Une jeune fille, Monika (Zofia Jastrzebska) est retrouvée noyée. L'adjoint au procureur, Leopold Bilski (Jakub Gierszal) apprend très vite qu'elle est la fille de la juge Helena Bogucka (Maja Ostaszewska). Les soupçons de la police se portent sur Adrian Jakubiak (Szymon Czacki), qui a été libéré quelques jours plus tôt et a été condamné jadis pour un crime similaire. Il clame son innocence, mais une preuve est découverte chez lui...
Une production polonaise, ce qui n'est pas des plus courant. L'histoire ne présente pas une grande originalité, mais n'est pas plus médiocre que beaucoup d'autres abordant la même thématique. Des indices troublants, une manipulation, des dissimulations et des mensonges à la pelle. Le récit est classique aussi bien dans sa progression que dans sa réalisation, et ne se démarque que par ses pics de violence et son personnage de méchant, Kazar (Przemyslaw Bluszcz), aussi sadique que primaire. La vraisemblance n'est pas toujours au rendez-vous et le jeu de certains acteurs n'est guère enthousiasmant. Mais ce qui fait surtout défaut, si on compare ce film à ses homologues nordiques, c'est l'absence quasi totale d'atmosphère. L'histoire pourrait se dérouler aussi bien à Narbonne qu'à Vienne ou à Helsinki. C'est d'autant plus dommage que ce drame aurait pu gagner en intensité s'il avait été placé dans un écrin valorisant et dépaysant. Une petite œuvre sans grande personnalité, envergure et ambition.
Bernard Sellier