Arturo Brachetti, spectacle Mogador 2005, commentaire

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Arturo Brachetti,
            à Mogador,      2005, 
 

 
  avec : Arturo Brachetti

   
 
L'intérêt premier d'un spectacle d'Arturo Brachetti est évidemment son génie du transformisme. Ce n'est pas un personnage qui se présente sous nos yeux mais une colonie de caméléons, jaillissant de tous côtés, dans des décors ahurissants, avec des tenues aussi extravagantes que diverses. Cette série de métamorphoses, réalisées à la vitesse de l'éclair, laisse pantois ! Mais, fort subtilement, Brachetti nous offre beaucoup plus que cela. Son spectacle laisse la part belle à l'enfant qui sommeille en chacun de nous, invitant au rêve, à la poésie, à la nostalgie, à la tendresse, comme seul un Italien peut le faire avec sa "Mamma". Il passe ainsi d'une séquence de western délirante à une saga familiale dont il endosse les multiples personnalités, puis incarne, avec un simple bord de chapeau une vingtaine de personnages, plonge dans la magie orientale des ombres chinoises... La variété de son inspiration semble sans limites. Lorsqu'on voit certaines exhibitions d'une pauvreté d'inspiration affligeante, on ne peut qu'être sous le charme de ce créateur aussi inspiré que génial, qui sait intelligemment doser mouvement, émotion, originalité profonde et onirisme. Un spectacle total à ne manquer sous aucun prétexte...
   
Bernard Sellier