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«Le degré de spiritualité n'a rien à voir avec ce en quoi vous croyez,  mais tout à voir avec votre état de conscience.»   Eckhart TOLLE 

                                                                                                     
Farīd ad-Dīn ʿAṬṬĀR


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«Attâr a parcouru les sept cités de l'Amour, tandis que j'en suis encore au tournant d'une ruelle.» RÛMÎ

   
 Le texte ci-dessous est extrait du site : Universalis.

 «Poète persan du xiie siècle, ‘Aṭṭār fut un maître, car s'il rassemble les conceptions évoluées d'un milieu de spirituels cheminant vers le mystère divin, son but est de guider. Il décrit une expérience qui lui semble concerner la condition humaine tout entière, celle de l'homme qui, pour cesser d'être dérouté, doit entreprendre vers le fond de l'âme un itinéraire périlleux ; il veut le conduire à briser les limites de son individualité en s'universalisant dans l'océan divin. L'une des forces de ce guide est la qualité de son expression poétique : ‘Aṭṭār a été très lu sur l'aire alors étendue de la langue persane.
 
 Le fils du parfumeur 
 
 La personnalité d'‘Aṭṭār n'est saisissable qu'à travers son œuvre, les événements de son existence nous restant voilés. Il vécut à une époque où, en chrétienté, on édifiait le peuple en composant hagiographies, recueils de miracles et drames. Il passa sa vie à Neshāpūr, la ville de ‘Omar Khayyām, alors centre vital du Khorāsān, qui conserve la tombe de ‘Aṭṭār, 1190 est la date supposée de sa mort. De son père il avait hérité un commerce de parfums, d'onguents et d'épices ; ‘Aṭṭār désigne celui qui tient un tel commerce ; Farīd al-Dīn en fit son nom d'écrivain. Rien n'indique qu'une conversion le fît renoncer à cette profession, car il était conseillé d'en exercer une ; ‘Aṭṭār dut la trouver compatible avec une vie religieuse exigeante à laquelle il pensa dès son enfance. 
 
 Parmi les personnalités influentes à l'époque de ‘Aṭṭār, il faut citer Nadjm al-Dīn Kubrā. Celui-ci, s'étant détaché de l'étude théologique, rentra en sa ville natale de Khīva, au sud de la mer d'Aral, pour se consacrer à la vie religieuse ; il eut de nombreux imitateurs. Son enseignement reprenait celui de l'école de Neshāpūr sur les stations du chemin vers la connaissance, et s'attachait à analyser l'expérience visionnaire. Il eut parmi ses disciples un maître de ‘Aṭṭār, Madj al-Dīn Baghdādī, probablement aussi le père du célèbre Djalāl al-Dīn Rūmī. Sanā'i, qui appartenait à la génération précédant celle de ‘Aṭṭār, composa le premier, en persan, de longs poèmes de caractère moral et mystique ; Djalāl al-Dīn Rūmī, né à Balkh en 1207, aimera se dire le continuateur de Sanā'i et de ‘Aṭṭār.»

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