Dans la brume, film de Daniel Roby, commentaire

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Dans la brume,
       2017, 
 
de : Daniel  Roby, 
 
  avec : Romain Duris, Olga Kurylenko, Fantine Harduin, Anna Gaylor, Michel Robin,
 
Musique : Michel Corriveau


 
Mathieu (Romain Duris) et sa femme Anna (Olga Kurylenko) ont une fille, Sarah (Fantine Harduin), atteinte d'une maladie rare qui l'oblige à vivre dans une bulle étanche et stérile. Un jour, à la suite d'un séisme violent, une brume mortelle s'échappe du sous-sol et envahit la capitale sur une hauteur de plusieurs étages... 
 
 Ce n'est pas souvent que le cinéma français s'aventure dans ce genre de film catastrophe. Surtout avec une telle originalité. Pas ici de destructions spectaculaires, de monuments qui s'effondrent, mais un 'simple' brouillard mortifère qui emporte avec lui des centaines de milliers de morts et provoque évidemment une cessation immédiate de toutes les infrastructures auxquelles nous sommes habitués et dont nous sommes totalement dépendants. 
 
 La vision apocalyptique de cette métropole déserte, entièrement noyée dans une brume cotonneuse, ne manque pas de frapper le spectateur, d'autant plus que le scénario visite avec un suspense habilement entretenu les traditionnels passages obligés du genre. Menace d'asphyxie, rencontres toxiques, dangers inattendus, tragique à tous les étages... Le film se concentre totalement sur la course contre la montre que mènent les deux parents, mais l'atmosphère générale est rendue d'une manière authentique et convaincante, même si le budget n'est pas comparable à celui d'un blockbuster façon Emmerich. La disparition quasi complète de la population se marie très bien avec l'intimisme des situations vécues par le couple. Avec, à la clé, un début de soupçon d'interrogation sur l'au-delà. 
 
 Intéressant et raisonnablement convaincant.
   
Bernard Sellier