Les 1001 Nuits, film de Pier Paolo Pasolini, commentaire

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Les mille et une nuits,   (Fiore delle mille e una notte),      1974, 
 
de : Pier Paolo  Pasolini, 
 
  avec : Ninetto Davoli, Franco Merli, Margaret Clementi, Tessa Bouché, Ines Pellegrini, Franco Citti,  
 
Musique : Ennio Morricone


   
 
Les aventures (enfin, c'est un bien grand mot, disons plutôt les péripéties) amoureuses de multiples personnages, Aziz (Ninetto Davoli), Aziza (Tessa Bouché), Zumurrud (Ines Pellegrini), Nur Er Din (Franco Merli)... dans des temps anciens et dans un Orient plus ou moins féérique... 
 
 Que reste-t-il, sous la caméra de Pasolini, des merveilleuses histoires contées par Shéhérazade au sultan Shâriyâr ? A vrai dire, si l'on excepte des décors somptueux (par exemple lors de l'arrivée de Zumurrud déguisée en homme dans la cité qui vient de perdre son Monarque), pas grand chose ! Outre que l'on se perd le plus souvent dans les bribes d'aventures, le plus triste est que celles-ci ne présentent quasiment jamais un quelconque intérêt. Où sont passés le mystère, l'onirique, le fantastique, le magique, la poésie qui habitent en permanence le texte ? Dans la traduction qu'en fait Pasolini, nous ne trouvons que de vulgaires histoires de cul, privées de la moindre étincelle d'inspiration. Tout ces morceaux de puzzle sont désespérément plats, d'une pauvreté affligeante. Ce n'est ni comique, ni dramatique, ni aventureux, ni mystique, ni enflammé... De plus, le doublage est horripilant. Il est impossible, à l'évidence, de dire que tout cela n'a ni queue ni tête. En effet, le réalisateur, fidèle à sa passion des jeunes (et pas très beaux !) éphèbes, ne lésine pas sur les plans de sexes. Mais, à moins d'être très sensible à ses choix esthétiques particuliers, c'est une consolation en forme de punition, car, pour ce qui est du contenu, le spectateur est particulièrement frustré...
  
   Bernard Sellier