La Cage aux Folles, film de Edouard Molinaro, commentaire

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La cage aux folles,
     1978, 
 
de : Edouard  Molinaro, 
 
  avec : Michel Serrault, Ugo Tognazzi, Venantino Venantini, Michel Galabru, Claire Maurier, Rémi Laurent, Luisa Maneri,
 
Musique : Ennio Morricone


 
Albin Mougeotte, surnommé "Zaza Napoli" (Michel Serrault) vit depuis longtemps avec Renato Baldi (Ugo Tognazzi) et se produit en travesti dans le spectacle du célèbre cabaret "La cage aux Folles". Leurs disputes sont régulières mais le couple tient plus ou moins bien la route. Un jour, Laurent (Rémi Laurent), un fils issu d'une relation ultra courte entre Renato et Simone Deblon (Claire Maurier), arrive et annonce à son père qu'il désire se marier avec Andrea (Luisa Maneri). Mais les difficultés ne sont pas simples à résoudre. Le père de la jeune fille, Simon Charrier (Michel Galabru) est membre d'un parti politique nommé "l'ordre moral" dont le président vient d'être retrouvé mort dans les bras d'une prostituée noire et mineure. Pour compliquer encore la situation, Renato a été présenté par Andrea comme un attaché culturel d'ambassade. Le plus urgent serait de se débarrasser pendant quelques jours de Zaza, le temps que les géniteurs fassent connaissance. Mais le projet ne se révèle pas une sinécure... 
 
 Cette adaptation cinématographique de la pièce de Jean Poiret est devenue un incontournable dont les innombrables rediffusions télé n'ont pas trop émoussé le pouvoir charmeur. Le grand responsable en est bien sûr Michel Serrault qui du commencement à la fin phagocyte avec gourmandise et talent l'immense majorité des scènes. Il est impossible d'oublier ses "Ahhh" suraigus et ses pâmoisons irrésistibles. Le contraste avec un Ugo Tognazzi digne et sobre renforce encore le côté hilarant de la juxtaposition de ces deux personnalités charismatiques. Mais, à côté de cette prestation éclatante, il faut bien avouer que le reste est plutôt... léger. Le scénario est parsemé de nombreuses facilités, et ne fait pas vraiment dans la dentelle narrative. Alors que la communauté homosexuelle tente depuis plusieurs décennies d'apparaître sous un jour "naturel" auprès de la société, c'est ici la caricature la plus exacerbée qui s'affiche. Ce qui n'empêche nullement le résultat d'être fort drôle, malgré un aspect un peu daté et une mise en scène très basique.
   
Bernard Sellier