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Réflexions sur le monde de demain que nous bâtissons aujourd'hui...
  Vous trouverez dans cette rubrique des informations succinctes concernant divers domaines qui préparent notre avenir, celui de nos descendants, et... le nôtre si nous considérons que la réincarnation est réelle. Il ne s'agit bien sûr pas de développer des théories scientifiques ni même d'analyser des données qui échappent à nos cerveaux d'humains lambda ! Il s'agit simplement, à travers des anecdotes, livres ou articles, de réfléchir sur ce que la science nous prépare, et de ne pas assister, totalement passifs ou impuissants, à la fabrication d'une Terre à la convenance de quelques élites chez lesquelles les mots altruisme et compassion n'existent pas.  
Hasard, libre-arbitre et responsabilité
 Écouter l'article sur Spotify (huitième épisode du podcast : Bâtissons un futur enchanté)  
   
  Il est important de préciser que tous les développements contenus dans cet exposé reflètent une conception personnelle limitée à l’instant présent, et totalement subjective. S’il devait être réécrit demain, son contenu aurait certainement évolué, en fonction des expériences et des nouvelles connaissances reçues. 
   Depuis que l’être humain a commencé à utiliser son cerveau pour prendre conscience de sa situation et y réfléchir, la question qui s’est le plus souvent posée à lui est en lien avec l’origine de son existence et la nature de sa destination finale. Nous nous consacrerons aujourd'hui à la première partie du problème. 
  Une interrogation de ce genre peut paraître vaine et futile, d’autant plus qu’aucune réponse certifiée n’existe. Et qu’il est fort probable que cette ignorance ne sera pas levée dans un avenir proche. Pourtant la réponse que chacun de nous y apporte conditionne la façon dont nous conduisons notre vie. Sommes-nous tous des pantins entre les griffes du hasard, ou des êtres en partie responsables de leurs parcours ? 
   L’univers dans sa globalité et l’humain à son petit niveau sont-ils apparus grâce à une suite de hasards extraordinaires, ou bien doivent-ils leur apparition à une source omnipotente inconnaissable, que l’on appelle le plus souvent Dieu ? Le célèbre biochimiste Jacques Monod disait : L’homme est perdu dans l’immensité indifférente de l’Univers d’où il a émergé par hasard. Le physicien Steven Weinberg déclarait : Plus on comprend l’Univers, plus il nous apparaît vide de sens. Des déclarations qui sont partagées par de nombreux matérialistes, mais qui laissent cependant pantois ! 
  À l’opposé, le philosophe Jean Guitton affirmait être quasiment certain que les futures générations de scientifiques affineraient l’image d’un Univers immatériel profondément ordonné, et comme résultant d’une intention. D’une intelligence en somme. 
   Le physicien Emmanuel Ransford pose d’emblée le problème du hasard et du fait que l’on croie ou non en son existence, en s’appuyant ce qui est le plus communément admis : Pour Leibniz, rien ne peut arriver autrement que ce qui arrive. Autant dire qu’il n’y a pas de hasard, mais seulement de la nécessité. Ainsi, même un événement qui semble privé de cause identifiable a cependant, pour lui, une cause. Cette cause est simplement inaccessible, car masquée par notre ignorance. 
   Ainsi, il est possible de distinguer deux types de hasard : le hasard de boîte vide sans cause réelle et le hasard de boîte pleine avec une cause cachée. Évidemment, cette information concerne une cause éventuelle. Quand l’information existe, mais reste inconnue, voire inaccessible, cette cause est ignorée : on obtient du hasard par ignorance. C’est le « faux » hasard de la boîte pleine. Quand cette information n’existe pas, on est en présence du « vrai » hasard, celui de la boîte vide par absence de cause


   Notre approche du hasard et de la responsabilité sera beaucoup plus simple et abordable. 
   Depuis quelques décennies, un certain nombre de chercheurs de premier plan ne cachent pas leurs positions sur l’infime probabilité que le hasard soit à l’origine de la création. Nous prendrons ici quelques exemples. 
   Le célèbre astrophysicien Trinh Xuan Thuan a utilisé une image forte pour exprimer sa conviction : La chance pour que l’univers soit né par hasard est à peu près égale à la chance pour un archer d’atteindre avec sa flèche un petit carré d’un centimètre de côté situé à 15 milliards d’années-lumière. 
   La théorie la plus répandue est que l’univers est né du Big Bang. Mais on ignore tout de ce qui a précédé cet instant initial. Stephen Hawking a écrit dans son ouvrage : Une brève histoire du temps : Si, une seconde après le Big Bang, le taux d'expansion avait été plus petit ne serait-ce que d'un pour cent millions de milliards, l'univers se serait recontracté avant d'avoir atteint sa taille présente.
   Un autre scientifique exprime la même idée en disant que : Si une seconde à peine après le Big Bang, le taux d’expansion de l’Univers avait été à peine un peu plus « lent » (d’un milliardième) alors, inéluctablement, le cosmos n’aurait pu s’arracher à la gravitation et se serait effondré sur lui-même en un magma informe ! A l’inverse, un Big Bang un milliardième plus « rapide » et la matière se serait dispersée en poussière dans le vide, ne laissant aucune chance aux étoiles de se former
   Bien sûr, les sceptiques objecteront avec raison qu’il s’agit là uniquement d’opinions, même si elles reposent sur des fondements scientifiques assez solides. Quant aux réponses à ces questionnements fournies par les philosophes ou les religieux, elles sont toujours intensément subjectives, la plupart du temps fondées sur des croyances dépourvues de supports vérifiables. Ce qui est évident, en revanche, c'est que toutes ces réponses, aussi diverses soient-elles, expriment, de façon involontaire, une certitude absolue : par leur source même, en l’occurrence le cerveau physique, elles ne peuvent appréhender que ce qui appartient à leur monde d’expression. Aussi performant soit-il, un composant comme l’est le cerveau, limité par son incorporation dans un corps matériel, sera uniquement capable de concevoir les éléments vibrant dans les octaves qui lui sont perceptibles.  
   En ce qui concerne la science, elle est tout autant prisonnière de son espace de recherche, limité lui aussi à ce qui est observable, mesurable et reproductible, même si depuis l’avènement de la physique quantique, la donne semble en voie d’évoluer. Jean Staune, philosophe des sciences, considère que l’un des défis probables des chercheurs au XXIe siècle sera d’essayer de rassembler physique quantique et conscience. C’est aussi le fondement des travaux de Philippe Guillemant
   À la question : l’univers et les êtres vivants sont-ils apparus suite à une multiplication de hasards ?, il semble donc évident que l’approche scientifique ou la réflexion philosophique sont toujours incapables d’apporter une réponse ferme et définitive, bien que la théorie d’une source originelle consciente gagne de plus en plus de terrain.  
   Par bonheur, science et philosophie ne sont pas les deux seules sources de connaissances. Étant donné que le cerveau est dans l’impossibilité d’appréhender ce qui est hors de sa sphère vibratoire, il est obligatoire de recourir à un instrument non soumis aux mêmes limitations, et distinct de lui, en l’occurrence la conscience. Et la bonne nouvelle, c’est que celle-ci existe et ne demande qu’à servir notre connaissance de nous-mêmes et de l’univers dans lequel nous baignons. 
   Un grand débat a lieu depuis plusieurs années entre les scientifiques qui soutiennent que la conscience est une faculté du cerveau lui-même, et ceux qui considèrent qu’elle est indépendante du cerveau. D’innombrables sites sont consacrés à ce sujet. Citons par exemple cet article de la revue L’éléphant qui développe les approches de plusieurs spécialistes sur ce thème. Dans un autre article, écrit par Peter W. Halligan, de l’université de Cardiff, il est insisté sur le fait que notre expérience subjective de la conscience est réelle, mais les fonctions de contrôle et de propriété que nous attribuons à cette expérience ne le sont pas. Ce qui induit, en d’autres termes, que, pour lui, la conscience n’est pas indépendante du cerveau. A contrario, certains chercheurs et médecins développent l’idée que la conscience ne peut pas être engendrée par le cerveau, puisque la non activité totale de celui-ci n’empêche nullement les personnes ayant vécu une EMI (expérience de mort imminente) d’avoir une perception très développée des évènements. 
   C’est là un point crucial, car dans la plupart des études qui poussent les neurobiologistes à considérer la conscience comme une émanation du cerveau, il semble que ce terme recouvre uniquement pour eux ce que nous appelons la conscience du moi. Cet état qui fait que chaque matin, en nous éveillant, nous savons que nous sommes je et non pas le voisin.
  
   Cette conception réductrice de ce que recouvre le mot conscience est d’ailleurs confirmé lorsqu’on regarde le modèle d’un devoir de philosophie sur ce sujet. 
   Le terme conscience désigne 3 réalités distinctes : 
   → La conscience morale (être conscient de ses actes) 
   → La conscience comme éveil (être présent à la réalité) 
   → La conscience comme savoir (par opposition à l’ignorance)
 

  Où est-il question de sa partie la plus importante, à savoir la conscience transcendantale ? Nulle part.  
Pourtant, qu’en est-il lorsque la conscience explore des univers, des octaves vibratoires qui sont inconnues de notre cerveau ? Affirmer que celui-ci est la seule source de la conscience, signifierait donc qu’un organe limité serait capable d’avoir une perception d’un illimité qui n’est pas à sa portée perceptive, voire conceptuelle ? Difficile à imaginer !  
  La certitude est encore plus grande lorsque nous considérons le cas des personnes ayant connu un éveil spirituel. Lors de ces expériences, elles s’ouvrent à une conscience universelle, sans commune mesure avec celle qui est la nôtre, chaque jour, dans notre monde matériel terrestre. Il est tout à fait impossible, dans de telles circonstances, d’invoquer un fonctionnement du cerveau pour expliquer ces vécus transcendantaux qui ne possèdent aucune référence factuelle dans notre existence quotidienne ordinaire.
   Il pourra être éclairant, à ce sujet, de lire les deux ouvrages d'Éric-Emmanuel Schmitt, l'auteur bien connu, qui relate les deux expériences spirituelles qu'il a connues, alors qu'il ne s'y attendait absolument pas, dans des conditions très particulières. La prmière a eu lieu lorsqu'il avait vingt-huit ans au cours d'un voyage organisé dans le désert, et la seconde, beaucoup plus récente, lors d'un pélerinage à Jérusalem. Il relate ces expériences dans deux ouvrages : La nuit de feu, et Le défi de Jérusalem
  Pourquoi avons-nous développé ce sujet ? Parce que l’intérêt primordial de ces expériences de mort imminente ou d’éveil spirituel, loin d’être marginales ou exceptionnelles, est qu’elles battent sérieusement en brèche la théorie d’un hasard, seule causalité de la création. 
   C’est ce qu’exprime Emmanuel Ransford. Il rappelle deux principes fondamentaux qui sont, d’une part, que l’apparition de la vie est fantastiquement improbable, c’est-à-dire que les conditions sont tellement exceptionnelles qu’elles ne relèveraient pas du hasard, et d’autre part, que l’Univers qui tend vers l’entropie (la désorganisation) répond malgré tout à une cohérence de départ et une bienveillance envers le vivant (Univers anthropique). 

   Le pas suivant à franchir découle de cette existence perceptible d’une conscience transcendantale. À savoir une double conséquence :  
   • D’une part le fait qu’il semble très probable, voire indispensable qu’une source créatrice inconnaissable soit à l’origine de l’univers dans lequel nous évoluons.  
   • Et d’autre part, corollaire obligé, le fait que l’évolution de cet univers, tel que nous le percevons, doit receler un sens qui, lui aussi, nous est le plus souvent dissimulé.
 
   Posons donc ici le premier jalon de cet exposé : 
   1/ Un hasard à l’origine de la création est hautement improbable. Il paraît naturel d’envisager que le processus créatif dont nous sommes une infime parcelle possède une logique évolutive intrinsèque qui est hors de portée de notre connaissance intellectuelle. 
  2/ Le second point présent dans le titre de cet article concerne le libre-arbitre. Le sujet est tellement vaste que nous ne le développerons pas ici. Nous citerons simplement quelques considérations de scientifiques dont l’intérêt est d’introduire la physique quantique dans un débat réservé jusqu'à présent aux philosophes et aux religieux. 
   Dans la théorie qu’il développe, Emmanuel Ransford fait allusion au théorème du libre arbitre, démontré par John Conway et Simon Kochen (2009), selon lequel si un expérimentateur dispose de ce libre arbitre, alors les particules élémentaires qui le composent en disposent aussi. À l’inverse, si les particules n’ont pas de libre arbitre, les humains n’en possèdent pas non plus. Dans l’approche d’Emmanuel Ransford, c’est parce que les particules élémentaires ont une once de liberté liée à la causalité interne que nous jouissons d’un libre arbitre. 
   Jean Staune, philosophe des sciences, qui postface le livre de Ransford, explique que, dans une certaine mesure, cela rappelle le travail de Freeman Dyson qui disait que les lois de la mécanique quantique ont cette étrange particularité selon laquelle elles semblent dépendre d’un observateur. Donc, dans un certain sens, lorsqu’un électron décide d’aller d’un niveau à un autre niveau, il est en train de faire un choix qui ressemble bien à quelque chose de réfléchi et qui viendrait d’une certaine forme de conscience dans cette manière particulière dont il se comporte, ce qui pourrait étayer la démonstration d’Emmanuel Ransford. 
   L’intérêt d’introduire ici la notion de libre-arbitre tient au fait qu’elle nous prépare à entrer dans la troisième partie de cet exposé, en l’occurrence pourquoi il est important de se détourner de cette notion de hasard tout puissant. 
   3/ La nocivité du hasard 
   Le cerveau est un outil matériel merveilleux qui nous permet d’étudier notre situation et le monde matériel qui nous entoure, ainsi que de réfléchir à sa composition. Mais le mot important ici est matériel.  
   Pourquoi avons-nous intitulé cette dernière partie : La nocivité du hasard. Après tout, il serait logique de se dire qu’il n’y a aucun mal à croire au hasard omnipotent. Dans certains cas, c’est vrai et cette pseudo certitude n’engendre alors aucune conséquence néfaste. Mais il est d’autres circonstances, dans nos existences, pour lesquelles imputer l’événement au hasard pur est grandement nuisible à notre développement psychique et spirituel. 
   Qui n’a pas entendu dire, à la suite d’un accident : c’est un hasard terrible, cela aurait pu arriver à n’importe qui.  
  Prenons un exemple hélas fréquent : celui d’une femme brutalisée par son conjoint. Face à cette situation tragique, il sera courant là aussi de considérer qu’elle est tombée sur la mauvaise personne, que cette fatalité aurait très bien pu concerner sa voisine ou son amie.  
   La conséquence première de ces affirmations est que la victime n’est pour rien dans le drame qu’elle subit. Ce qui signifie qu’elle n’a aucune responsabilité dans sa survenue. La conclusion est alors qu’elle n’a aucune action à faire pour prévenir la répétition d’une telle situation. La personne est simplement victime de la mauvaise étoile sous laquelle elle est née. Cette déresponsabilisation est profondément néfaste car elle installe le sujet dans un état de marionnette entièrement pilotée par un hasard aveugle, agressif et méchant. D’une part il risque de s’enfoncer dans une répétitivité mortifère d’événements semblables et d’autre part il fait taire sa personnalité profonde créatrice de sa vie. Les psychologues sont souvent confrontés à ces femmes qui ne tombent que sur des machos violents, ou à ces hommes qui n’attirent que des femmes volages. 
   Dès l’instant où la personne prend conscience du fait qu’elle a peut-être une part de responsabilité dans la survenue de ces répétitions, la donne change de façon radicale. Elle aura alors de grandes chances de trouver le thérapeute qui lui permettra de mettre en lumière les mécanismes psychologiques à la source de ses problèmes, puis de les résoudre.  
   S’il est relativement facile de concevoir que notre psychisme et nos traumatismes passés ont une part de responsabilité dans le fait d’être plongé dans ce genre de spirale pathologique, il est beaucoup plus difficile de l’accepter lorsque le drame qui survient semble gratuit et injuste. Lorsqu’un accident brutal survient, lorsqu’un parent ou ami est la victime innocente d’un tueur, la sidération est telle que notre esprit refuse totalement l’hypothèse que la victime puisse avoir une part de responsabilité, aussi infime soit-elle, dans ce qui l’atteint. Pourtant, la simple logique nous informe qu’il est difficile de concevoir la coexistence de deux systèmes créatifs aussi opposés. Si l’univers et nous-mêmes sommes le fruit d’une pensée génératrice organisée, peut-on invoquer un pur hasard dans la survenue d’évènements qui nous traumatisent ? Certes, il faut avoir beaucoup de courage pour avoir la force de chercher la cause sous-jacente du drame vécu. Mais si les personnes qui parviennent à effectuer cette démarche s’adressent à des thérapeutes compétents, elles reçoivent souvent la révélation de l’origine de l’évènement vécu. De nombreux ouvrages existent sur ce sujet. Nous vous conseillons par exemple le livre de Joan Grant et Dennis Kelsey, Nos vies antérieures, ainsi que celui de Ian Stevenson, 20 cas suggérant le phénomène de réincarnation
   Durant un an, je me suis occupé d’un homme d’une quarantaine d’années, ancien sportif, totalement paralysé à la suite d'un accident de moto. Sa femme m’expliqua un jour que, dans sa propre famille, tous les hommes disparaissaient. Maladies, divorces, accidents, suicides… C’était impressionnant et presque incroyable. Le genre de situations tellement énormes qu’il est impossible d’évoquer des causalités dues au hasard. J’ignore si elle a fait appel à la psychogénéalogie, mais c’était là un exemple parfait de l’importance que revêt un travail d’investigation profonde pour mettre fin à un cycle infernal de ce type. Dans un cas semblable, invoquer le hasard et ne  pas agir équivaudrait à faire perdurer ces drames dans les générations futures et pour une durée indéterminée. 
   Le fait de développer une perception de notre conscience intérieure est d'autant plus utile que celle-ci recèle des connaissances inaccessibles à notre cerveau. La plupart d'entre nous ont entendu parler de ces personnes qui ont échappé à la mort parce qu'elles avaient reçu l'information qu'il était dangereux de prendre le vol prévu, ou de se rendre dans un lieu à une période donnée.
   Le plus grand obstacle susceptible de s’opposer à un travail d’exploration des causes de nos souffrances est l’ego. Son existence est très utile tant qu’il demeure à sa place de gestionnaire, mais se révèle nocif lorsque son fonctionnement devient pathologique. Dans cette déviance, sa propriété fondamentale est de ne jamais reconnaître qu’il a tort. Il aura donc tendance à rendre le hasard, ou Dieu, ou le destin, responsables des drames qui surviennent, afin de ne pas chuter de son piédestal. 
  Dans son livre sur La guérison des 5 blessures, Lise Bourbeau a consacré deux chapitres à l’ego. L’ego… est facilement sur la défensive. C’est toujours la faute des autres. Il cherche un coupable.  
   Et les coupables idéaux sont évidemment des éléments extérieurs à nous, ce qui permet d’évacuer de la sorte toute causalité personnelle. Mais il est capital, dans cette démarche, de ne jamais assimiler responsabilité et culpabilité. La première est une prise de conscience utile à notre évolution. La seconde est un sentiment profondément autodestructeur et mortifère. Il est intéressant de consulter la page du site Psychologies sur laquelle le psychothérapeute Alain Crespelle détaille les sept formes pathologiques de la culpabilité.  
   L’un des effets pervers de l’ego est de tendre vers la boursouflure afin d’exister toujours davantage. Qui d’entre nous n’a jamais rencontré des parents, des amis, dont le quotidien ne semble tourner qu’autour des drames qu’elles vivent ou ont vécu. Ils seront capables de parler durant des heures de leurs diverses maladies ou des tragédies qui ont parsemé leurs existences. Aussi incompréhensible que cela soit, beaucoup de personnes privilégient la perpétuation de leurs souffrances, comme si elles craignaient que résoudre celles-ci et acquérir la joie n’efface leur personnalité. 
   En revanche, toutes celles qui souffrent et qui auront le courage de plonger dans la quête de l’origine des évènements tragiques survenus en tireront une joie et une liberté incomparables. Le travail est souvent difficile, car il n’est pas agréable de prendre conscience que nos existences n’ont pas toujours été sans taches, mais cette vision de notre réalité a deux effets profondément positifs. Le premier est de nous faire comprendre la loi de cause à effet et de nous aider à orienter notre vie vers la positivité. Le second est de développer en nous le non jugement d’autrui. 
   
   Nous terminerons cet exposé par quelques citations d’auteurs bien connus.
  
   Ceux qui ne comprennent pas leur passé sont condamnés à le revivre. Goethe.
 
   C'est drôle ce besoin qu'ont les gens d'accuser les autres d'avoir gâché leur existence. Alors qu'ils y parviennent si bien eux-mêmes, sans l'aide de quiconque. Amélie Nothomb. 

   Il est beaucoup plus facile d'être malheureux que d'être heureux... et nous allons de préférence vers la facilité. Jacques Salomé.

   Une fois que l'ego s'est trouvé une identité, il ne la lâche plus. Il est fréquent et frappant que l'ego en quête d'une identité plus forte puisse créer des maladies pour pouvoir se renforcer. Eckhart Tolle.
 
   Tout ce qu'il faut pour se libérer de l'ego, c'est en devenir conscient, puisque l'ego et la conscience sont deux choses incompatibles. Eckhart Tolle.
 
   Nous remercions vivement celles et ceux qui sont parvenus au terme de cet épisode, et nous vous donnons rendez-vous dans deux semaines environ pour un nouvel entretien. Excellente journée à toutes et à tous. 
  
  Mars 2025
 Bernard SELLIER