Chasse à l'homme, film de John Woo, commentaire

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Chasse à l'homme,
     (Hard target),     1993, 
 
de : John  Woo, 
 
  avec : Jean-Claude Van Damme, Arnold Vosloo, Yancy Butler, Lance Henriksen, Wilford Brimley, Chuck Pfarrer, Willie C. Carpenter,
 
Musique : Graeme Revell, Tim Simonec


 
Natasha Binder (Yancy Butler) se rend à la Nouvelle Orléans pour rechercher son père, Douglas (Chuck Pfarrer), ses parents ayant divorcé lorsqu'elle était enfant. Elle engage un sans domicile fixe, Chance Boudreaux (Jean-Claude Van Damme), qui était intervenu pour la tirer des mains de quatre agresseurs, afin qu'il l'aide à retrouver le disparu. Mais elle apprend bientôt d'un inspecteur de police, Marie Mitchell (Kasi Lemmons), que l'homme a péri dans un incendie. Mais le futé Chance, ancien soldat d'élite, ne tarde pas à découvrir que Douglas a été assassiné... 
 
 Élégants vols planés, doubles boucles piquées, lancers de jambe artistiques... Non, nous ne sommes pas, comme on pourrait l'imaginer, dans un championnat du monde de patinage artistique, mais au sein des oeuvres (très) primaires de JCVD. Dans une variante explosive et particulièrement sauvage de "La chasse du Comte Zaroff", John Woo se régale en multipliant les poursuites, les mitraillades en tous genres, ainsi que les gros plans (souvent sur le visage passablement bovin du héros, mais il faut dire à sa décharge que le scénario l'a transformé en un malheureux SDF ! Le pauvre ! ) et les ralentis. Il s'essaie même un court instant à l'humour en la personne du facétieux ( enfin, il le croit ! ) oncle Douvee (Wilford Brimley). Les vilains méchants sont effectivement bien intégrés dans leurs rôles, mais seules deux impressions dominent à l'issue de cette épuisante chasse : premièrement un certain agacement devant cette avalanche de tueries aussi primaires que répétitives et invraisemblables. Deuxièmement une grosse envie de rire au spectacle unique ( et donc forcément lui aussi répétitif ! ) des grands écarts de notre athlète belge, qui n'hésite jamais à expédier ses coups de savate, même s'il a déjà tiré une cinquantaine de balles sur son adversaire. Il faut bien que le spectateur en ait pour son argent, non ? A part ça ? Un dénouement dans un décor de fête foraine abandonnée. Voilà, c'est tout...
   
Bernard Sellier