Les chiens de guerre, film de John Irvin, commentaire

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Les chiens de guerre,
      (The dogs of war),     1980, 
 
de : John  Irvin, 
 
  avec : Christopher Walken, Tom Berenger, Jean-François Stevenin, Paul Freeman, Colin Blakely, JoBeth Williams, Pedro Armendariz Jr.,
 
Musique : Geoffrey Burgon

 
 
1980. Jamie Shannon (Christopher Walken) rentre d'une mission en Amérique centrale en compagnie de ses amis mercenaires. A peine arrivé, un inconnu, Endean (Hugh Millais), mandaté par une puissante multinationale, lui offre une mission : se rendre au Zangora, un pays d'Afrique tenu d'une main de fer par son Président, Kimba, afin de voir si une rébellion est possible. Jamie se fait passer pour un spécialiste des oiseaux tropicaux, mais le simple fait d'avoir été vu en compagnie de Gabrielle (Maggie Scott), l'une des maîtresses de Kimba, lui vaut de se retrouver emprisonné, tortué puis expulsé. De retour dans son pays, il décide alors de réunir ses acolytes afin de renverser le dictateur... 
 
 Les thèmes de fond ( la corruption des gouvernants, la main mise des puissants groupes financiers sur les richesses du continent africain, la misère des populations...) sont particulièrement dramatiques et, malheureusement, toujours d'actualité. Mais il ne faut pas se faire d'illusion, malgré une première partie relativement calme, qui semble se pencher sur les malheurs d'un peuple opprimé, la dénonciation de ces pratiques n'entre pas vraiment dans le programme du film, celui-ci se concentrant sur la mission à la Rambo (mais avec beaucoup moins d'efficacité et de spectaculaire !) que conduit un Christopher Walken omniprésent. En effet, même la seconde moitié, en théorie morceau de bravoure bruyant et gorgé de mitraillades en tous genres, n'est elle non plus pas franchement convaincante. Tout est expédié manu militari, vite fait, conclu de manière primaire, et filmé sans grand génie. Il n'est même pas possible de se raccrocher aux personnages secondaires qui ne sont que des ombres impersonnelles. Un petit film de guéguerre qui ne vaut que par la présence de Christopher Walken...
   
Bernard Sellier