Nectar de vie, 37 poèmes, extraits, B. Sellier, site Images et Mots

  Bienvenue sur le site d'un manipulateur de mots, passionné d'écriture, de cinéma, de musique, d'ésotérisme...     
Nectar de vie 
Poèmes
Bernard SELLIER
 
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Attente
 

 Lorsque sur le sentier 
 Nos yeux se sont croisés 
 Tu te désespérais 
 De n'être pas aimée. 
 
  Tu avais façonné 
 Ton corps pour accueillir 
 Le bonheur qui viendrait 
 À jamais te grandir. 
 
  Tu appelais l'amour 
 Qui embrase le cœur 
 Et remplit chaque jour 
 D'une divine ardeur. 
  
 Bel être de douceur 
 Ferme et faible à la fois 
 Pur trésor de chaleur 
 Fragile dans l'émoi 
 
 ( à suivre dans les recueils imprimés... )

2003


Création
 

 Enfants de mon Idée, émanations d'esprit 
 Parsemez l'univers de vos auras sublimes 
 Je vous donne le Temps et l'Espace infinis 
 Pour expérimenter votre pouvoir ultime. 
 
 Usez de tout, de rien, du néant, de la Vie 
 Chaque atome est mon Corps, découvrez-le sans cesse 
 Vous avez pour décor le bleu des galaxies 
 Que vos pensées peindront de joie ou de tristesse. 
 
  Enfants de mon désir, apprentis créateurs 
 Déployez votre cœur sur les ailes du vent 
 Qu'il s'élève toujours au rythme du bonheur 
 Vers le doux paradis des voyageurs errants.
 
  ( à suivre dans les recueils imprimés... )

12/05/2003


Erreurs de Genèse
 

 Seul dans l'Immensité, le Seigneur médita... 
 À ma droite, du vide, à gauche, du néant ! 
 Dans ce vaste univers, il manque un élément. 
 Je vais créer l'Ennui, cela me distraira... 
 
 Il en fut donc ainsi, et des ères passèrent, 
 Si ce terme convient à l'Immobilité, 
 Qui remplaçait le Temps, à l'état pré-larvaire, 
 Aussi bien que l'Espace, encore immesuré ! 
 
  Dieu, donc, en eut assez de tout seul s'ennuyer. 
 Je vais me diviser, et de cette scission, 
 Moi-même et ma Moitié verrons ce qu'il en est... 
 De mon Être il ne peut jaillir que du Tout Bon ! 
 
 Jusqu’alors Je régnais dans le noir abyssal. 
 Cela convenait bien à Mon repos tranquille. 
 Si J’œuvre maintenant, il devient capital, 
 De voir les résultats de Mon Travail fébrile ! 
 
 Que la Lumière soit, c’est Mon tout premier vœu ! 
 Le résultat M’agrée, mais concomitamment, 
 J’invente le Regret, car après tout, morbleu, 
 Il eût été plus fin d’y penser bien avant !
 
   ( à suivre dans les recueils imprimés... )

10/08/2003

( Grand Prix de Poésie, section "Classique", Concours Editions Terriciaë Hiver 2007 )

Les 63 strophes de ce poème ont été largement inspirées par le livre de Cavanna : "Les Écritures". Merci à lui d'avoir permis la naissance de cette suite d'alexandrins...


Initiation


 Un vaste manteau noir enveloppe la terre. 
 Tes pas sont maladroits, tu heurtes l'inconnu. 
 Tu marches dans la nuit, peureuse et solitaire. 
 Pas une étoile au ciel ne brille dans la nue. 
 
 Le chemin est pierreux, bordé d'abîmes sombres. 
 Il franchit des torrents où gronde le tonnerre. 
 Il serpente parfois en dédales sans nombre. 
 Pas un signal ténu, pas le moindre repère... 
 
 Une aube émerge enfin, un pâle soleil luit. 
 L'ombre s'évanouit, l'air se fait plus léger. 
 Peut-être bien qu'enfin l'interminable nuit, 
 Va dissoudre aujourd'hui son tissu de danger. 
 
 Mais bientôt devant toi se dresse une muraille. 
 Un mont barre la route, il est infranchissable. 
 Les a-pics sont partout et d'insondables failles, 
 Menacent ta raison et font le lit du diable.
 
   ( à suivre dans les recueils imprimés... )

06/02/2004


Recette pernicieuse
 

 Divers conseils vous trouverez 
 Qui permettront aux médecins, 
 Aux dentistes et pharmaciens, 
 De grossir leurs petits deniers.  
 
 Vous connaîtrez le grand bonheur 
 D’empoisonner l’air de vos proches 
 Grâce aux plaintes et aux douleurs 
 De tous les organes qui clochent.  
 
  Suivez donc scrupuleusement 
 Les divers points de l’ordonnance, 
 Vous aurez immanquablement 
 D’importants dégâts l’espérance !  
 
  Le matin, dès votre réveil, 
 Allumez une cigarette. 
 Fermez les portes au soleil, 
 Sifflez un verre d’anisette.
 
  ( à suivre dans les recueils imprimés... ) 
 
   03/06/2003