Batman v Superman, film de Zack Snyder, commentaire

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Batman v Superman : l'aube de la justice,
  (Batman v Superman : dawn of justice),        2016,  
 
de : Zack  Snyder, 
 
  avec : Henry Cavill, Ben Affleck, Gal Gadot, Amy Adams, Diane Lane, Holly Hunter, Laurence Fishburne, Jeremy Irons, Jesse Eisenberg,
 
Musique : Hans Zimmer, Junkie XL

   
 
Tandis que la tension monte entre Superman (Henry Cavill) et Batman (Ben Affleck), un dangereux maniaque, Lex Luthor (Jesse Eisenberg) prépare une machination terrible... 
 
 Alors que nombre de films de super héros voient les différents protagonistes unir leurs puissances et leurs talents respectifs pour lutter contre les hordes de méchants qui n'en finissent pas de se profiler à l'horizon, ce n'est pas une mauvaise idée de voir s'affronter deux individualités aussi marquées que Superman et Batman. D'autant plus que, dans la première moitié de cette histoire, l'accent est mis sur la montée de la rivalité entre les deux surhommes. Avec, à la clé, quelques vagues élucubrations primaires sur les relations entre Dieu et les humains. 
 
 Le récit, manifestement, se veut ambitieux, ne serait-ce que par la durée insolite de l'ensemble : trois heures. Ce qui est tout de même très long. Est-ce l'effet d'un manque d'attention répétitif, ou d'une vision morcelée en trois épisodes, toujours est-il que la construction scénaristique m'a semblé par moments nébuleuse. Si la personnalité de Superman affiche une linéarité presque constante, celle de Batman, en revanche, se montre plus riche dans son évolution vers une animosité qui ressemble fort à la crise ombrageuse d'un ego surdimensionné. Au milieu de cet affrontement élaboré avec un sérieux assez incongru, s'invite un fantoche particulièrement jouissif, en la personne de Lex Luthor. Malheureusement, le dernier tiers, entre le duel des deux titans, et, surtout, la bataille contre la hideuse créature kryptonienne, sombre dans un délire destructif qui réjouira sans doute les amateurs d'effets spéciaux et de jeux vidéo, mais tellement hypertrophié qu'il affligera le spectateur qui espérait que le sérieux affiché dans la première partie perdurerait jusqu'au dénouement. C'est manifestement trop demander aux créateurs hollywoodiens, qui se doivent de respecter un cahier des charges toujours plus boursouflé, voire grotesque...
   
Bernard Sellier