Coeur de dragon, film de Rob Cohen, commentaire

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Cœur de dragon,
     (Dragonheart),     1996, 
 
de : Rob  Cohen, 
 
  avec : Dennis Quaid, David Thewlis, Julie Christie, Pete Postlethwaite, Dina Meyer,
 
Musique : Randy Edelman


 
Lire le poème (CinéRime) correspondant : ' Cracheur de feu '

 
Il y a bien longtemps... Vivait un roi fort méchant, Freyne (Peter Hric), dont le plaisir était de massacrer ceux qui lui résistaient. Au cours d'un raid sur un village de paysans rebelles, il est mortellement blessé. Son fils, le jeune Einon (Lee Oakes) est lui aussi gravement touché au niveau du coeur. Sa mère, la reine Aislinn (Julie Christie), accompagnée du précepteur, le chevalier Bowen (Dennis Quaid), emmène l'enfant auprès du puissant dragon Draco (voix de Sean Connery pour la version originale, de Philippe Noiret dans la version française), qui donne au blessé la moitié de son coeur, en lui faisant promettre de consacrer son futur règne au bien. Mais, quelques années plus tard, devenu roi, Einon (David Thewlis) se montre encore plus cruel que son père. Désespéré, Bowen parcourt le monde en cherchant à tuer le dragon responsable, selon lui, de la vilénie d'Einon... 
 
 Un preux chevalier, dernier représentant du code de l'honneur et de la droiture (excellent Dennis Quaid, que l'on n'attendait pas forcément dans ce rôle) ; le dernier des dragons porteur du pouvoir de l'initiation ; un souverain maléfique (diaboliquement rendu par un David Thewlis au visage étrangement en adéquation avec sa noirceur profonde) ; une héroïne sauvageonne et radieuse, Kara (Dina Meyer) ; un moine, Gilbert (Pete Postlethwaite), qui se révèle un génie du tir à l'arc et apporte la touche d'humour habituelle à ce type d'aventure ; des effets spéciaux assez remarquables et judicieusement intégrés à l'histoire ; une somptueuse musique de Randy Edelman ; une épopée inspirante sur l'éternel combat de la lumière et des ténèbres ainsi que la valeur du sacrifice... Beaucoup de bons éléments dans ce conte médiéval, même si, dans le cours du récit, quelques passages à vide surviennent çà et là. Plusieurs critiques se sont élevées à l'encontre de la voix de Philippe Noiret, choisie pour doubler celle de Sean Connery. Je ne partage pas cette opinion négative, même si, effectivement, au premier abord, le choix paraît surprenant. La chaleur et la bonhomie du timbre de l'acteur me semblent en adéquation avec la résignation emplie de sagesse de Draco. Et tout se clôt dans un finale poétique sans mièvrerie. 
 
 Une bonne surprise.
   
Bernard Sellier