Danger immédiat, film de Phillip Noyce, commentaire

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Danger immédiat,
     (Clear and present danger),      1994, 
 
de : Phillip  Noyce, 
 
  avec : Harrison Ford, Anne Archer, Willem Dafoe, Joaquim de Almeida, Harris Yulin, Donald Moffat, Hope Lange,
 
Musique : James Horner

 
 
Hardin, homme d'affaires et ami du Président des Etats-Unis Bennett (Donald Moffat), est assassiné avec toute sa famille sur son yacht. Jack Ryan (Harrison Ford) est chargé par son ami, James Greer (James Earl Jones), très malade, de mener l'enquête. Il découvre que, très probablement, Hardin blanchissait l'argent de l'un des cartels colombiens de la drogue, dirigé par Ernesto Escobedo (Miguel Sandoval). Le Président, désireux que son pays récupère les 650 millions de dollars mis de côté par Hardin, charge Jack d'aller en Colombie pour avoir la preuve de l'origine des fonds. Pendant ce temps, Robert Ritter (Henry Czerny), l'un des responsables de la CIA, est chargé par son supérieur, James Cutter (Harris Yulin), d'organiser, secrètement, des missions paramilitaires contre Escobedo, et son bras droit, le redoutable Felix Cortez (Joaquim de Almeida). John Clark (Willem Dafoe) est chargé de coordonner ces actions... 
 
 Le moins que l'on puisse dire est que tout cela n'est pas d'une clarté époustouflante. Mais probablement la réalité l'est-elle encore beaucoup moins ! Dans les couloirs luxueux de la Maison Blanche et de la CIA se trament bien des coups fourrés et des magouilles politico militaires dans lesquelles la vie d'un homme, fût-il soldat américain, est de bien peu d'importance. Cette histoire aux ramifications complexes est riche, parsemée d'actions explosives ou souterraines (le rôle de l'espionnage informatique), et d'une vraisemblance tout à fait correcte, compte tenu de la simplification obligatoire inhérente à la tenue d'un rythme soutenu. Le scénario se partage entre différents pays, différents personnages actifs, différents niveaux de loyauté ou de trahison et, si parfois, une certaine distension dans la trame dramatique émerge, si de menues baisses de régime apparaissent, l'ensemble demeure néanmoins d'une efficacité indéniable et d'un intérêt constant.  
 
 Ainsi que dans le remarquable "À la poursuite d'Octobre rouge", Jack Ryan, admirablement servi par un Harrison Ford tendu à l'extrême, se montre sous le jour d'un serviteur loyal, étranger à la compromission, perdu dans un rôle bureaucratique dont les rouages le dépassent, mais, bien évidemment, prêt à se dépasser physiquement pour la gloire de son pays... S'il était Français, on pourrait pousser en choeur un "cocorico" retentissant ! Et Anne Archer, que l'on a peu l'occasion de voir, est toujours aussi séduisante et distinguée...
   
Bernard Sellier