Chaos, film de Tony Giglio, commentaire

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Chaos,
     2006, 
 
de : Tony  Giglio, 
 
  avec : Jason Statham, Wesley Snipes, Ryan Philippe, Henry Czerny, Justine Waddell, John Cassini,
 
Musique : Trevor Jones

 
 
Le Commandant Quentin Conners (Jason Statham) a été suspendu, suite à une bavure dont il a été rendu responsable. Lorsque, quelques mois plus tard, un braquage violent a lieu dans l'une des principales banques de Seattle, le responsable du hold-up, Lorenz (Wesley Snipes), refuse de négocier avec un autre que lui. Martin Jenkins (Henry Czerny) se voit donc contraint de réintégrer Quentin dans ses fonctions, tout en imposant, à ses côtés, la présence d'une jeune recrue, Shane Dekker (Ryan Philippe). Cela n'empêche pas les braqueurs de disparaître, sans avoir, apparemment, rien volé dans la banque ! Pourtant, Lorenz semble avoir un plan précis et logique... 
 
 Plus les années passent, plus il semble difficile de se renouveler ou d'innover dans le genre policier ! D'autant plus que les Hong-Kongais, Coréens et autres Extrême-Orientaux ont apporté en masse leurs compositions très personnelles et souvent fort agitées. Tony Giglio qui n'avait, jusqu'à présent, tourné que trois films passés inaperçus, se lance dans le monde des superproductions explosives. Et le résultat, sans être transcendant, se montre plus qu'intéressant. Il parvient tout d'abord à construire une histoire captivante à partir d'une base pour le moins usée jusqu'à la corde, bourrée de poncifs utilisés mille fois : à savoir le flic mis à pied, le casse violent, les courses poursuites, le mystère entourant l'ennemi public, le jeune flic novice confronté à la réalité des enquêtes... Bref, uniquement du déjà vu, recyclé plus ou moins bien par de multiples tâcherons de séries Z. Malgré ce handicap, Tony Giglio parvient à insuffler suffisamment d'idées ( la théorie du "Chaos" du météorologue Edward Lorenz...), de sécheresse dans les relations, de rebondissements, et de personnalité à ses protagonistes ( surtout en ce qui concerne Shane Dekker ), que les couleuvres passent fort aisément. Quant au dénouement, à double détente, il conclut de manière à la fois excitante et intelligemment frustrante ce puzzle brillant, dans lequel, pour une fois, l'esprit n'est pas piétiné par le matériel.
   
Bernard Sellier