Aliens le retour, film de James Cameron, commentaire

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Aliens  2,  le retour,
         1986, 
 
de : James  Cameron, 
 
  avec : Sigourney Weaver, Michael Biehn, Carrie Henn, Bill Paxton, Lance Henriksen, Paul Reiser,
 
Musique : James Horner, Aram Khatchaturian

 
 
Ripley (Sigourney Weaver), seule survivante du "Nostromo" est recueillie après 57 ans de voyage par une station spatiale. Après enquête de la Compagnie qui avait affrêté le vaisseau, elle est interdite de vol. Mais, bientôt, Carter Burke (Paul Reiser) la convainc de participer à une mission de sauvetage sur la planète LV 4.26 (l'astre d'origine des aliens), sur laquelle travaille une centaine de colons, et dont aucune nouvelle ne parvient plus. Après hésitation elle accepte. Un commando de Marines, dirigé par le lieutenant Gorman (William Hope), l'accompagne. Carter est du voyage, ainsi qu'un androïde, Bishop (Lance Henriksen). A l'arrivée, ils découvrent des installations désertes et nul signe de vie... 
 
 Précisons d'emblée que les bébêtes, qu'elles soient à l'état adolescent ou à l'état de "Reine", sont toujours aussi baveuses, répugnantes et, pour tout dire, irrémédiablement ridicules. J'avoue ne pas comprendre très bien la conception esthétique de l'auteur de ces créatures... Mais, une fois leur apparence grotesque acceptée, il faut reconnaître à cette seconde aventure intersidérale une sacrée gueule. La version de Ridley Scott avait un côté yin, passif, qui en faisait une sorte de "2001 odyssée de l'Alien" à la limite parfois du contemplatif. Ici, nous sommes d'emblée dans le yang le plus macho. Les Marines qui embarquent dans cette mission, simple routine pour ces sur-hommes guerriers, sont plus inconscients et abrutis que nature. James Cameron, avec un sens aigu du rythme, de la progression dramatique, va les balader dans un décor fantasmagorique, en jouant très habilement avec les nerfs du spectateur, jusqu'à ce qu'il n'en reste plus qu'un petit nombre. Et la progression dramatique est maîtrisée d'une manière magistrale, le danger et la terreur se répartissant très habilement entre les divers protagonistes. 
 
 Beaucoup plus élaboré scénaristiquement et beaucoup plus riche en rapports humains que le premier épisode, bourré de gadgets, gorgé de suspense et de tension dramatique, peuplé de personnages aussi divers que Burke, le pourri, Private Vasquez (Jenette Goldstein), l'androgyne mexicaine plus virile que Rambo, Gorman, dépassé par les événements ou encore Bishop plus humain que les vrais, ce tome 2 introduit de plus une relation mère-fille attachante entre Ripley et la petite Rebecca "Newt" (Carrie Henn). On retrouve symboliquement cet aspect filial dans la Reine des Aliens et ses "enfants" couvés. Et que dire de ce final, haletant et spectaculaire, sinon qu'il clôt magistralement un épisode passionnant de bout en bout. 
 
 Dans le genre, une réussite incontestable.
   
Bernard Sellier