Californication, Saison 1, série de John Dahl, commentaire

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Californication,
      Saison 1,     2007 
 
de : John  Dahl, David  von Ancken..., 
 
avec : David Duchovny, Natasha McElhone, Evan Handler, Madeline Zima, Amy Price-Francis, Pamela Adlon, Damian Young, Carla Gallo,
 
Musique : Tyler Bates, Tree Adams

 
 
Hank Moody (David Duchovny) est un écrivain qui a eu son heure de gloire grâce à un best seller "Dieu nous hait tous". Mais son inspiration s'est tarie, et, pour combler le vide béant qui s'est invité, il drague toutes les beautés qui virevoltent autour de lui, boit plus que de raison, tout en voyant Karen (Natasha McElhone), la mère de sa fille Rebecca (Madeleine Martin), envisager le mariage avec Bill Lewin (Damian Young). Il tente sans grand succès de la faire changer d'avis, et, pour l'heure, multiplie les conquêtes, parmi lesquelles la séductrice Mia (Madeline Zima), qui se révèle bientôt n'avoir que 16 ans et, cerise sur le gâteau, être la fille de Bill...  
 
 Le moins que l'on puisse dire est que voilà une série qui change agréablement des sucreries insipides façon "Feux de l'amour" ! La première scène, en compagnie de Jésus Christ donne le ton et claironne fièrement que les tabous quels qu'ils soient seront rangés au fin fond du vestiaire. Maître de cérémonie ivre de femmes, de whisky, de drogue, mal rasé, mal embouché, méprisant les autres et plus encore lui-même, toujours sur le fil du rasoir, entre auto-destruction programmée et passions exacerbées, Hank nous entraîne dans sa dérive existentielle avec une frénésie jouissive. Certes, les thèmes ne sont pas novateurs : coucheries, ruptures, jalousies... Mais le traitement narratif qui leur est appliqué, anticonformiste, fougueux, insolent, acerbe, souvent saignant, toujours excitant, provoque une addiction immédiate, d'autant plus que les personnages, tant masculins que féminins, qui gravitent autour du mâle cafardeux, se révèlent tous plus affriolants ou festifs les uns que les autres. David Duchovny est impérial dans son costume de loser subversif, Natasha McElhone affiche une clarté radieuse, et les petites oasis de tendresse introduisent quelques touches de douceur dans ce monde de brutes.. Dommage tout de même que l'ensemble de la saison soit très linéaire, sans réelle évolution ou intensification des tensions relationnelles.
   
Bernard Sellier