L'arme fatale 2, film de Richard Donner, commentaire

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L'arme fatale 2,
         (Lethal weapon 2),           1989, 
 
de : Richard  Donner, 
 
  avec : Mel Gibson, Danny Glover, Joss Ackland, Joe Pesci, Patsy Kensit,
 
Musique : Michael Kamen, Eric Clapton

  
 
Les deux sergents Riggs (Mel Gibson) et Murtaugh (Danny Glover) entreprenent de nuit une course poursuite très mouvementée avec le redoutable conducteur d'une BMW. Après moult dérapages incontrôlés, massacres de véhicules en tous genres, et, plus grave encore !, disparition finale du truand, le seul point positif est la découverte dans le coffre du véhicule d'un monceau de pièces d'or. Etant donné l'étendue des dégâts, Riggs et Murtaugh sont momentanément redirigés, par leur chef, vers une mission théoriquement plus anodine : la protection de Leo Getz (Joe Pesci), un ex-comptable de truands qui, après avoir copieusement volé ses employeurs, voit sa vie plus que menacée à la veille du procès où il doit témoigner ! Mais les événements ne vont pas tarder à confronter les méchants (en l'occurence un diplomate sud-africain (Joss Ackland), vraiment très méchant !) et nos trois compères... 
 
 Le fonctionnement des quatre "Arme fatale" repose sur deux principes de base bien codifiés : d'une part la juxtaposition de deux tempéraments que tout oppose ; d'autre part la succession de séquences violemment agitées et de séquences "pépères". Pour la réussite de ce méli-mélo, il faut reconnaître que le duo Mel Gibson (qui carbure au 250 000 volts) et de Danny Glover (qui ne songe qu'à sa famille et à une retraite paisible sur son bateau) est un choix particulièrement judicieux et efficace. Mel Gibson est aussi remarquable dans le désespoir que dans les roucoulades amoureuses (la scène de drague au supermarché est simpliste mais réussie dans sa spontanéité). L'introduction du survolté Joe Pesci (dont le doubleur est absolument remarquable) est une excellente idée. Le charme de Patsy Kensit vient ajouter la touche délicate de "yin" qui pourrait faire défaut au film. 
 
 Certes le scénariste ne s'est pas trop foulé les méninges (l'ensemble fait un peu pièces de puzzle juxtaposées au petit bonheur pur remplir les 115 minutes). On peut même dire qu'il pousse parfois le bouchon de la crétinerie un peu loin (Riggs et la jeune employée de l'ambassade viennent de subir l'attaque de deux hélicoptères qui ont transformé le camping-car de Mel Gibson en passoire, ce qui ne l'empêche pas de reconduire tranquillement la jeune femme chez elle en roucoulant !... 
 
 Mais si l'on ne s'attarde pas trop à ce type de détail, l'ensemble réserve tout de même d'excellents moments, dont certains restent mémorables (l'arbre à capotes, Murtaugh scotché sur ses WC ou demandant au Consulat d'Afrique du Sud d'émigrer chez eux !) 
 
 On est assurément bien loin de la poésie éthérée de "Ladyhawke", mais Richard Donner remplit ici son contrat avec efficacité et jubilation
   
Bernard Sellier