Bonne surprise que ce spectacle de Guy Bedos, cheveux blanchis par l'âge, causticité peut-être moins affûtée qu'à certaines époques, mais toujours amoureux des mots, de la politique (pour la descendre tous azimuts), toujours prêt à en découdre avec les psys, sa mère ou le racisme, et le sourire toujours carnassier ou gourmand. Pas vraiment de génie, mais les textes sont bien écrits, les idées ne manquent pas (Jean Jaurès inspirateur par messages spirituels subliminaux) et le charme opère plus que jamais.
Le spectateur entre sans difficulté dans le petit monde intime de cet homme aux colères savamment dosées, aux tornades acides ludiquement balancées, qui termine sur un émouvant hommage à Nougaro, disparu depuis peu.
Bernard Sellier