Cowboys et envahisseurs, film de Jon Favreau, commentaire

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Cowboys et envahisseurs,
     (Cowboys & Aliens),   2010 
 
de : Jon  Favreau, 
 
  avec : Harrison Ford, Daniel Craig, Abigail Spencer, Paul Dano, Clancy Brown, Sam Rockwell, Keith Carradine,
 
Musique : Harry Gregson-Williams


 
Jake Lonergan (Daniel Craig) se réveille un jour amnésique, et doté d'un étrange bracelet au bras. Il se rend dans une petite ville et assiste à l'attaque aérienne d'engins volants inconnus. Il s'aperçoit que son bracelet est capable de détruire les engins. Plusieurs habitants du village ayant été enlevés, Jake accompagne le riche propriétaire de la région, Woodrow Dolarhyde (Harrison Ford) dans la poursuite des assaillants... 
 
 Sur le papier, voilà pour le moins une association originale et, disons-le, a priori douteuse. Pourtant le commencement remise au placard les craintes qu'elle pouvait susciter. Nous retrouvons le vieil Ouest d'antan avec sa ville poussiéreuse, ses personnages hétéroclites, ses riches et cruels dominateurs (un Harrison Ford vieillissant et teigneux), ses jeunots abrutis, ses bandits de grands chemins, et son héros aussi solitaire que taciturne. Bien sûr, arrivent les Aliens. Et là, nous retombons, hélas, dans la vision quasi universelle que les réalisateurs, à quelques rarissimes exceptions près (James Cameron dans "Abyss"), nous offrent de nos supposés frères galactiques. A savoir des monstres hideux, baveux, visqueux, aux mâchoires tyrannosauriennes, et obligatoirement agressifs. Par chance, le scénario ne laisse pas la part trop belle aux méfaits de ces visiteurs, ne sacrifie pas exagérément l'aspect humain des événements, et nous gratifie même de visions flirtant avec la poésie. En revanche, il ne brille ni par sa densité, ni par son originalité, bien que cinq plumes s'y soient investies, et les personnages se révèlent rapidement transparents ! 
 
 Au final, l'oeuvre laisse une impression de produit bâtard, qui a tenté de coller artificiellement des ingrédients disparates, sans que le résultat donne réellement un résultat homogène ou inspiré.
   
Bernard Sellier