La 36ème Chambre de Shaolin, film de Chia-Liang Liu, commentaire

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La 36ème chambre de Shaolin,
     (Shao Lin san chi liu fang),       1990, 
 
de : Chia-Liang  Liu, 
 
  avec : Chia Hui Liu, Lieh Lo, Chia Yung Liu, Norman Chu, 
 
Musique : Yung-Yu Chen

 
 
La Chine est sous la cruelle domination mandchoue. San Te (Chia Hui Liu), fils du poissonnier du village, désire combattre les envahisseurs, mais il n'a reçu aucune formation guerrière. Ayant entendu parler du Monastère de Shaolin, où sont formés les meilleurs pratiquants du kung-fu, il décide de s'y rendre. Blessé, il est accueilli et soigné par les moines qui acceptent de le garder et de lui enseigner l'art martial. Mais la pratique est loin d'être une sinécure... 
 
 Les vingt premières minutes du film font craindre le pire. Nous retrouvons, sans grand enthousiasme, avouons-le, les scènes répétitives de combats acrobatiques et, surtout, le côté infantile tant des personnages que des dialogues ou des situations. D'autant plus que le "look" poupin du héros (qui ressemble beaucoup à un Yul Brynner jeune !), est bien loin de posséder le charisme ou l'énergie bouillonnante d'un Bruce Lee ou même d'un Jet Li. Par bonheur, l'arrivée de San Te dans l'enceinte du monastère change quelque peu la donne. Tout en conservant humour, légèreté et bonhomie, le scénario se concentre sur le parcours initiatique du jeune homme, contraint de parcourir les 35 chambres de la discipline, afin de développer le corps, les sens, et, surtout, l'esprit. Les péripéties sont ludiques, divertissantes, gentiment éducatrices, et savent se hisser au-dessus de la primarité que l'ouverture de l'histoire annonçait. Le dénouement, un peu bâclé, permet tout de même d'assister à quelques affrontements de bonne tenue.

   
Bernard Sellier