Barnie et ses petites contrariétés, film de Bruno Chiche, commentaire

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Barnie et ses petites contrariétés,
       2001, 
 
de : Bruno  Chiche, 
 
  avec : Fabrice Luchini, Nathalie Baye, Marie Gillain, Hugo Speer, Serge Hazanavicius,
 
Musique : Alexandre Desplat

  
 
Barnie (Fabrice Luchini) est marié à Lucie (Nathalie Baye). Il habite Dunkerque et traverse tous les jours le Channel pour aller travailler à Londres. Sa vie serait sans histoire s'il n'entretenait conjointement une liaison homosexuelle avec Mark (Hugo Speer) et hétérosexuelle avec Margot (Marie Gillain). Et surtout si chacun des trois êtres de sa vie n'avait la malencontreuse idée de lui offrir comme cadeau pour son 45ème anniversaire, un voyage à Venise par l'Orient Express ! Il envoie une lettre d'annulation à Mark et à Margot, mais le hasard, coquin, intervertit les lettres. Tout ce petit monde se retrouve en France dans la maison de Barnie et les ennuis commencent... 
 
 Variation sous forme de quatuor du classique trio vaudevillesque. Toutes ces aventures respirent le déjà vu, le déjà entendu, et ce n'est pas la richesse des dialogues et les trouvailles originales qui viennent pimenter une histoire ultra-conventionnelle. Le texte est bien banal et les situations bien classiques. Le scénario déroule son tapis de mensonges, de cachotteries, de stupéfactions, de placards remplacés ici par les luxueux compartiments de l'Orient-Express, mais l'ensemble est passablement poussif, parfois à la limite de l'ennui, et si le film se laisse tout de même regarder, c'est grâce à la qualité des acteurs, même s'ils sont malheureusement sous-employés. Fabrice Luchini, plus sobre que d'habitude, est à sa place, sans plus. Nathalie Baye est émouvante. Le seul petit piment surgit du personnage juvénile et spontané de Marie Gillain, mais c'est bien peu pour relever le niveau de ce qui n'est, en fait, qu'une pièce de boulevard banale, vaguement aérée par ses scènes en extérieur.  
 
 Assez décevant.
   
Bernard Sellier