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Réflexions sur le monde de demain que nous bâtissons aujourd'hui...
  Vous trouverez dans cette rubrique des informations succinctes concernant divers domaines qui préparent notre avenir, celui de nos descendants, et... le nôtre si nous considérons que la réincarnation est réelle. Il ne s'agit bien sûr pas de développer des théories scientifiques ni même d'analyser des données qui échappent à nos cerveaux d'humains lambda ! Il s'agit simplement, à travers des anecdotes, livres ou articles, de réfléchir sur ce que la « science » nous prépare et de ne pas assister, totalement passifs, à la fabrication, par quelques puissances chez lesquelles le mot « désintéressement » n'existe pas, d'une terre à leur convenance financière. 
La réalité que nous percevons n'est-elle qu'une illusion ?
  Écouter l'article sur Spotify (treizième épisode du podcast : Bâtissons un futur enchanté) ou sur Ausha

  Le sujet de l’épisode d’aujourd’hui est un peu particulier, puisque nous allons tenter un début de commencement de réflexion sur le degré d’illusion qui perturbe notre perception de la réalité qui nous entoure. 
 L’idée nous est venue il y a quelques jours à la suite de la vision d’une courte vidéo de Marc Lefrançois sur Facebook. Cet auteur, passionné de littérature et d’histoire, offre aux auditeurs de nombreuses vidéos brèves concernant l’orthographe, la grammaire, ainsi que de nombreuses anecdotes toujours captivantes dévoilant les petits secrets de l’histoire de France. 
 Dans ce petit film Marc Lefrançois s’intéresse à un roman intitulé Futility, écrit par Morgan Robertson. Le livre a pour sujet le drame vécu par les passagers d’un transatlantique qui heurte un iceberg et sombre en faisant des milliers de victimes. Un sujet qui évoque à tout le monde le drame du Titanic. Dans le récit, le paquebot est un transatlantique de luxe, doté de compartiments étanches, censé être insubmersible. Il heurte un iceberg sur le flanc tribord, et les survivants seront recueillis par un navire qui avait pour destination Gibraltar. Il est intéressant de noter que le bateau du roman et le Titanic appareillent à la même heure, qu’ils possèdent un même nombre de canots de sauvetage, qu’ils naviguent à la même vitesse, et qu’ils ont le même nombre d’hélices et de moteurs. Si l’on apprend que Robertson était un spécialiste de la marine, on peut se dire qu’il a composé un récit détaillé et fidèle de ce qui fut le drame du Titanic. Pourquoi donc porter un intérêt quelconque à ce roman ? Tout simplement parce qu’il a été écrit en 1898, soit quatorze ans avant le naufrage du Titanic, ce qui a d’ailleurs poussé les influenceurs de l’époque à renommer l’ouvrage : Le naufrage du Titan, dans les années qui suivirent la catastrophe.  
 Les cerveaux matérialistes ne verront dans tout cela qu’un amas de coïncidences, ce qui est une hypothèse tout à fait entendable. Les esprits que l’on nomme aujourd’hui complotistes insinueront que l’auteur a peut-être couché sur le papier un drame prémonitoire, d’autant plus qu’il prétendait écrire sous l’influence d’une voix. Nous ne saurons jamais quelle est la vérité, mais cela importe peu. Cette anecdote n’a pour but que d’entrouvrir une porte sur le mystère des dimensions de l’univers que nous ne percevons pas, et qui, pour nombre d’entre nous, n’existent tout simplement pas, puisque leurs composantes échappent à nos sens. 
 Nous pourrions bien sûr explorer le domaine des contacts avec les défunts, sujet qui a donné naissance à d’innombrables ouvrages plus ou moins fantaisistes. Pour les personnes qui sont intéressées, nous n’en citerons qu’un seul, écrit par le père François Brune, intitulé : Les morts nous parlent. Il y expose un historique détaillé très intéressant des premières recherches dans l’enregistrement des voix d’outre-tombe, et présente des centaines d’exemples de communications entre notre monde et celui qui nous est invisible. 
 Mais dans cet épisode nous aborderons de manière plus spécifique les mystères qui concernent le temps. C’est un sujet qui passionne aujourd’hui nombre de scientifiques. Nous n’en citerons que deux. Le premier est Philippe Guillemant, ingénieur physicien français, diplomé de l'Ecole Centrale Paris et de l'Institut de Physique du Globe, qui mène aujourd’hui une recherche en physique de l’information qui vise à réviser notre conception de l'espace-temps. Le second est Carlo Rovelli, professeur à l’université d’Aix-Marseille, créateur d’une théorie nommée : gravité quantique à boucles. Certains de ses ouvrages sont très abordables et captivants, en particulier : Et si le temps n’existait pas ? 
 
  La manière dont nous concevons le temps est, pour l’immense majorité d’entre nous, simple et linéaire. C’est une sorte de long ruban sur lequel nous voguons depuis un point d’arrivée sur terre, notre naissance, jusqu’à un point de départ, notre disparition de ce monde. Cette façon d’exprimer les faits est d’ailleurs paradoxale, puisque, contrairement à un voyage en train qui commence avec un départ et se termine avec une arrivée à la gare suivante, notre vie débute par une arrivée et se clôt par un départ. Mais ce sont là d'un chipotage sanecdotique. 
 On entend souvent dire que le temps s’écoule, soit trop vite, soit trop lentement. Étienne Klein, philosophe des sciences dont nous vous recommandons vivement les vidéos, toujours passionnantes, explique dans l’une d’elles qu’il est aberrant de dire que le temps s’écoule. Pour la simple raison que, à l’opposé d’une rivière que l’on dit couler, par rapport aux deux rives de son lit qui demeurent immobiles, il est impossible de découvrir le lit fixe dans lequel on pourrait dire que le temps s’écoule. Autre incongruité mentionnée par le scientifique : Dire que le temps « passe » reviendrait à dire qu’un chemin « chemine ». Tout comme un chemin permet à des promeneurs de cheminer, le temps permet à la réalité de passer
 Chacun d’entre nous a conscience de l’élasticité du temps qui est perçu par notre cerveau. Sans parler de notre sommeil, qui malmène les durées de façon radicale, nous avons tous conscience que notre notion du temps est très différente si nous sommes absorbés par une tâche captivante, ou si nous nous ennuyons. Mais nous nous arrêtons souvent à ces quelques distorsions expérimentées chaque jour, sans éprouver le besoin d’explorer plus loin les particularités de ce temps insaisissable. 
 Depuis quelques années, nous entendons parler des multivers. Comme le précise un article du National Geographic : L’humanité imagine les réalités alternatives depuis bien longtemps : en 1848, Edgar Allan Poe a même écrit un poème en prose dans lequel il imaginait l’existence d’une « succession illimitée d’univers.
 Mais c’est vraiment depuis une soixantaine d’années que le sujet est exploré à travers différentes théories scientifiques.  
 L’article du National Geographic poursuit :
 Un autre type de multivers convaincant est celui de la théorie des mondes multiples de la mécanique quantique (many-worlds en anglais), qui décrit le comportement de la matière par les mathématiques. Proposée par le physicien Hugh Everett en 1957, l’interprétation des mondes multiples théorise la présence de lignes temporelles ramifiées ou réalités alternatives dans lesquelles les conséquences de nos décisions sont différentes, ayant donc parfois des issues très différentes. 
 Hugh Everett nous dit qu’il existe en réalité un nombre infini de Terres parallèles, et que lorsque l’on réalise une expérience et que l’on obtient des probabilités, tout ce que cela prouve, c’est que nous vivons sur la Terre où telle était l’issue de cette expérience », explique le physicien James Kakalios de l’université du Minnesota, qui a écrit sur la physique des super-héros. Mais sur d’autres Terres, l’issue est différente. 
 Selon cette interprétation, d’autres versions de nous pourraient être en train de vivre les nombreuses vies alternatives que nous aurions pu mener si nous avions pris des décisions différentes. Mais la seule réalité que nous pouvons percevoir est celle dans laquelle nous vivons.
 
 Nous arrivons là dans la théorie d’univers à entrées multiples qui était développée, à partir de 2009, dans la passionnante série américaine : Fringe.  
 Pour en revenir à l’illusion que le temps est une donnée solide et fiable, penchons-nous sur deux expériences qui mettent à mal sa stabilité supposée. 
 
 1/ La première est assez connue. Vous en trouverez la description sur la page Wikipedia intitulée : Les fantômes du Trianon. Nous vous en livrons un résumé :  
 Venue à Paris proposer à Eleanor Jourdain, diplômée d’un collège féminin d’Oxford, de devenir son adjointe, Anne Moberly, fille d’un ancien directeur du Winchester College, profite de son bref séjour pour visiter Versailles avec elle. Nous sommes le 10 août 1901, il fait chaud et orageux.  
 Elles se perdent en cherchant le Petit Trianon et commencent à se sentir oppressées, mais aucune ne fait part de son sentiment à sa compagne. Elles aperçoivent sur le bord du chemin deux hommes portant un long manteau et un tricorne, bêches à la main, qui leur indiquent le chemin ; des jardiniers, pensent-elles. Arrivées près d’un cottage, Eleanor Jourdain remarque à l’intérieur une très jeune fille d’environ 12 à 13 ans et une femme ; toutes deux portent un costume suranné. Enfin, elles arrivent à un pavillon chinois qu’elles prennent pour le Temple de l'Amour. L’atmosphère devient de plus en plus pénible. Annie, en particulier, se sent prise d’angoisse lorsqu’un homme assis au pied du pavillon tourne vers elle un visage menaçant et vérolé. C’est alors qu’un autre homme, grand et beau, cheveux bouclés sous un chapeau à larges bords, passe en coup de vent enveloppé dans une cape noire ; il s’arrête et leur sert un laïus dont elles ne comprennent qu’une chose : il faut tourner à droite. Les visiteuses arrivent près d’une petite maison aux volets clos. Sur la pelouse, Annie voit une femme en train de dessiner portant une robe de style particulier, un fichu vert et un chapeau blanc ; la femme lève la tête et de nouveau Annie ressent une impression désagréable. Les deux femmes arrivent à la hauteur de la maison suivante. Une porte s'ouvre, en sort un jeune homme qui leur donne l’impression d’être un serviteur. Elles veulent s’excuser, pensant être sur une propriété privée, mais l’homme les mène jusqu’au Trianon proche où elles sont brusquement environnées par une noce.  
 L’hypothèse paranormale : 
 Quelques jours plus tard, Mlle Moberly, toujours en proie à l’impression d’angoisse et d’irréalité de Versailles, en fait part à Mlle Jourdain en lui demandant si elle n’a pas l’impression que les lieux sont, en quelque sorte, « hantés ». Eleanor confirme son impression de malaise lors de la visite. Elles s’interrogent alors sur la cape portée bizarrement par l’homme aux cheveux bouclés en ce jour de grande chaleur ; son attitude, son air amusé leur semblent maintenant étranges et non-naturels. Mais c’est seulement en novembre, lorsque Eleanor Jourdain se rend à Oxford où Annie a depuis trois mois repris ses fonctions de directrice, qu’elles discutent plus longuement de leur expérience. Le fait que seule Eleanor ait vu la femme et la petite fille et que seule Annie ait vu la dessinatrice les trouble. Mlle Moberly, justement, a vu un portrait de Marie Antoinette par Wertmüller ; la reine lui a paru étrangement ressemblante, pour le visage et les vêtements, à la femme de la pelouse. Elle se renseigne auprès d’une Française qui confirme que des rumeurs courent depuis longtemps sur la présence du fantôme de Marie-Antoinette à Versailles.  
 Mlle Jourdain retourne seule à Versailles en 1902. Les lieux lui semblent différents ; elle apprend que Marie-Antoinette se trouvait au Petit Trianon le 5 octobre 1789 lorsqu’on lui annonça la marche du peuple vers Versailles. Le 2 janvier, elle a encore des perceptions étranges, dont celle d’une musique qu’elle essaie de se remémorer pour la faire identifier. On lui assure qu’il s’agit d’un style des années 1780. Elles visitent encore une fois la zone du Petit Trianon en 1904. Au cours de leurs recherches, elles pensent se rappeler la présence d’une charrue qui n’existait pas en 1901, de même qu’un pont qu’elles avaient franchi et qui a disparu ; elles découvrent que les « jardiniers » portaient un costume similaire à celui des gardes suisses de la reine et que la porte d’où est sorti le serviteur est condamnée depuis longtemps ; elles identifient l’homme au visage vérolé comme étant le comte de Vaudreuil.
 
 
 2/ La seconde expérience, beaucoup moins connue, est relatée par Raymond Bernard sous le titre Le bossu d’Amsterdam, dans son ouvrage : Rencontres avec l’insolite. Au cours de l’un de ses nombreux voyages, ce Grand-Maître rosicrucien avait rencontré aux Pays-Bas un homme traumatisé par l’expérience qu’il avait vécue quelques années auparavant, et dont il cherchait toujours à comprendre le sens. Le récit est long et nous le réduirons ici à un résumé. 
 
 Un jour de juin, l’homme sort d’un repas dans un restaurant de la Leidseplein et marche dans la rue. Soudain, le vacarme de la ville s’arrête brusquement, et, durant quelques instants, c’est le vide, le néant. Pourtant, sa conscience de lui-même est intacte. Puis les perceptions des sens réapparaissent, et l’homme se trouve propulsé dans une scène d’il y a quelques siècles. Bien plus, il se voit habillé à la mode des gens de l’époque, et, surtout, la bosse qui le déforme dans sa vie actuelle a disparu ! Il entre dans un bar, fait la connaissance d’un notaire, et s’aperçoit que les personnes qu’il côtoie lui trouvent un accent étrange. 
 Après une assez longue discussion, l’homme, toujours conscient qu’il appartient au vingtième siècle bien que le décor dans lequel il évolue soit celui d’un autre âge, revient à l’endroit où il se trouvait lorsque la « cassure » du temps s’est produite. Au bout de quelques instants, il a la stupéfaction de voir arriver vers lui son double contemporain, bossu, c’est-à-dire lui-même. Et la fusion s’effectue, le ramenant intégralement à son époque de vie. Lorsqu’il regarde une horloge, il se rend compte avec stupéfaction que son « absence » a duré 5 minutes !
 
 Il est facile de concevoir qu’une expérience de cette intensité marque profondément le sujet qui l’a vécue et le pousse à chercher des explications sur un phénomène aussi insolite. Notons qu’un récit de ce genre est le sujet d’une nouvelle qui s’intitule : Une seconde d’éternité, écrite par l’auteure du célèbre roman Rebecca, Daphné du Maurier. La nouvelle sera adaptée en téléfilm en 1977 par Gérard Chouchan. 
 Le bossu demande donc à Raymond Bernard s’il lui est possible d’expliquer ce qui s’est passé durant ces instants de transfert dans un autre monde. Nous ne reproduirons pas ici la totalité de l’exposé, assez complexe, mais seulement un résumé. Il nous est possible, en revanche, d’en envoyer l’intégralité aux personnes qui seraient intéressées. Il suffit de nous envoyer un mail à l’adresse suivante : contact@imagesetmots.fr.  
 Je vous propose quelques extraits de ce qu’explicite Raymond Bernard : 
 L'UNIVERS, DANS SA REALITE, EST AINSI UNE CHOSE ACCOMPLIE ET PARFAITE QUI N'EVOLUE PAS. Maintenant, VU D'EN BAS, c'est-à-dire d'après notre conception humaine, l'univers SEMBLE "en évolution", mais CE N'EST PAS l'univers qui évolue, c'est notre COMPREHENSION de l'univers et ainsi, pour nous, tout est bien en "perpétuel devenir". 
 IL N'Y A PAS DE SÉPARATION ENTRE LES PLANS, LEURS VIBRATIONS SONT MÊLÉES LES UNES AVEC LES AUTRES. OR CE SONT LES VIBRATIONS, LEUR FRÉQUENCE, QUI DISTINGUENT UN PLAN D'UN AUTRE. Toutes les vibrations d'un même plan forment la nature, les caractéristiques, si vous préférez, de ce plan. Le plan physique, par exemple, tel qu'il nous apparaît, n'est pas autre chose qu'une masse vibratoire de fréquence collective unique que notre perception unifie et rend compacte pour notre conscience. Le monde existe au-dehors de nous, mais NOUS NE LE VOYONS PAS TEL QU'IL EST. NOUS LE VOYONS TEL QUE NOUS DEVONS LE VOIR POUR L'ACCOMPLISSEMENT DE NOTRE FONCTION HUMAINE, et il en est de même pour les autres plans dits "parallèles" avec leurs particularités, leur vie propre et leurs activités distinctes. 
 Voici une hypothèse qui peut vous aider à pressentir la vérité à ce sujet : imaginez la création sous la forme d'une immense horloge qui, au lieu de désigner les heures, donnerait ce que nous appelons des époques. Midi serait l'an 1 de la création, minuit serait l'an 2000. De midi à minuit, l'horloge marquerait chaque étape de chaque année comprise entre 1 et 2000. Envisagé du plan humain, à l'an 1967, par exemple, les aiguilles auraient presque achevé le tour du cadran, et les années antérieures seraient le Passé, les trente-trois ans restant à couvrir constituant l'avenir. 
 - "Cependant, considéré du niveau de la réalité, les aiguilles qui marquent le temps pour la connaissance humaine n'auraient aucune existence réelle. Elles ne "seraient" que pour l'homme et sa perception illusoire.  
 Par contre, à ce niveau, chaque période existerait de façon simultanée avec toutes les autres, l'an 1 ou 25, par exemple, étant aussi réel et actuel que l'an 1967, quoique la conscience humaine limitée ne percevrait que son époque ou, mieux, son "moment" de perception. Mais, si elle pouvait se dépasser elle-même et concevoir l'ensemble, la réalité, elle aurait alors connaissance de toutes les époques et vivrait, disons l'an 10, ou 25, ou 50 aussi bien que l'an 2000 et naturellement l'an 1967 entrant dans l'échelle de "son" temps. L'homme vivrait alors au rythme de la création entière. Sa conscience serait universelle.
 
 
 - "Je pense que cet exemple vous permet de comprendre partiellement votre expérience. 
 - "Vous n'avez pas cessé d'appartenir à l'époque où se manifeste actuellement notre conscience mais, pendant quelques "instants", vous avez eu "connaissance" d'une autre époque de l'horloge, aussi réelle que la nôtre et existant simultanément avec la nôtre. 
 
  Je voudrais aussi vous présenter les faits d'une autre manière. L'homme est un être TOTAL, reflet de l'univers… 
 …L'homme, par conséquent, VIT simultanément dans "son" monde et dans les mondes parallèles tout comme il VIT dans ce qu'il reconnaît comme le visible et dans ce qui est pour lui "l'invisible". S'il ne "connaît" que le "partiel", c'est par sa propre faute. Le tout lui est accessible, mais ce rêveur taxe de "surnaturel" ce qui dépasse son entendement limité et, dans le "connais-toi toi-même", il n'accepte de considérer que son écorce physique, en lui attribuant une réalité qu'elle est loin de posséder. Il veut des preuves "extérieures" pour ce qui ne peut être prouvé que par l'expérience "intérieure" et il poursuit, anxieux, son rêve aux péripéties étranges, sans oser jamais briser le sommeil où il se complaît et entrouvrir les yeux sur la lumière qui peut dissiper les ombres de ses chimères en découvrant devant sa conscience éblouie les sublimes arcanes de la réalité.
 
 
 Ces deux expériences, celle du Trianon, et celle d’Amsterdam, interrogent sur la solidité de la réalité que nous percevons, avec, en toile de fond, la plasticité du temps et la conception d’univers parallèles. Le célèbre physicien Aurélien Barrau estime qu’il sera un jour possible de tester de façon scientifique l’hypothèse des multivers. 
 Sans entrer dans des considérations aussi complexes, abordons le sujet de la perception illusoire de la réalité d’une façon simple. Nous avons repris certains extraits de notre ouvrage intitulé : Brises légères sur mental agité, paru il y a quelques années.  
 
 L’univers dans lequel nous vivons est fondamentalement vibrant. Sur ce point, tous les scientifiques s’accordent. Certains (John Archibald Wheeler, David Chalmers...) considèrent même que la base ultime ne serait que de l’information. Les frères Bogdanoff ont développé cette théorie de manière captivante dans leur ouvrage : La fin du hasard. 
 Sans aller jusqu’à ces conceptions extrêmes, qui ne sont pas accessibles au commun des mortels, examinons simplement un domaine qui nous est familier : celui de nos sens. 
 C’est en effet à travers eux, et eux seuls, que nous appréhendons le monde. Nous parlerons plus tard des perceptions « extra-sensorielles ».  
 Personne ne contestera que, dans notre vie quotidienne, l’intégralité de notre univers nous est accessible uniquement par le biais de ces organes récepteurs que sont nos cinq sens. 
 Est-il utile de les rappeler ?... 
→ le toucher, 
→ la vue, 
→ le goût, 
→ l’ouïe, 
→ l’odorat. 
 
 Cela, chacun le sait depuis son enfance… 

 
 … La création est en somme un gigantesque clavier vibratoire, dont nous connaissons tous certaines singularités. Les ondes radio, wifi, X, alpha, gamma, électromagnétiques, acoustiques, infra rouges, ultra violettes... vibrent à des fréquences différentes. Celles qui sont diffusées en tapant sur les touches d’un clavecin n’ont pas la même longueur d’onde que celles qui sont émises par un générateur de Rayons X.  
 Ce clavier vibratoire, que l’on peut supposer généré par le Big Bang, est évidemment beaucoup plus étendu que celui d’un piano, qui ne comporte que 8 octaves. D’après certaines traditions, le clavier cosmique comporterait 81 octaves. D’autres mentionnent 80. Peut-être serait-ce 108, nombre sacré dans beaucoup de traditions. Peu importe, cela ne modifie en rien ce qui suit.
 
 
 Étant donné que ce podcast n’existe que sous forme audible, nous allons simplifier l’explication. Elle est donnée dans le livre au moyen d’illustrations. 
 Pour nous tous, habitants de ce que l’on peut appeler univers « A », le domaine du toucher et le son couvrent les octaves de vibration 1 à 12. La vue couvre les octaves 49 et 50, l’odorat étant peut-être en lien avec l’octave 48 des infra-rouges proches de la lumière visible. 
 Supposons un instant qu’arrive près de nous un être issu d’un univers « B », dont les récepteurs ne couvriraient plus les octaves 1 à 12 et 48 à 50, mais seraient uniquement sensibles aux octaves 15 à 20 et 52 à 60. Que se passerait-il pour lui ? Dans l’appréhension qu’il aurait de son environnement vibratoire, le monde qui nous entoure et dont nous sommes conscients chaque jour n’existerait tout simplement pas. On peut supposer qu’il évoluerait dans un substrat réel pour lui, mais dont nous ne pouvons avoir aucune idée, puisqu’il est hors de notre domaine de perception et même de conception. 
 Cette évidence donne naissance à un certain nombre d’interrogations.  
 Reprenons le texte du livre : Brises légères sur mental agité
 
 Si l’univers perçu l’est par nos sens, ou, de manière réduite, par les êtres du règne animal en fonction du développement de leurs réceptacles sensitifs, s’il prend forme grâce à ceux-ci, que se passe-t-il en l’absence de tout être pourvu de ceux-ci ? 
Cette question fait indubitablement penser aux kōan bouddhistes chinois ou japonais. Il s’agit de brèves propositions que les Maîtres livrent à leurs élèves afin de les conduire à l’illumination (« satori »). La perturbation générée par ces questionnements irrationnels contourne si l’on peut dire la logique raisonnante du mental. Un exemple célèbre, proche de la question que nous avons posée ci-dessus est : 
 « L’arbre qui tombe dans la forêt fait-il du bruit si personne ne l’entend ? » 
 Une autre manière de désarçonner le mental est, par exemple, de poser cette affirmation : 
 « Je ne dis jamais la vérité ». 
 Nous avons là un non-sens simple. Il va de soi que si mon affirmation est vraie, elle devient simultanément fausse... 
 
 Étant donné que le cerveau n’avoue jamais son impuissance, du moins tant qu’il n’a pas été remis à sa juste place par la Conscience, certains commentaires s’invitent.  
 Sans avoir la prétention de répondre à la question, observons quelques-unes de ses facettes. 
 Il est quasiment certain que d’innombrables formes de ce que nous appelons la « Vie », existent dans la Création. Reprenons l’exemple des êtres qui existent dans l’univers « B » dont nous parlions ci-dessus. Les perceptions qu’ils ont de leur monde sont en harmonie avec les vibrations des octaves 15 à 20 et 52 à 60.  
 Donc, pour eux, l’univers que nous observons du matin au soir, les fleurs dont nous sentons le parfum, les montagnes que nous escaladons, l’océan sur lequel nous voguons, n’ont aucune existence ! Notre planète bleue, Sirius, la Voie lactée, ou la Galaxie Andromède ne signifient strictement rien pour eux. La réciproque est bien sûr valable. 
 Mais regardons simplement le domaine qui nous concerne directement. 

 Considérons le calendrier de Carl Sagan, bien connu, Dans la très longue période qui va du 1er janvier au 17 décembre, date où apparaissent les premiers poissons, aucun organisme n’est présent sur terre et donc susceptible de percevoir le monde.  
 Sous quelle forme ce monde existait-il ? La réponse logique et simple consiste à dire qu’il n’avait aucunement besoin de l’homme ou de quelque animal que ce soit pour mener sa vie. C’est ce que semble prouver la science, capable de dater sans problème les diverses phases de l’évolution de la croûte terrestre depuis sa naissance. 
 Mais l’esprit se heurte ici à un paradoxe troublant. Il semble hautement probable que c’est le cerveau (du plus rudimentaire au plus évolué) qui construit l’apparence de la matière à partir des perceptions reçues. Lorsqu’aucun cerveau ou réceptacle sensoriel n’est présent, n’y a-t-il pas seulement possibilité de matière, sans que celle-ci soit actualisée, attendant pour ce faire les réceptacles adéquats ? 
 D’une manière très simpliste, il est possible d’établir un parallèle avec un logiciel informatique. 
 Prenons l’exemple de Word. Installé sur votre ordinateur, comme sur ceux de millions d’autres, il est inactif, en sommeil. Mais tout endormi qu’il est, il comporte en son sein une combinaison infinie de possibilités. Lorsqu’une main l’activera, il donnera naissance aussi bien à la lettre que vous écrivez au percepteur, qu’au dernier best-seller de Guillaume Musso. Dans un de leurs derniers ouvrages, les frères Bogdanoff prennent l’exemple du CD. Rangé dans son boîtier, il est en léthargie. Insérez-le dans le réceptacle qui lui est destiné, à savoir un lecteur, et il vous délivrera une version sublime de la huitième symphonie de Gustav Mahler. 
 Assurément, la comparaison est primaire. Mais elle n’est pas dénuée de sens.  
 Admettons que la Création, dans sa globalité, soit une masse infinie de possibilités mathématiques ou informatiques. Un hyper logiciel contenant une capacité de création inépuisable. 

 L’être humain, doté de ses cinq sens, réceptif aux diverses zones de fréquences que nous avons détaillées précédemment, assiste une partition « A », voire même la crée, si l’on en croit certaines conceptions mystiques.  
 Certains estimeront que la partition comporte nombre de fausses notes, et que, malgré l’apparition de sonorités brillantes, l’humanité se serait bien passée des nombreuses cacophonies générées par les Néron, Staline ou Hitler. Notre propos n’est pas de juger, d’autant plus que, fondamentalement, la Vie est indestructible. Seule l’apparence temporaire, l’actualisation momentanée de l’énergie en une forme ou une autre, subissent apparitions et disparitions. 
 Simultanément (mais ce mot a-t-il un sens, puisque le temps est une notion plus que précaire, comme nous le verrons dans le chapitre suivant ?), d’autres êtres, réceptifs à une gamme de fréquences différentes des nôtres, créent ou jouent une partition « B ». Et ainsi de suite à l’infini.  
 Il est difficile de ne pas éprouver un vertige majeur à cette évocation. Mais aussi de ne pas éprouver une admiration sans bornes devant une telle myriade de possibilités créatrices.  
 Pour tenter de résumer ce qui précède, il serait possible de dire que, en fonction des « témoins » qui sont actifs (entendons par là les êtres A, B, X ou Y dotés de réceptacles sensoriels variés), il y aura une actualisation des atomes, ou des « cordes », et naissance alors de mondes A, B, X ou Y.
 
 
 Il y a plusieurs centaines d’années, dans la Doctrine secrète de la déesse Tripura, Haritâyana ne parlait pas encore d’hologramme comme le font certains scientifiques actuellement, mais il décrivait de manière on ne peut plus claire ce « jeu » de la Création : 
 
 C’est ainsi, prince, que ce monde réputé « extérieur » est une pure création mentale projetée sur l’écran du Non-développé, lui-même essentiellement fait de conscience. Le monde n’est qu’un assemblage de couleurs jeté sur la toile du Non développé.  
 
 Ou comme le dit Régis Dutheil de façon plus moderne, dans son ouvrage : La médecine superlumineuse
 
 Finalement, une partie de ces informations (celles qui constituent l'univers superlumineux) serait projetée en quelque sorte dans l'univers sous-lumineux sous forme de séquences causales perçues comme les éléments d'une vie. C'est là, précisément, que réside le rôle de filtre du cortex, qui laisserait passer seulement les informations nécessaires à la perception du présent et d'un temps qui s'écoule.  
 
 Nombre de scientifiques sont persuadés que la vie existe sur d'autres planètes, étant donné qu'il existe des milliards de galaxies comportant chacune des milliards d'étoiles, mais que cette vie est rare, exceptionnelle. Quelle conception réductrice ! Comment peut-on concevoir qu'il ne peut y avoir vie que si celle-ci revêt des formes ressemblant à la nôtre, et dans des conditions physico-chimiques quasi similaires ? Cette limitation conceptuelle est déjà mise à mal par les milliers de contacts établis avec les défunts. Mais, même si l'on ne croit pas à leur existence, il est étonnant que les chercheurs n'aient pas suffisamment d'ouverture d'esprit pour envisager, ne serait-ce que d'un point de vue théorique, que les conditions extrêmes de l'immense majorité des planètes n'est en rien un obstacle à l'existence d'êtres conscients, sous une forme vibratoire qui échappe à notre conception de la vie. 
 Toutes ces considérations procurent un certain vertige, pour la simple raison que nous sommes incapables, aussi performant que soit notre cerveau, de donner un sens structurel à des mondes qui échappent à notre perception et à notre compréhension. Dans ce cas, seule l’expérience directe des personnes dont la conscience résonne avec le niveau vibratoire de ces univers, pourra leur apporter une connaissance directe qui, de toute manière, sera intransmissible, étant donné la limitation de notre vocabulaire. 
 Nous espérons que ces quelques considérations auront éveillé votre curiosité et nous vous donnons rendez-vous prochainement pour un nouveau sujet. Très bonne journée à toutes et à tous.

 Bernard SELLIER (08/2025)