Mon Cousin Vinny, film de Jonathan Lynn, commentaire

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Mon cousin Vinny,
     (My cousin Vinny),     1994 
 
de : Jonathan  Lynn, 
 
  avec : Joe Pesci, Marisa Tomei, Austin Pendleton, Maury Chaykin, Fred Gwynne, Bruce McGill, Ralph Macchio, Lane Smith,
 
Musique : Randy Edelman

   
 
Deux jeunes amis, William Gambini (Ralph Macchio) et Stan Rothenstein (Mitchell Whitfield), sont arrêtés en Alabama et accusés du meurtre de l'épicier chez lequel ils avaient effectué quelques courses. Pour assurer leur défense, William a l'idée de faire venir son cousin Vinny (Joe Pesci) de New York. Celui-ci arrive bientôt, flanqué de sa pulpeuse fiancée, Mona Lisa Vito (Marisa Tomei). Mais la déconvenue des accusés ne tarde pas. En effet, Vinny n'a obtenu son diplôme d'avocat que six semaines auparavant, après six tentatives infructueuses, et, de plus, n'a encore jamais mis les pieds dans un tribunal ! Or le Juge Chamberlain Haller (Fred Gwynne) n'est pas du genre à s'en laisser compter par un novice, fut-il New Yorkais... 
 
 Le film repose évidemment en entier sur l'abattage de Joe Pesci, excellemment doublé en français. Basculant sans encombre de la timidité effarouchée à la diarrhée verbale inextinguible, cette "quintessence" de la famille Gambini, spécialisée dans la discussion et la tchatche, transforme cette histoire judiciaire en un gentil délire, certes pas toujours d'une finesse extrême, mais dans l'ensemble très jouissif. Grâce à une narration rythmée, sans temps morts, à quelques personnages secondaires hauts en couleur (le Juge et l'avocat bègue John Gibbons (Austin Pendleton), en particulier), de nombreux quiproquos ou gags faciles, mais efficaces, l'oeuvre prend rapidement une allure de croisière au cours de laquelle le plaisir s'invite à chaque instant. L'issue est bien sûr très prévisible, l'ambition générale est modeste, mais ces limitations n'empêchent pas le film de remplir très correctement sa mission : divertir.
   
Bernard Sellier