisme des effets analogues à ceux produits par l’action d’une grande partie des hormones et neurotransmetteurs. 
 
   Des études ont lieu actuellement en Allemagne (Université de Cologne), en Argentine (Université de Buenos Aires) et au Chili (Université de Santiago) pour déterminer les effets de la Biodanza sur les défenses immunitaires et plus particulièrement sur le stress. L’hypothèse est que l’autorégulation organique globale, le renforcement de l’identité et l’accès aux états de transe favorisent l’expression génétique de l’identité et donc les différents mécanismes responsable de la défense de cette même identité. 
 
   Une des particularités de la Biodanza est que sa méthodologie se fonde sur le renforcement des contenus de santé de l’individu, si minimes soient-ils et sur leur stimulation. En effet, la Biodanza ne propose pas de travailler sur les problèmes et les souffrances (bien que ce soit ce qui pousse, dans un premier temps, la personne, ou la société, à prendre des mesures pour changer quelque chose). La Biodanza propose plutôt de faciliter l’éveil et l’expression des ressources ou potentialités de chacun de manière à ce que chaque participant puisse trouver ses propres réponses corporelles, affectives, créatrices, spirituelles et existentielles en fonction de ses propres besoins, de sa sensibilité propre, de sa nature profonde et en harmonie avec les lois de la vie. 
  
   COMMENT PRATIQUE-T-ON LA BIODANZA ? 
 
   La pratique est proposée en séances hebdomadaires d’une durée approximative de deux heures et demie (d’une heure et demie pour les enfants et les personnes âgées). Ces séances s’adressent à des personnes désireuses d’entrer dans un processus progressif d’approfondissement de la vivencia dans l’atmosphère contenante d’un groupe régulier. 
 
  La Biodanza se pratique toujours en groupe. Il n’existe pas de Biodanza individuelle. 
 
   Des ateliers d’une journée ou des stages de week-end (ou plus) sont proposés de manière ponctuelle et sont structurés autour d’un thème précis (par exemple, « L’estime de soi », « Les Quatre Eléments », « L’identité », etc). Ces thèmes sont choisis en fonction des affinités du facilitateur et des besoins du groupe. 
 
   Que ce soit en séances hebdomadaires ou lors de stages ponctuels, le biodanseur est invité à travailler à trois niveaux complémentaires : la connexion à soi-même, la connexion à l’autre et la connexion au groupe en tant que totalité ou à la nature. Dans l’observation des règles fondamentales de la Biodanza (la progressivité, la réciprocité, la cohérence avec le ressenti et le feed-back), la personne est invitée à se réapproprier une expression pleine et singulière dans le mouvement dansé empreint de l’émotion induite par la musique et les situations de rencontre. 
 
   Les musiques choisies sont puisées dans le patrimoine universel primitif, classique, folklorique ou moderne (œuvres classiques, jazz, musique africaine, latino-américaine, etc.), pour leur pouvoir inducteur de mouvement intégré, d’expression, de communication et de sensibilisation. L’accent est mis sur la joie de vivre ainsi que sur l’expression d’émotions structurantes et stimulantes des fonctions vitales. 
 
   Le contenu gestuel et émotionnel (vivenciel) exprimé, ne fait pas l’objet d’interprétation ou d’analyse, le facilitateur ne se substituant pas au psychothérapeute (bien que les effets de la Biodanza soient thérapeutiques). Des espaces sont ouverts de manière ponctuelle, avant la séance, de manière à permettre, par la description verbale du vécu, l’élaboration de celui-ci, a posteriori, c’est-à-dire d’une séance sur l’autre. 
 
   Bien que chaque exercice fasse l’objet d’une consigne claire et d’une démonstration de la part du facilitateur, sa réalisation est toujours un espace de liberté que découvre le biodanseur : il n’y a pas de modèle, mais une invitation à la danse, à l’expérience, à la vivencia. On peut dire que la Biodanza est une proposition de construction ou de réhabilitation de l’identité à partir du noyau sain auquel Rolando Toro a donné le nom d’Inconscient Vital. 
 
   Les exercices proposés sont, dans leur stricte réalisation motrice, très simples et à la portée de tous. Il n’est nullement besoin de savoir danser ou de posséder une quelconque habileté physique particulière pour pratiquer la Biodanza. Des porteurs de légers handicaps peuvent parfaitement s’intégrer à des groupes dits « réguliers » non spécifiques. 
 
   Ce dont nous avons besoin pour vivre est d’un sentiment d’intimité, de transcendance, de relations épanouissantes et d’un environnement stimulant. Et ces besoins naturels et fondamentaux constituent nos objectifs. 
 
   Nous savons que le sentiment de consistance existentielle ne se nourrit pas d’une idéologie mais des vivencias mises en acte. Notre finalité est d’activer, par la danse et des exercices de communication en groupe, des vivencias profondes d’harmonie. 
 
          R. Toro 
 
   La pratique régulière de la Biodanza permet de : 
 
  · Favoriser une meilleure expression de soi 
 
  · Prévenir la majorité des troubles psychosomatiques 
 
  · Dissoudre les tensions chroniques dues au mode de vie et au stress 
 
  · S’ouvrir à la joie de vivre 
 
  · Expérimenter le propre corps comme un espace de liberté et de plaisir 
 
  · Exprimer les émotions de manière intégrée au contexte 
 
  · Oser évoluer et innover 
 
  · Retrouver un sentiment d’unité 
 
  · Intégrer la dimension affective dans la vie au quotidien 
 
  · Réhabiliter le sentiment d’appartenance à l’espèce 
 
  · Se libérer de toute forme de discrimination 
 
  · Promouvoir l’éveil de la conscience écologique 
 
  · Développer le sens de l’éthique et de l’esthétique 
 
    Actuellement, la Biodanza se pratique dans tous les pays d’Amérique Latine (surtout au Brésil et en Argentine), étant présente dans de nombreuses institutions publiques et privées (écoles, universités, hôpitaux, ONG et associations diverses). Elle a été introduite en Europe il y a une quinzaine d’années et rencontre un accueil de plus en plus enthousiaste. En Italie, au Royaume Uni et en Allemagne, la Biodanza commence à être reconnue comme co-adjuvant essentiel dans les programmes sociaux de prévention de la violence, d’insertion des populations déplacées, de gestion du stress, etc. 
  
   La formation de facilitateur de Biodanza (animateurs dont le rôle est de faciliter le processus évolutif des participants d’un groupe) dure un peu plus de trois ans (stages de week-ends) et se conclut par la présentation d’un mémoire. Le début de la pratique du facilitateur fait l’objet d’une supervision. La formation ne peut être dispensée que dans le cadre d’une école de Biodanza Système Rolando Toro, agréée par le fondateur. 
 
   Actuellement, et pour ce qui est de l’Europe, il existe des écoles en Italie (Milan, Bologne, Turin, Padoue, Florence et Catane), en Allemagne (Hambourg, Frankfort), en Autriche (Vienne), au Royaume Uni (Londres), en Espagne (Madrid, Barcelone, Valencia), au Portugal (Lisbonne), en Suisse (Genève), en Belgique (Bruxelles) et en France (Paris et Nice). 
 
   Il existe divers champs d’application de la Biodanza, chacun faisant l’objet d’une spécialisation post formation : 
  
  Biodanza pour enfants et adolescents 
 
  Biodanza pour le troisième âge 
 
  Biodanza pour femmes enceintes 
 
  Biodanza pour couples 
 
  Biodanza en famille 
 
 Biodanza et réhabilitation (mutilations chirurgicales ou accidentelles) 
 
  Biodanza pour toxico-dépendants 
 
  Biodanza dans la Nature 
 
  Biodanza Aquatique 
 
  Biodanza et Argile 
 
  Biodanza et Massage 
 
  Biodanza et les Quatre Eléments (Archétypes) 
 
  Laboratoires de Créativité 
 
  Le Projet Minotaure (approche spécifique des peurs) 
 
  L’Arbre des Désirs (approche spécifique de la motivation et du désir)