Attente
Lorsque sur le sentier
Nos yeux se sont croisés
Tu te désespérais
De n'être pas aimée.
Tu avais façonné
Ton corps pour accueillir
Le bonheur qui viendrait
À jamais te grandir.
Tu appelais l'amour
Qui embrase le cœur
Et remplit chaque jour
D'une divine ardeur.
Bel être de douceur
Ferme et faible à la fois
Pur trésor de chaleur
Fragile dans l'émoi
( à suivre dans les recueils imprimés... )
2003
Création
Enfants de mon Idée, émanations d'esprit
Parsemez l'univers de vos auras sublimes
Je vous donne le Temps et l'Espace infinis
Pour expérimenter votre pouvoir ultime.
Usez de tout, de rien, du néant, de la Vie
Chaque atome est mon Corps, découvrez-le sans cesse
Vous avez pour décor le bleu des galaxies
Que vos pensées peindront de joie ou de tristesse.
Enfants de mon désir, apprentis créateurs
Déployez votre cœur sur les ailes du vent
Qu'il s'élève toujours au rythme du bonheur
Vers le doux paradis des voyageurs errants.
( à suivre dans les recueils imprimés... )
12/05/2003
Erreurs de Genèse
Seul dans l'Immensité, le Seigneur médita...
À ma droite, du vide, à gauche, du néant !
Dans ce vaste univers, il manque un élément.
Je vais créer l'Ennui, cela me distraira...
Il en fut donc ainsi, et des ères passèrent,
Si ce terme convient à l'Immobilité,
Qui remplaçait le Temps, à l'état pré-larvaire,
Aussi bien que l'Espace, encore immesuré !
Dieu, donc, en eut assez de tout seul s'ennuyer.
Je vais me diviser, et de cette scission,
Moi-même et ma Moitié verrons ce qu'il en est...
De mon Être il ne peut jaillir que du Tout Bon !
Jusqu’alors Je régnais dans le noir abyssal.
Cela convenait bien à Mon repos tranquille.
Si J’œuvre maintenant, il devient capital,
De voir les résultats de Mon Travail fébrile !
Que la Lumière soit, c’est Mon tout premier vœu !
Le résultat M’agrée, mais concomitamment,
J’invente le Regret, car après tout, morbleu,
Il eût été plus fin d’y penser bien avant !
( à suivre dans les recueils imprimés... )
10/08/2003
( Grand Prix de Poésie, section "Classique", Concours Editions Terriciaë Hiver 2007 )
Les 63 strophes de ce poème ont été largement inspirées par le livre de Cavanna : "Les Écritures". Merci à lui d'avoir permis la naissance de cette suite d'alexandrins...
Initiation
Un vaste manteau noir enveloppe la terre.
Tes pas sont maladroits, tu heurtes l'inconnu.
Tu marches dans la nuit, peureuse et solitaire.
Pas une étoile au ciel ne brille dans la nue.
Le chemin est pierreux, bordé d'abîmes sombres.
Il franchit des torrents où gronde le tonnerre.
Il serpente parfois en dédales sans nombre.
Pas un signal ténu, pas le moindre repère...
Une aube émerge enfin, un pâle soleil luit.
L'ombre s'évanouit, l'air se fait plus léger.
Peut-être bien qu'enfin l'interminable nuit,
Va dissoudre aujourd'hui son tissu de danger.
Mais bientôt devant toi se dresse une muraille.
Un mont barre la route, il est infranchissable.
Les a-pics sont partout et d'insondables failles,
Menacent ta raison et font le lit du diable.
( à suivre dans les recueils imprimés... )
06/02/2004
Recette pernicieuse
Divers conseils vous trouverez
Qui permettront aux médecins,
Aux dentistes et pharmaciens,
De grossir leurs petits deniers.
Vous connaîtrez le grand bonheur
D’empoisonner l’air de vos proches
Grâce aux plaintes et aux douleurs
De tous les organes qui clochent.
Suivez donc scrupuleusement
Les divers points de l’ordonnance,
Vous aurez immanquablement
D’importants dégâts l’espérance !
Le matin, dès votre réveil,
Allumez une cigarette.
Fermez les portes au soleil,
Sifflez un verre d’anisette.
( à suivre dans les recueils imprimés... )
03/06/2003