À la poursuite de demain, film de Brad Bird, commentaire

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À la poursuite de demain,
        (Tomorrowland),      2015, 
 
de : Brad  Bird, 
 
  avec : George Clooney, Hugh Laurie, Raffey Cassidy, Thomas Robinson, Britt Robertson, Judy Greer, Michael Giacchino,
 
Musique : Michael Giacchino


 
1964. Le jeune Frank Walker (Thomas Robinson) se rend à la foire universelle de New York, afin de présenter une de ses inventions, un réacteur portatif. Il fait la connaissance d'une étrange jeune fille, Athena (Raffey Cassidy), qui lui donne la possibilité de découvrir un étonnant monde futuriste. Une quarantaine d'années plus tard, la jeune Casey Newton (Britt Robertson), fille d'un ingénieur de la Nasa, se désole de voir que le site spatial est sur le point d'être démantelé. Un jour, elle découvre un pin's magique qui la propulse dans un monde fantastique... 
 
 Il ne fait pas de doute que les concepteurs de créations numériques ont dû s'en donner à coeur joie. Manifestement destiné aux enfants ou aux adolescents, l'histoire plonge le spectateur dans un monde magique, où l'imagination et le rêve sont rois, puisqu'ils sont censés être la clé de la survie de notre monde. Les décors futuristes génèrent un émerveillement certain et les aventures spatio temporelles et fantastiques des héros se suivent avec un intérêt constant, grâce à un rythme soutenu. Les scénaristes convoquent même Jules Verne, Gustave Eiffel, Thomas Edison et Nikola Tesla pour un décollage parisien qui vaut son pesant de cacahuètes. Là-dessus viennent se greffer, comme il se doit, des considérations philosophiques de base, centrées sur l'auto-destruction programmée et inconsciente de la race humaine et sur la possibilité d'une germination chez un certain nombre d'êtres du renversement des valeurs, ce qui pourrait, à terme, inverser le cours mortifère de notre civilisation. En l'occurrence, la conclusion du film paraît simpliste, mais l'est-elle autant que cela ? Les impulsions nouvelles apparaissent chez quelques "élus" avant de se répandre sur le plus grand nombre. A ce sujet, mentionnons la petite histoire intitulée : "le poids d'un flocon de neige" : 
 
  Sur la plus haute branche d’un arbre, une petite mésange s’adresse à une colombe:  
  – Colombe, saurais-tu me dire quel est le poids d’un flocon de neige? 
  La colombe réfléchit un peu et répond : 
  – Il me semble que cela ne pèse pas. Il vole et flotte dans l’air. Il pèse moins que rien. 
  – Et bien Colombe, je vais te raconter une histoire. 
   Il y a quelques jours, j’étais sur la branche du sapin que tu aperçois là-bas quand il a commencé à neiger. Tout doucement. Une petite neige tranquille, sans bruit et sans vent. Juste un éblouissement. 
   C’était tellement beau que je me suis mise à compter les flocons qui se posaient sur la branche où je me trouvais. J’en ai compté 751 876. 
   Oui, tu as bien entendu ! Je commençais à m’embrouiller un peu dans ce compte mais je me rappelle parfaitement avoir compté 751 876 flocons de neige. Tu te rends compte ? Et quand le 751 877 ème flocon est tombé sur la branche, même si ça ne pèse pas, même s’il était plus léger que l’air qui le poussait vers moi, une chose extraordinaire s’est passé : la branche sur laquelle j’étais posée s’est cassée ! 
   La colombe réfléchit : 
  Finalement peut-être ne manque-t-il que le geste d’une personne pour que le monde bascule, pour que bien des choses changent et pour que les gens vivent mieux et plus heureux ?
 
 
 Reconnaissons tout de même que le scénario s'embourbe quelque peu au cours de la seconde partie, dans les explications pseudo physiques, les vibrations tachyoniques et autres communications inter galactiques. Reste un divertissement qui ne provoquera peut-être pas une réflexion profonde, mais qui possède au moins le mérite de prôner l'optimisme et la responsabilisation.
   
Bernard Sellier