Calme blanc, film de Phillip Noyce, commentaire

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Calme blanc,
     (Dead calm),      1989, 
 
de : Phillip  Noyce, 
 
  avec : Sam Neill, Nicole Kidman, Billy Zane, Rod Mullinar,
 
Musique : Graeme Revell

 
 
Rae Ingram (Nicole Kidman) a un accident de voiture en allant chercher son mari, John (Sam Neill) à la gare. Leur fils est tué. Pour tenter de remonter la pente, le couple part plusieurs semaines en croisière sur leur bateau personnel. Un jour, ils aperçoivent une goélette noire qui semble abandonnée. Un survivant, Hughie Warriner (Billy Zane), apparemment traumatisé par la mort subite de ses coéquipiers, est recueilli. John décide d'aller voir ce qui s'est passé... 
 
 Sur un scénario minimaliste mais original, Phillip Noyce réussissait là un assez remarquable coup de maître. Sur une mer d'huile, au sein du calme absolu de la solitude, il installait, dans un huis-clos oppressant, une efficace gradation de l'angoisse, utilisant chaque portion des deux bateaux pour faire grandir en nous une double peur, celle de l'homme seul prisonnier d'un bâtiment en voie de couler, et celle de la femme fragile aux mains d'un dangereux psychopathe. Billy Zane compose, comme souvent d'ailleurs, un personnage allumé, d'autant plus dangereux que son sourire carnassier brille de tout son éclat. Quant à Nicole Kidman, dont c'était l'un des premiers films notables, elle est resplendissante en capitaine improvisé.  
 
 Dommage tout de même que cette aventure magistralement conduite, dans une sobriété intelligente et efficace, soit un peu gâchée par un final prévisible et quelque peu décevant.
   
Bernard Sellier