Asterix et Obelix : mission Cléopatre, film de Alain Chabat, commentaire

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Astérix & Obélix : mission Cléopâtre,
        2002, 
 
de : Alain  Chabat, 
 
  avec : Christian Clavier, Gérard Depardieu, Jamel Debbouze, Alain Chabat, Claude Rich, Monica Bellucci, Gérard Darmon, Edouard Baer, Marina Foïs,
  
Musique : Philippe Chany


 
César (Alain Chabat) se considère en Egypte comme maître des lieux. Mais Cléopatre (Monica Bellucci) est lasse de cette arrogance. Elle parie à son amant que le peuple égyptien bâtira un temple cinq étoiles en trois mois. Pour réaliser cette prouesse, elle engage l'architecte Numerobis (Jamel Debbouze). Voyant qu'il est incapable de réussir, ce dernier a l'idée de demander l'aide du druide Panoramix (Claude Rich)... 
 
 C'est à une fresque aussi somptueuse que délirante à tous égards que nous convie Alain Chabat. Et ici, plus encore qu'à l'accoutumée, ce ne sont pas tellement Astérix et Obélix qui génèrent l'enthousiasme. Le spectateur connaît suffisamment le couple pour ne plus être vraiment surpris de leur quotidien fait de potion magique et d'estomacs hurlant famine. Quant à la valse des soldats romains expédiés aux quatre vents, elle ne surprend plus personne. 
 
 En revanche, le scénariste réalisateur Alain Chabat s'en est donné à coeur joie dans la confection d'une foultitude de références cinématographiques, de jeux de mots, de frénésies en tous genres. Un livre entier serait nécessaire pour compiler l'ensemble de ces joyeusetés, dont certaines sont particulièrement jouissives. Et le rythme est tel que certaines passent sans doute à la trappe d'une attention écartelée entre personnages extravagants et hystéries de vocabulaire. Du vénéneux Amonbofis (Gérard Darmon) au nullissime Numérobis, en passant par une déléguée syndicale au débit syncopé, Itineris (Isabelle Nanty), un scribe Otis (Edouard Baer) philosophe somnifère, un Panoramix (Claude Rich) stylé, une espionne invisible, Cartapus (Chantal Lauby), ainsi que d'innombrables photocopies filmiques (le combat de Numerobis et d'Amonbofis, pillant allègrement les prestations de Jean-Claude van Damme et de Bruce Lee), les zygomatiques sont sollicités avec une insistance inlassable. 
 
 De l'humour à la française hautement jubilatoire.
   
Bernard Sellier