Daredevil, Saison 1, série de Drew Goddard, commentaire

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Daredevil,
     Saison 1,     2015 
 
de : Drew  Goddard..., 
 
avec : Charlie Cox, Vincent D'Onofrio, Deborah Ann Woll, Elden Henson, Elodie Yung, Stephen Rider, Toby Leonard Moore, Ayelet Zurer, Scott Glenn, Bob Gunton,
 
Musique : John Paesano

 
 
Matt Murdock (Charlie Cox) devient aveugle à 9 ans à la suite d'un accident de la circulation. Devenu adulte et avocat, il ouvre, avec son ami Foggy Nelson (Elden Henson) un cabinet professionnel. Leur première cliente, Karen Page (Deborah Ann Woll) est retrouvée par la police un couteau à la main auprès du cadavre de l'un de ses collègues de travail... 
 
 Une nouvelle série inspirée des bandes dessinées Marvel. Avec un héros qui, par suite de son handicap, a développé des perceptions extra-sensorielles intenses : auditives, kinesthésiques, gustatives, olfactives... Une base de départ qui ne manque pas d'intérêt. Pourtant, les débuts se révèlent peu enthousiasmants. Les intrigues se montrent primaires, les combats, souvent dans la pénombre, répétitifs, les séquences sont enchaînées de manière abrupte, et le suivi entre elles n'est pas des plus limpides. Quant à la violence, elle manifeste une gratuité insistante, déplaisante, voire complaisante. Rien de transcendant en ce qui concerne le personnage principal. Quant à ses deux acolytes, ils délivrent l'aspect humoristique de façon classique et opportuniste. 
 
 Pourtant, à partir du septième épisode, la donne change quelque peu. En particulier grâce au développement du personnage de Wilson Fisk (Vincent D'Onofrio), beaucoup plus complexe que ce que l'on pouvait imaginer au départ. Petit à petit, les rôles secondaires, tels Ben Urich (Vondie Curtis-Hall), Karen, Vanessa (Ayelet Zurer), Foggy, acquièrent une profondeur psychologique notable qui élève sensiblement la narration hors de son carcan originel infantile. Tout comme les réflexions sensées sur les limites de la justice hors légalité et la dissection des motivations profondes qui guident les actes du héros. Le pré-dénouement, scandé par le "Nessun dorma" de Turandot, ne manque pas de panache, mais l'ensemble demeure toutefois trop souvent primaire pour emporter totalement l'adhésion.
   
Bernard Sellier