Better call Saul, Saison 2, série de Vince Gilligan, commentaire

  Bienvenue sur le site d'un manipulateur de mots, passionné d'écriture, de cinéma, de musique, d'ésotérisme...     

Better caul Saul,
       Saison 2,       2016 
 
de : Vince  Gilligan..., 
 
avec : Bob Odenkirk, Jonathan Banks, Rhea Seehorn, Michael McKean, Patrick Fabian, Michael Mando,
 
Musique : Dave Porter


 
Saison 1

 Jimmy McGill (Bob Odenkirk) a décidé de quitter le barreau et son amie Kim Wexler (Rhea Seehorn) ne parvient pas à le faire revenir sur sa décision. De son côté, Daniel 'Pryce' Wormald (Mark Proksch), en affaires avec Nacho Varga (Michael Mando), trouve un jour son appartement dévasté. Une collection très précieuse de cartes de collection lui a été, d'après ses dires, dérobée... 
 
 L'histoire du plus improbable avocat commence doucement. Si doucement et de manière tellement erratique, que, durant les trois premières heures, le spectateur peut se demander si, à la fin d'un épisode, les scénaristes savent ce qu'ils projettent d'installer comme suite ! Jimmy se montre toujours aussi imprévisible, aussi farfelu, voire déjanté. Ses relations avec la charmante Kim Wexler (Rhea Seehorn) sont aussi fluctuantes et tendues que celles qu'il entretient avec ses employeurs. Quant à l'énigmatique Mike Ehrmantraut (Jonathan Banks), il conserve en toutes circonstances son imperturbable sang-froid. On pourrait donc dire que cette seconde saison est un décalque de la première. Pourtant, par la grâce d'une écriture soignée et surtout d'une analyse psychologique fine des pulsions profondes, des traumatismes ancestraux, une subtile et passionnante évolution des rapports humains se fait jour. Avec, parfois quelques longueurs, car les personnages sont bavards, ce qui ne saurait surprendre de la part d'avocats brillants. Mais, in fine, même si l'attention du spectateur décroche ponctuellement (en particulier l'hypersensiblilité de Chuck aux appareils électriques manifeste une hypertrophie lassante), le résultat est profondément enrichissant, quelquefois émouvant, et presque toujours captivant. Principalement centrée sur la rivalité fraternelle et professionnelle de Jimmy et de Chuck, ces dix épisodes mettent en lumière les facettes multiples des deux hommes, qui se révèlent très éloignés des figures monochromes que l'on pouvait appréhender au début de l'histoire. Le facétieux et magouilleur Jimmy dévoile une tendresse profonde, tandis que le sérieux et apparemment rigide Chuck cache sous son ostensible infirmité une capacité destructrice aussi vénéneuse qu'insoupçonnable.

   
Bernard Sellier