Daughter of the wolf, film de David Hackl, commentaire

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Daughter of the wolf,
      2019, 
 
de : David  Hackl, 
 
  avec : Gina Carano, Richard Dreyfuss, Brendan Fehr, Anton Gillis-Adelman, Sydelle Noel, Brock Morgan,
 
Musique : Jeff Toyne


 
Le jeune Charlie (Anton Gillis-Adelman) a été kidnappé. Sa mère, Clair Hamilton (Gina Carano) paie la rançon aux trois ravisseurs, mais les choses se gâtent car son fils n'est pas présent. Elle réussit à en tuer deux et blesse le troisième, Larsen (Brendan Fehr), qu'elle oblige à la mener où son fils est captif... 
 
 Le premier intérêt du film, qui n'est d'ailleurs pas loin d'être le seul, consiste à placer cette course poursuite lente dans de superbes décors montagneux enneigés, où règne une meute de loups qui jouent un rôle important dans l'histoire. Une autre petite surprise est de découvrir un Richard Dreyfuss quasiment méconnaissable, âgé de 72 ans au moment du tournage. Si son nom n'était pas apparu au générique, il est fort probable que sa présence serait passée inaperçue. À part ces deux éléments, le reste se montre des plus conventionnels. Une histoire de sauvetage et de vengeance qui ne sort en rien des sentiers battus et rebattus. La vraisemblance est plusieurs fois mise à mal. Après avoir été précipitée dans un lac glacé, Clair parvient à allumer un feu, ce qui relève des talents de Mac Gyver, sans que nous en ayons ici l'explication de l'exploit. De même Charlie, détenu depuis des heures, se débarrasse en un clin d'œil de son bâillon et de ses liens, au point qu'on se demande pourquoi il a attendu tout ce temps pour tenter une évasion. Peut-être attendait-il que le caméraman soit présent. Trêve de plaisanterie, le film comporte quelques moments assez intenses, en particulier grâce à un 'Père' qui ne manque pas de sauvagerie envers les enfants qu'il s'est accaparés. Mais tout cela est in fine très artificiel. Un handicap supplémentaire, qui plombe lui aussi le résultat, vient du fait que l'actrice qui incarne Clair se révèle bien peu expressive et, qui plus est, platement doublée. Heureusement que le cadre est omniprésent pour habiller de manière grandiose cette aventure bien convenue.
   
Bernard Sellier