2012, film de Roland Emmerich, commentaire

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2012,
         2009, 
 
de : Roland  Emmerich, 
 
  avec : John Cusack, Amanda Peet, Chiwetel Ejiofor, Oliver Platt, Thandie Newman, Woody Harrelson, Danny Glover, Liam James,
 
Musique : Harald Kloser, Thomas Wanker


 
2009. Le géologue Adrian Helmsley (Chiwetel Ejiofor) est appelé d'urgence en Inde, par l'un de ses amis et confrères. Celui-ci a découvert, au fond d'une mine de cuivre, que les neutrinos projetés par les éruptions solaires très violentes, semblent provoquer une réaction de réchauffement terrestre interne. Trois ans plus tard, d'innombrables secousses telluriques annoncent une fort mauvaise nouvelle : la terre n'en a plus pour longtemps. C'est le moment que choisit le romancier Jackson Curtis (John Cusack) pour emmener ses enfants au parc de Yellowstone. Mais il découvre que l'armée a investi le parc et que le paysage a bien changé depuis sa visite précédente... 
 
 Ce qui est à la fois reposant (on sait que les méninges seront au repos durant plus de deux heures) et horripilant avec les films catastrophes, c'est que l'on se trouve directement en territoire hyper connu, hyper balisé. Il y a la présentation succincte de personnages plus ou moins typés, les prémisses de ce qui sera l'apocalypse finale, quelques allers et retours dans différentes contrées, la montée progressive en puissance du drame latent, la révélation non moins progressive des différentes natures psychologiques profondes (le courageux, l'égocentrique, l'humaniste, le lâche...), et, ce qui est, normalement, l'atout majeur de ce type d'entreprise, les effets spéciaux. Est-ce l'effet d'un commencement d'usure des rétines devant l'amoncellement de ceux-ci dans tous les films d'action qui se respectent, toujours est-il que la surprise et l'enthousiasme ont eu parfois du mal à s'afficher. Il faut dire que si certaines séquences (les arches de la dernière partie sont assez impressionnantes), le spectateur est obligé de subir une kyrielle d'autres qui, d'une part frisent le grotesque (les véhicules ou avions qui zigzaguent entre les crevasses ou les buildings qui s'effondrent), et d'autre part sentent beaucoup les maquettes et le numérique. Que reste-t-il alors ? A vrai dire pas grand chose, car même les personnages ne sont pas particulièrement mémorables. Un Président noir (actualité oblige), doté d'un coeur gros comme ça, un géologue assez transparent, un écrivain divorcé (classique) banal, un milliardaire russe plus pourri que pourri, un haut dignitaire qui n'a jamais intégré à son vocabulaire le mot "humanisme".... Jusqu'à l'inévitable chien qui sera peut-être sauvé in extremis... Tous les poncifs du genre sont là et s'exposent sans vergogne. 
 
  Autant dire que si l'ensemble est tout de même globalement spectaculaire, l'oeuvre n'a rien de transcendant ! Un tout petit 4 étoiles...

   
Bernard Sellier