La Vie est-elle une drogue ?, réflexions, B. Sellier, site Images et Mots

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Réflexions sur le monde de demain que nous bâtissons aujourd'hui...
   Vous trouverez dans cette rubrique des informations succinctes concernant divers domaines qui préparent notre avenir, celui de nos descendants, et... le nôtre si nous considérons que la réincarnation est réelle. Il ne s'agit bien sûr pas de développer des théories scientifiques ni même d'analyser des données qui échappent à nos cerveaux d'humain lambda ! Il s'agit simplement, à travers des anecdotes, livres ou articles, de réfléchir sur ce que la «science» nous prépare et de ne pas assister, totalement passifs, à la fabrication, par quelques puissances chez lesquelles le mot «désintéressement» n'existe pas, d'une terre à leur convenance financière.  
Une petite réflexion sur les analogies entre la vie et la drogue...
        
    
La vie terrestre telle que nous la connaissons est-elle une forme de drogue d'une Vie transcendante ? 
 
   Cette question peut sembler pour le moins étrange. C'est tout au moins ainsi qu'elle m'est apparue lorsqu'elle a surgi dans mon esprit. Mais il est tout à fait possible qu'elle paraisse banale, ou même usée, à d'autres. Peut-être a-t-elle été traitée maintes fois ! Nous ne faisons, après tout, que (re)découvrir ce qui est à l'état latent dans l'univers... 
 
   Son développement suppose la mise en place de prémisses personnelles et donc tout à fait subjectives ! J'exposerai aussi brièvement que possible le cheminement qui m'a amené à cette question et les choix d'interprétation qui ont accompagné son étude. 
 
   Il est tout d'abord nécessaire de prendre en considération la conception de la vie qui paraît vraisemblable à notre perception limitée. 
 
   Conception générale de la Vie. 
 
   Grossièrement, deux grandes hypothèses coexistent : 
 
    → celle d'une existence unique, créée par un Etre ou une puissance supérieure. 
 
   Il y a, dans ce cas, un commencement, (surgi d'on ne sait où), un parcours de "vie" qui peut aller de quelques secondes à 120 ans environ, et une fin dont nous ignorons tout. Dans cette hypothèse, l'évolution échappe complètement au pouvoir conscient de l'individu, puisque son existence est soumise à une durée aléatoire et qu'il peut voir arriver sa fin quelques instants après son commencement ! Il est alors indispensable d'espérer une "résurrection" finale où le pourquoi du comment nous sera peut-être révélé. 
 
   Des millions de personnes adhèrent à cette vision tout à fait respectable, mais je dois avouer que cette conception, pour le moins simpliste et déresponsabilisante de la vie humaine ne présente pas, pour moi, d'intérêt majeur. 
 
   → celle d'existences multiples, successives dans ce qui nous paraît être un temps s'écoulant de façon linéaire du passé vers le futur. 
 
La théorie de la réincarnation (ou des incarnations multiples) est mentionnée dans beaucoup d'écrits sacrés depuis des millénaires. Incidemment, et sans que cela constitue bien sûr une preuve quelconque de la vérité de cette conception, il est tout de même intéressant de constater que la notion de réincarnation est pratiquement la seule (contrairement à beaucoup d'autres : terre plate, astres accrochés au firmament..., qui n'ont pas résisté longtemps à l'évolution des découvertes scientifiques) qui, non seulement n'a jamais été infirmée, mais encore semble, de jour en jour, recevoir des confirmations. A ce sujet, il peut être intéressant de lire l'ouvrage-enquête de Ian Stevenson, ainsi que les diverses hypothèses physiques modernes (univers plissés, univers holographique de Régis Dutheil ou Karl Pribram), qui tendent à fournir un support scientifique à cette théorie des incarnations multiples. 
 
   Ces "confirmations" ou tentatives d'explication ne constituent naturellement pas des "preuves" au sens scientifique du terme.  
 
   Qu'est-ce d'ailleurs qu'une "preuve scientifique" ? Jusqu'à une période assez récente, il s'agissait d'une notion assez facile à définir. La notion de reproductibilité de l'expérience était capitale. 
 
   Or, depuis le développement de la physique quantique, il est admis et vérifié que les conditions d'observation de certains phénomènes, l'observateur lui-même, interfèrent avec l'"objet" de l'étude. Ainsi, suivant les "transformations de Fourier", différentes manifestations sont possibles pour un "corpuscule" observé : soit sous forme d'onde, soit sous forme de particule réelle. Nous sommes passés, en quelques décennies seulement, de la certitude rassurante d'un univers simple, fait d'atomes et de molécules, à un monde d'électrons, puis de "quarks", puis de corpuscules mutants qui peuvent se manifester aussi bien sous forme de particules que sous formes d'ondes... 
 
   Observons, de manière très simplifiée comment nous-mêmes percevons la "réalité" qui nous environne... 
 
   Comment nous percevons l'univers. 
 
   Nous l'appréhendons par nos 5 sens. Chacun d'eux est réceptif à une frange de longueurs d'onde : 
 
   toucher : frange "a" 
   vue : frange "b" 
   ouïe : frange "c" 
   goût : frange "d" 
   odorat : frange "e" 
 
   Notre cortex, par une lecture complexe des vibrations de ces cinq franges, nous livre la perception du monde que nous connaissons. 
 
   Mais supposons une seconde qu'une mutation a lieu. Gardons, pour plus de simplicité ces 5 sens, mais réceptifs à d'autres "franges" de vibrations : 
 
   toucher : frange "j" 
   vue : frange "k" 
   ouïe : frange "l" 
   goût : frange "m" 
   odorat : frange "n" 
 
   Que se passerait-il ? L'univers, tel que nous le connaissons aujourd'hui, disparaîtrait totalement de nos perceptions et deviendrait quelque chose d'autre dont nous ne pouvons avoir aucune idée. 
 
   Examinons d'une manière un peu plus détaillée, les différentes conceptions de la réincarnation. 
 
   Les différentes conceptions de la réincarnation. 
 
  Deux grandes théories existent, auxquelles il convient d'en rajouter une troisième, à la lumière des nouvelles interprétations de l'univers. 
 
    >> la métempsychose : 
 
   Elle suppose la possibilité pour la conscience (ou âme) humaine d'habiter successivement différents corps au cours du temps. Elle peut revenir aussi bien dans un véhicule animal que dans un corps humain, suivant la qualité bonne ou mauvaise des actions effectuées au cours d'une vie. (Loi du karma : action et réaction). 
 
   → la réincarnation "évolutive" : 
 
   Elle suppose que la conscience ne peut "régresser". Une âme incarnée, individualisée" dans un corps humain ne peut en aucun cas se réincarner dans un règne "inférieur" pour lequel n'existe qu'une âme-groupe. Cette notion nous paraît meilleure, en tant qu'Occidentaux, parce que plus valorisante pour notre condition d'êtres "supérieurs", et aussi parce qu'elle correspond mieux à notre conception de l'évolutivité. 
 
   → les incarnations multiples : 
 
   A la lumière des théories modernes de certains physiciens et neurobiologistes, une nouvelle conception peut être envisagée. 
 
   Un mystique hindou, Swâmi Vivekananda explique, au début de l'un de ses livres, (Jnâna Yoga) que l'univers n'est pas vraiment une "illusion" ("Maya"), dans la mesure où il a pour nous une existence indéniable, mais une "délusion", c'est-à-dire une manifestation qui existe, mais dont l'interprétation que nous donnons est inexacte. 
 
   Cela semble tout à fait en accord avec la théorie "holographique" de l'univers, prônée par certains scientifiques modernes. Elle est, pour le moment, une hypothèse et diverses expérimentations physiques sont menées pour tenter d'apporter des confirmations "scientifiques". Trois livres particulièrement passionnants peuvent être consultés sur ce sujet : 
 
   "L'univers est un hologramme" de Michael Talbot (Pocket) 
   "L'homme superlumineux" de Régis & Brigitte Dutheil (Sand) 
   "La médecine superlumineuse" de Régis & Brigitte Dutheil (Sand) 
 
   Pour résumer très simplement cette théorie, on peut dire que 3 univers coexisteraient : 
 
   ... le "nôtre" que nous découvrons chaque jour, dans lequel toutes les vitesses sont inférieures à celle de la lumière. La destinée humaine y est régie suivant le principe de l'écoulement du temps et la causalité (un effet suit une cause). 
 
   ... un univers "super-lumineux" dans lequel toutes les vitesses seraient supérieures à celle de la lumière. Ses caractéristiques principales seraient alors : information pure et instantanéité. Les notions de passé, présent, futur, n'auraient plus aucune signification. 
 
    ... un univers lumineux correspondant à celui des photons, qui constituerait une sorte d'interface entre les deux précédents. 
 
   Les "événements-vie" ou expériences de notre monde terrestre seraient en fait des extériorisations holographiques de points situés dans l'univers super-lumineux où ils coexisteraient tous simultanément. Comme le dit Régis Dutheil, "Finalement, une partie de ces informations ( celles qui constituent l'univers super-lumineux ) serait projetée en quelque sorte dans l'univers sous-lumineux sous forme de séquences causales perçues comme les éléments d'une vie. C'est là, précisément, que réside le rôle de filtre du cortex, qui laisserait passer seulement les informations nécessaires à la perception du présent et d'un temps qui s'écoule". 
 
   Les trois livres indiqués ci-dessus ont le grand mérite de montrer que si cette théorie d'un univers holographique se voyait vérifiée par les expérimentations physiques, d'innombrables domaines, à ce jour mystérieux, aussi différents que : l'auriculothérapie, l'acupuncture, les synchronicités de Jung, les personnalités multiples, l'action des placebos, les guérisons miraculeuses, etc..., recevraient une explication logique. 
 
   Les questions que pose la réincarnation. 
 
   Nous avons posé, jusqu'à présent, comme base de travail et de réflexion, les idées suivantes : 
 
   1... L'âme (ou conscience) humaine est immortelle. 
 
   2... Elle s'incarne à diverses reprises au moyen de véhicules différents dans un but qui nous semble être celui de l'évolution. 
 
   A ce moment, plusieurs questions importantes se posent (en vrac !) : 
 
   ... Quel est le but que nous avons à atteindre ? 
 
   ... Y a-t-il même un but ? 
 
   ... Quelle est la cause de ce processus ? 
 
   ... Et surtout, où intervient notre volonté (si elle intervient !) au cours de ce processus ? 
 
   Dans le Bouddhisme, le but des vies successives est d'atteindre une sagesse permettant de mettre un terme à la roue des réincarnations. L'être humain a donc, dans ce cas, le pouvoir d'oeuvrer personnellement afin de rejoindre l'état supérieur de Boddhisattva. 
 
   A partir du moment où l'on croit à cette suite de réincarnations, et sans même adhérer au Bouddhisme, il est tout à fait logique de penser que l'évolution vers un état de conscience supérieur, ("divin") est le but. La "manière d'y arriver" est en revanche variable. 
 
   Prenons deux exemples très simplifiés. 
 
   1... Dans les conceptions théosophiques (Alice Bailey, par exemple, qui a transcrit durant trente ans les messages inspirés par le Maître Dwal Khoul, "le Tibétain"), anthroposophiques (Rudolf Steiner), rosicruciennes, ce retour à une conscience divine se fera au cours d'un grand nombre d'incarnations et d'initiations successives. Autrement dit, marche après marche. Il ne semble pas y avoir de possibilité de "raccourci" !  
 
   2... Dans les textes transmis par Ramtha, en revanche, il est expliqué que l'être humain est un Dieu qui s'est abîmé et perdu dans son propre "jeu de création", se retrouvant prisonnier amnésique de son expérimentation. Mais, pour lui, un éclair suffirait à lui faire retrouver son état divin antérieur. Un extrait de ses "enseignements choisis" est parfaitement clair sur ce point :  
 
   "Parlez et agissez comme si vous aviez atteint votre idéal maintenant, à cet instant. Aussi, l'instant suivant, lors d'un merveilleux "maintenant" dans votre avenir, vos désirs seront réalité. Si vous dites : "pardonnez-moi", vous aurez toujours besoin d'être pardonné ; si vous dites : "je suis un pécheur", vous le serez toujours..." 
 
   Dans ces deux théories, un point commun capital subsiste (tout comme dans les religions, d'ailleurs) : l'être humain procède d'une origine divine parfaite. 
 
   Alors une question se pose : Comment notre âme, dotée des qualités du divin, c'est-à-dire : éternité, omnipotence, omniscience, amour inconditionnel..., peut-elle se complaire dans une suite interminable de vies physiques dont les 3 caractéristiques principales sont : 
 
   ... la limitation 
   ... l'ignorance 
   ... la prédation 
 
   Pourquoi l'être humain est-il aussi "accro" à ces vies terrestres qu'il juge pourtant souvent horribles, et qui le sont, de fait, si l'on s'en tient à une lecture basique ? 
 
   Il est bien sûr possible d'adopter la réponse de certaines religions : "tout cela est un mystère insondable qui nous sera expliqué un jour !"... 
 
   C'est une réponse radicale mais, à mon sens, fort peu satisfaisante. 
 
   Il est possible de voir trois grandes causes à cet enfermement dans la "roue des incarnations" : 
 
   ... L'oubli de notre nature originelle. C'est bien sûr la principale. Si nous avions, ne serait-ce qu'une fraction de seconde, la perception de l'état divin, la situation d'habitant de la terre ne nous attirerait plus le moins du monde ! C'est en fait parce que nous connaissons (ou croyons connaître) seulement le domaine physique, que nous y revenons sans cesse. Il est un miroir aux alouettes qui nous attire immanquablement. 
 
   ... Le désir. Il est à double face. Tourné vers "le bas", il nous enchaîne à l'attraction de tout ce qui nous paraît alléchant dans le monde physique. Tourné vers "le haut", puissant et transcendant, il peut nous entraîner à vouloir rejoindre la source originelle. 
 
   ... La culpabilité. Elle est à simple face. Une création personnelle de notre ignorance qui nous enchaîne perpétuellement à nos "erreurs" et à leur moule terrestre.  
 
   Comment fonctionnent nos aspirations et l'après-vie ? 
 
   On dit fréquemment : "qui se ressemble s'assemble". Ce qui peut sembler une idée simpliste ou une banalité, résulte en fait de l'observation d'une loi fondamentale. Celle qui fait que nous sommes attirés par ce qui nous est vibratoirement proche. Deux exemples suffisent : 
 
   1... Mettez en présence une vingtaine de personnes comprenant des sportifs, des philosophes, des musiciens, des financiers, et au bout de quelques minutes, quatre groupes se seront constitués, bien délimités et clôturés sur les intérêts individuels. 
 
   2... Demandez à une personne passionnée de vêtements de parcourir une rue et de faire ensuite un compte-rendu de ce qu'elle a vu. Elle parlera de magasins de mode, peut-être d'un pressing ou d'un hôtel qui reçoit une clientèle élégante. Demandez-lui si elle a vu le garage du coin ou le marchand de disques pop. Elle répondra probablement que non, parce que ses sa conscience est étrangère à la mécanique et à la musique techno. Elle s'est harmonisée spontanément avec les lieux dont les vibrations lui correspondent. 
 
   Pourquoi cette digression apparente ? Parce qu'il est tout à fait vraisemblable que ces attirances inconscientes déterminent notre état d'être lorsque nous mourons et que nous passons de "l'autre côté". 
 
   Il est expliqué en détail dans de nombreux ouvrages (théosophiques entre autres, mais aussi dans le "Livre des morts" tibétain) ce qui se passe dans l'après-vie, et, donc, si l'on croit aux incarnations multiples, à l'aube de notre future incarnation.  
 
   Par le fait de cette loi d'attraction, nous serons alors en cohésion avec ce qui a été notre conception intérieure durant la vie. Nous entrerons dans un monde vibratoire qui correspond à nos croyances ou à notre idée de l'au-delà.  
 
   Si nous avons été fervents chrétiens, sans doute entrerons-nous en contact avec un Christ ou tout au moins un Saint. Ou, plus exactement, notre conscience créera un être qui ressemble à eux.  
 
   Si, par malheur, nous avons rejeté toute idée de Dieu ou de Cosmique, pensant que la matière est le début et la fin de tout ce qui est, nous nous retrouverons dans cette vibration, c'est-à-dire dans un monde de créations artificielles dont le dénominateur commun sera la matière et ses applications. Dans cette hypothèse, il est évident que notre plus ardent désir sera de retrouver le plus rapidement possible un corps afin de renouveler les expériences de la chair. 
 
   Un autre point important est à prendre en considération, même s'il ne s'agit, bien sûr, que d'une hypothèse, étayée par certaines traditions et par différentes transmissions médiumniques. Il s'agit du fait que l'âme, au moment de se réincarner, aurait une vision de la vie qui va être la sienne, et, par conséquent, des épreuves qu'elle va devoir "affronter" ! Lorsque l'on regarde les drames qui surviennent au cours de certaines existences, il est pour le moins légitime de se demander comment ils ont pu être acceptés par le futur être incarné ! A cette question, deux réponses peuvent être proposées : 
 
  >> Ou bien l'âme sait que ces drames sont indispensables pour atteindre un état toujours plus lumineux et harmonieux.  

   >> Ou bien l'âme a expérimenté au cours de son séjour hors incarnation le fait que ces souffrances terrestres sont aussi illusoires par rapport à la "vie" dans l'au-delà" que le sont les souffrances que nous expérimentons dans nos rêves nocturnes, par rapport à notre vie quotidienne "éveillée. 
 
   Un parallèle entre drogue et vie terrestre... 
 
   Reprenons les divers paramètres de ce qui a précédé et tentons d'en tirer quelques parallèles. 
 
   Nous supposons, d'un côté, qu'il existe un monde "transcendant" (soit divin, pour les religieux, soit super-lumineux pour certains scientifiques modernes) dont est issu notre monde matériel, physique. Quelles que soient son origine et sa qualité, ce monde, situé au-delà de nos perceptions, nous est inconnu. Donc inaccessible au commun des mortels. Nous nous engloutissons alors dans la vie physique qui nous est familière. 
 
   De l'autre côté, nous avons la vie quotidienne, terrestre, que beaucoup refusent pour diverses raisons philosophiques ou psycho-pathologiques qui n'entrent pas dans le cadre de cette réflexion. Comment fuir ce monde ? En se créant, par la drogue, un univers artificiel .
 

        
    
Si on analyse un peu plus en détail les caractéristiques de ces deux voies, il est possible d'observer un assez grand nombre de similitudes. 
 
   la dépendance :  
 
   C'est sans doute la première qui vient à l'esprit. Pour le monde de la drogue, pas besoin d'explications.  
 
   Pour le monde terrestre, et en admettant, bien sûr, ce qui a été envisagé auparavant, c'est également évident. Les deux sources les plus puissantes qui nous amènent à renouveler les expériences ici-bas sont : les désirs et les culpabilités.  
 
   Les premiers constituent une source renouvelable à volonté de satisfactions du corps (d'où naissent les deux moteurs principaux de la vie terrestre : l'argent et la sexualité).  
 
   Les seconds se fabriquent continuellement grâce à l'accumulation de nos erreurs et à la diligente intervention de nombreuses religions qui ont fait du "péché" leur cheval de bataille.  
 
  Tant que notre conscience continuera à se croire enchaînée par ces deux molosses, la roue des incarnations continuera encore et encore. 
 
   La seule possibilité de leur échapper réside dans la prise de conscience que tout cela est une création illusoire et qu'il existe une réalité infiniment plus belle au-delà de cette image réduite. Une réalité où la dualité du "bien" - "mal" fait place à l'Unité. Une réalité vers laquelle nous serons définitivement aspirés le jour où le mirage matériel ne nous aveuglera plus. 
 
   l'illusion :  
 
  Les visions des drogués ne possèdent pas de réalité en dehors de leurs propres perceptions. Elles correspondent ponctuellement à leur appréhension corticale de la situation environnementale et vibratoire qu'ils se sont créée. 
 
   En est-il différemment de notre univers ? A première vue, oui ! Mais est-ce si évident lorsqu'on approfondit l'étude ? Comme nous l'avons vu précédemment, l'apparence qu'il nous donne résulte d'une filtration des fréquences par nos sens et d'une reconstruction complexe effectuée à l'intérieur de nous qui fournit les images que l'on voit ou que l'on ressent.  
 
   Le poisson perçoit l'océan comme son univers global. En allant plus loin, pour une bactérie écrasée sur une lamelle de microscope, l'univers se résume à deux dimensions ultra limitées par rapport au nôtre à 3 dimensions.  
 
   Mais qu'est-ce qui nous prouve que l'univers global ne possède que 3 dimensions ? 
 
   Que représenterions-nous pour des êtres vivant dans un monde à 5 ou 7 dimensions, s'ils existent ? Probablement moins que la bactérie pour nous ! 
 
   De toute manière, même sans aborder des hypothèses qui peuvent paraître farfelues, la physique moderne elle-même nous prouve à chaque instant que l'univers créé est bien plus que le peu que nous en percevons ! 
 
   la limitation :  
 
   Le drogué est prisonnier de l'univers dans lequel il s'est propulsé par l'action de son produit et du désir qu'il a eu de le prendre. 
 
   L'être humain est lui aussi prisonnier de ce monde matériel. Il croit pouvoir s'en échapper par le suicide, mais, si la réincarnation est une réalité, il se condamne simplement, par cet acte, à revenir affronter l'épreuve. Il ne peut échapper à lui-même et à la culpabilité qu'il aura probablement engendrée. 
 
   Le désir de goûter à nouveau aux joies terrestres (heureusement qu'il y en a !) et le désir de compenser le mal qu'on croit avoir fait sont les pièges qui nous limitent à cette vie terrestre. 
 
   le désir de fuite (le palliatif de l'oubli) :  
 
   Tout recours à la drogue naît du désir d'échapper à un monde qui nous fait peur ou que nous refusons. L'arrivée dans un univers où l'on perd de vue sa nature prétendue "réelle", responsable, donne l'illusion de l'évasion. 
 
   S'il existe un domaine divin d'où notre âme est issue, mais dont elle a oublié l'existence, notre unique recours est de plonger dans une mer d'oubli qui, malgré les douleurs qu'elle engendre, semble préférable au néant supposé. 
 
   la prédation :  
 
   Ce qui peut sembler l'une des grandes "imperfections" de notre monde (ou, tout au moins, ce que nous ressentons comme tel !), réside dans le fait qu'il fonctionne inéluctablement sur le mode de la prédation. Et cela depuis le végétal qui se nourrit du minéral jusqu'à l'homme qui se nourrit de l'animal. (Incidemment, c'est une des raisons qui me font sentir une profonde résonance avec les dires de Ramtha : c'est nous-mêmes qui sommes les créateurs de ce jeu superbe mais imparfait dans lequel nous nous sommes engloutis). Un peu à l'image du personnage du film "Tron" qui pénètre dans son ordinateur et devient prisonnier de ce monde virtuel. 
 
   Dans l'univers du drogué, les valeurs de respect d'autrui, de morale, sont aussi distordues et basiques que dans un jeu vidéo. Il n'y a aucune difficulté intérieure à tuer 
 
   l'ignorance :  
 
   Elle a sa place en guise de conclusion, car elle est sans doute l'une des plus redoutables caractéristiques de la société que nous avons développée. Redoutable, parce qu'elle est la cause première de l'intolérance, de la peur, de la destruction, de la haine, du fanatisme, de tout ce qui ruine l'oeuvre cohésive de l'amour.  
 
   Le drogué ignore le chemin qui peut redonner à sa vie terrestre un sens, ou bien refuse de le découvrir, ce qui aboutit au même résultat. 
 
   L'ignorance humaine existe à tous les niveaux et un livre entier ne suffirait pas à débusquer toutes les formes qu'elle prend. Il n'est pas uniquement question du fait de ne pas savoir lire ou écrire, même si c'est un terreau de base qui empoisonne des millions d'êtres humains. Cette ignorance là est affligeante, mais elle n'est pas forcément nuisible. Ramakrishna était, paraît-il, presque illettré, ce qui ne l'empêchait pas d'être une âme hautement évoluée.  
 
 Elle est, en revanche, d'autant plus dangereuse et redoutable qu'elle atteint des personnages influents ou charismatiques. Ce peut-être aussi bien l'inquisiteur du Moyen-Age, que le financier qui écrase tous ceux qui lui résistent, le scientifique qui se ferme à toute vérité qui n'est pas sienne, ou le terroriste qui s'imagine, dans son délire, qu'un Dieu tout puissant va lui donner une place au Paradis parce qu'il a tué cent personnes.  
 
  L'ignorance est partout. Mais, par bonheur, elle est relativement facile à débusquer, parce qu'elle s'accompagne, inévitablement, de caractéristiques constantes : 
 
   ... enfermement 
   ... absence de respect de l'autre 
   ... séparativité  
   ... égoïsme 
   ... certitude de détenir "la" vérité  
 
    Pour clore cette page, il est important de préciser, pour demeurer en harmonie avec tout ce qui précède, qu'il ne s'agit que d'idées personnelles, totalement subjectives, émises avec spontanéité, et qui n'ont d'autre but que proposer une source de réflexions.  
 
   Si, par hasard ou attirance, vous êtes parvenu à la fin de ces lignes, vous pouvez, si la main vous démange, nous faire parvenir vos propres conceptions. 
 
   Voici, en guise de conclusion, un passage extrait des "Enseignements choisis" de Ramtha : 
 
   
«Les royaumes de ce plan n'en sont pas le véritable trésor ; les émotions qu'on en tire sont ce trésor. Et c'est la seule chose que vous emporterez avec vous lorsque vous quitterez ce plan-ci. Et si vos sentiments sont de ceux qu'entretient une pensée limitée - culpabilité, tristesse, haine, crainte, insécurité -, lorsque vous mourrez, vous devrez revenir ici, car ce sont les sentiments qui déterminent la prochaine aventure. Voilà pourquoi je vous dis : faites toutes choses pour l'amour de la joie. Quand vous ne vivez plus que pour la joie intérieure, vous vivez dans le ciel le plus sublime. Et cette joie, vous l'emporterez avec vous.»
 
  
Bernard SELLIER
 1er novembre 2002