The circle, film de James Ponsoldt, commentaire

  Bienvenue sur le site d'un manipulateur de mots, passionné d'écriture, de cinéma, de musique, d'ésotérisme...     

The circle,
       2017, 
 
de : James  Ponsoldt, 
 
  avec : Emma Watson, Tom Hanks, Bill Paxton, Beck, Karen Gillan, Glenne Headly, John Boyega, Ellar Coltrane,
 
Musique : Danny Elfman

  
 
Mae (Emma Watson) a réussi à obtenir une situation de premier plan dans la multinationale 'The circle'. Elle se voit proposer un jour, par le puissant dirigeant Bailey (Tom Hanks), la possibilité de donner l'exemple au monde en se faisant filmer 24 heures sur 24... 
 
 Le film a été visionné dans un Airbus A380, entre Nice et Dubaï. Autant dire que, même s'il s'agit d'un film intimiste qui, contrairement à 'Valérian' ne nécessite pas un écran de 75 pouces pour être apprécié, les conditions ne sont pas vraiment idéales. 
 
 Le sujet est hautement d'actualité, pistés que nous sommes tous dès notre naissance, et il ne fait aucun doute qu'il le sera encore beaucoup plus dans les décennies à venir. Dans la première partie, nous suivons Mae, efficacement incarnée par Emma Watson, dans une approche prudente mais inéluctable du désir de sécurisation du monde. Délaissant peu à peu son copain d'enfance Mercer (Ellar Coltrane), vigoureux ennemi de toute dérive façon Big Brother, elle se laisse entraîner par les apparences positives de la mission prétendue salvatrice affichée par 'The circle'. D'une facture très (trop ?) classique, le scénario développe divers exemples caractéristiques, susceptibles d'envoûter la fragile Mae. Comment résister, en effet, au fait que, grâce aux initiatives du groupe, un enfant kidnappé sera retrouvé dans les heures qui suivent son enlèvement ? Qu'un criminel en fuite sera localisé en quelques minutes ? Au fait que disparaîtront les élections truquées ? Magnifique, tout cela... Mais, bien évidemment, le spectateur, déjà surpris par l'ascension fulgurante de la jeune femme au sein de la société, comprend très rapidement qu'un énorme grain de sable va brusquement jaillir dans les rouages, et bousculer ses convictions. C'est principalement le manque de subtilité et de richesse narrative dans l'intrigue qui saborde quelque peu le message pourtant passionnant. Une conclusion bien abrupte achève de donner à cette œuvre une superficialité que le sujet ne méritait pas.
   
Bernard Sellier