Adieu Berthe, film de Bruno Podalydès, commentaire

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Adieu Berthe,
         2012, 
 
de : Bruno  Podalydès, 
 
  avec : Denis Podalydès, Valérie Lemercier, Isabelle Candelier, Catherine Hiegel, Michel Vuillermoz, Michel Robin, Pierre Arditi, Benoit Hamon,
 
Musique : Bach, Mozart, Albinoni, Vangelis, Georges Moustaki...

  
 
Armand Lebrecq (Denis Podalydès), pharmacien dans la banlieue parisienne, se débat entre son épouse, Hélène (Isabelle Candelier), sa maîtresse, Alix (Valérie Lemercier), son agressive belle-mère Suzanne (Catherine Hiegel), son fils Vincent (Benoît Hamon), éternellement scotché devant ses jeux video, et son père (Pierre Arditi), atteint d'un Alzheimer belliqueux. Pour comble de malheur, sa grand-mère Berthe, un peu oubliée, a la mauvaise idée de décéder. 
 
 Armand n'a jamais vraiment quitté le stade adolescent et ne parvient pas à choisir entre sa femme et sa maîtresse. Il semble que les réalisateur-acteur-scénaristes aient connu le même syndrome pathologique dans la conception de l'histoire. Celle-ci flotte comme le coquelicot du magicien, en apesanteur, sur différents genres, sur différentes émotions, sans jamais creuser son sillon dans l'un d'eux. Ce n'est ni une comédie (il arrive que l'on sourie, mais très occasionnellement...), ni un drame (tous les éléments semblent relever de l'illusoire et de l'intemporel), ni une satire, peut-être à la rigueur une chronique nostalgique qui se veut décalée, se révèle sympathique, mais engendre surtout l'ennui. Les sentiments sont tiédasses, les personnages gentiment transparents, les événements insignifiants, voire grotesques (l'enterrement sur la musique de Vangelis (1492, Christophe Colomb). Le choix a été fait ici de miser tout sur une poésie lunaire et placidement farfelue, mais, diable !, qu'il aurait été bon de voir pointer, de ci de là, quelques geysers de folie même douce !
   
Bernard Sellier