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L'affaire Asunta,
      (El caso Asunta),    série,    2024,  
 
de : Ramón  Campos, 
 
  avec : Candela Peña, Tristán Ulloa, Javier Gutiérrez, María León, Carlos Blanco, Iris Wu,
 
Musique :    Adrian Foulkes, Federico Jusid 

   
 
Ne pas lire avant d'avoir vu la série

 Septembre 2013. Alfonso Basterra (Tristán Ulloa) et son ex femme Rosario Porto (Candela Peña) avertissent la police que leur fille adoptive, Asunta (Iris Wu), âgée de douze ans, a disparu. Quelques heures plus tard, le corps de l'adolescente est découvert à quelques kilomètres de la propriété de campagne du couple. Les inspecteurs Rios (Carlos Blanco) et Christina Cruces (María León) se rendent vite compte que les déclarations des parents ne sont pas claires...
 
 L'histoire est tirée d'un fait divers authentique qui a secoué la Galice il y a une dizaine d'années. Le film nous le fait sentir immédiatement en affichant des images en format 4/3, censées renforcer l'authenticité du propos. L'article de Wikipedia anglais fournit un compte-rendu extrêmement détaillé des faits connus, et on constate que le scénario suit fidèlement ces données. Le couple de parents est bien sûr au premier plan, tant pour ses ambiguïtés que pour le jeu des acteurs, parfois à la limite de l'outrance, surtout en ce qui concerne Rosario, par ailleurs très bien doublée, mais dont les déluges lacrymaux semblent parfois excessifs. Le juge d'instruction Juez Malvar (Javier Gutiérrez), particulièrement typé, se montre particulièrement odieux et torturé, avec une tendance au cabotinage qui a cependant le mérite d'engendrer des pics d'excitation bienvenus dans cette tragédie morbide. L'enquête suit un cours traditionnel, avec un examen minutieux de tous les éléments factuels, des déclarations des suspects, et des contradictions dans la relation des évènements. Il y a de quoi être un peu surpris, voire déstabilisé, par l'épisode 5, qui nous propose deux versions du drame, enlevant de ce fait au procès une partie de la tension qu'il aurait dû afficher, même si rien de novateur n'y est inséré. Au final, nous sommes en présence d'une série de bon aloi (même si un (au moins) raccord de plans est défectueux), mais l'enthousiasme global est mitigé.

   
Bernard Sellier