Braquage à l'italienne, film de F.Gary Gray, commentaire

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Braquage à l'italienne,
       (The italian job),      2003, 
 
de : F. Gary  Gray, 
 
  avec : Mark Wahlberg, Donald Sutherland, Charlize Theron, Jason Statham, Edward Norton, Seth Green,
 
Musique : John Powell

  
 
John Bridger (Donald Sutherland) a faussé compagnie à son contrôleur judiciaire, afin d'organiser, à Venise, un vol de lingots d'or. Pour cela, il est secondé par son ami Charlie Croker (Mark Wahlberg), et quelques hommes, dont Handsome Rob (Jason Statham) et Steve (Edward Norton). Tout se déroule à merveille. Mais, alors que tout l'équipe fête sa réussite à la montagne, ils ont attaqués par des hommes de main dirigés par Steve. L'or disparaît, John est tué et ses compagnons n'échappent que de peu à la mort. Un an a passé. La fille de Bridger, Stella (Charlize Theron), est devenue spécialiste officielle des coffres-forts. Elle reçoit un jour la visite de Charlie, qui lui annonce avoir retrouvé la trace du traître à Los Angeles. La jeune femme accepte d'apporter son aide précieuse pour venger la mort de son père et priver le coupable de son butin... 
 
 Remake modernisé d'un film de 1969 avec Michael Caine, cette histoire est loin d'être déplaisante, même si elle ne révolutionnera pas le genre. Un groupe d'amis sympathiques, bourrés d'idées (Lyle (Seth Green) n'est-il pas le créateur de "Napster", dépossédé de son invention pendant son sommeil, par un camarade de Fac !), qui forment une synthèse de ce que l'on peut trouver de mieux et de plus cool dans les spécialités utiles au type de travail qu'ils affectionnent : Rob "le tombeur" est un chauffeur hors pair, "dur d'oreille" (Mos Def) manie la nitroglycérine avec la dextérité d'un orfèvre, Lyle est capable de vous programmer une enfilade de feux verts pour traverser L.A. en dix minutes, et la charmante Stella ouvre les coffres-forts avec la maestria d'un David Copperfield. Autant dire que l'animation ne manque pas, que les trouvailles sont au rendez-vous, que le rythme est haletant. Les personnages sont aussi vaporeux que de la dentelle, mais on s'en fiche royalement puisque le spectacle tient la route. A la sortie, il ne reste évidemment pas grand-chose de solide à disposer dans ses méninges. Peut-être une furieuse envie de se payer une Mini Cooper trafiquée, ou un ordinateur Dell... Il faut dire que les deux marques ont dû payer une bonne partie de la facture du film, tant leurs produits s'affichent avec insistance. Mais bon... Le spectateur bénéficie d'un divertissement bien troussé, agréablement léger, et d'une futilité assumée. Peuplé, de plus, d'acteurs attachants. Ce n'est déjà pas si mal... Espérons, tout de même, voir Edward Norton, prochainement, dans une oeuvre plus ambitieuse...
   
Bernard Sellier