Les aventures d'Arsène Lupin, film de Jacques Becker, commentaire

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Les aventures d'Arsène Lupin,
         1957, 
 
de : Jacques  Becker, 
 
  avec : Robert Lamoureux, Daniel Ceccaldi, Liselotte Pulver, O.E. Hasse, Georges Chamarat, Huguette Hue,
 
Musique : Jean-Jacques Grünenwald

  
 
Lors d'une soirée mondaine donnée par le Président du Conseil, Emile Duchamp (Henri Rollan), plusieurs tableaux de maîtres sont dérobés. La Baronne Mina von Kraft (Liselotte Pulver) y avait fait la connaissance d'un élégant Italien, Aldo Parolini, qui, bien sûr n'était qu'un des nombreux déguisements d'Arsène Lupin... 
 
 Avant que Georges Descrières n'envahisse, avec autant de panache que d'élégance, les écrans au début des années 70 dans les 26 épisodes tournés pour la télévision, notre célèbre gentleman cambrioleur avait eu les honneurs du cinéma sous les traits non moins convaincants de Robert Lamoureux. Celui-ci possède en effet le charme, le bagout, la discrète insolence qui font le charme du héros de Maurice Leblanc. 
 
 Soixante ans après son tournage, le film affiche une fraicheur étonnante, non seulement dans son déroulement narratif, mais aussi dans sa qualité purement visuelle, les couleurs et la pellicule ayant sans doute connu une cure de jouvence bienvenue. Le seul regret que l'on peut émettre tient au fait que le scénario se contente d'aligner quelques péripéties (le vol des tableaux, celui des bijoux, l'arrestation très réussie comiquement de Laroche, le séjour chez le Kaiser (O. E. Hasse)...), certes sympathiques, mais relativement superficielles et sans enjeux réellement profonds. 
 
 Pour qui ne connaît pas les oeuvres de l'auteur, précisons que, à l'instar de Conan Doyle et de son Sherlock Holmes, Maurice Leblanc a donné naissance à deux types de mémoires 'Lupinesques'. Des compilations de petites aventures sous forme de nouvelles ( "Les aventures d'Arsène Lupin ", " Les 8 coups de l'hrloge " ), dont nous avons ici une illustration vivante, mais aussi quelques récits beaucoup plus étoffés, tels " L'aiguille creuse ", " La comtesse de Cagliostro ", " La femme aux deux sourires ", " L'île aux 30 cercueils ", et surtout " 813 ", son chef-d'oeuvre. 
 
 Une redécouverte très agréable.
   
Bernard Sellier