Deadpool, film de Tim Miller, commentaire

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Deadpool,
       2016,  
 
de : Tim  Miller, 
 
  avec : Ryan Reynolds, Morena Baccarin, Ed Skrein, Stefan Kapicic, Brianna Hildebrand, Karan Soni,
 
Musique : Tom Holkenborg


 
Wade Wilson (Ryan Reynolds) est un petit salaud qui a pour profession de rechercher des saluds et de les faire payer. Lorsqu'il fait la connaissance de la resplendissante Vanessa (Morena Baccarin), c'est le coup de foudre immédiat. Mais il apprend qu'il est atteint d'un cancer. Il la quitte et a la mauvaise idée de répondre à l'offre d'un mystérieux agent Smith (Jed Rees)... 
 
 On aurait une fâcheuse tendance à penser que tous les films de super héros se ressemblent. C'est relativement vrai sur le plan des exploits surhumains, et ce n'est pas la présente histoire, gorgée de cascades plus improbables les unes que les autres, qui démentira cette croyance. Loin de là ! En revanche, il est possible d'être surpris, voire stupéfait, et la personnalité de Deadpool est bien là pour nous en assurer. En résumé, disons que "Deadpool" est aux sagas habituelles de super héros ce que "Kingsman" était aux traditionnelles JamesBonderies. C'est-à-dire une grosse claque insolente, décalée et, dans le cas présent, surtout jouissivement graveleuse. Avec ou sans son masque, Wade est un éructeur cynique de dialogues ou monologues crades, totalement irrévérencieux, débités au bazooka. C'est d'ailleurs toute l'oeuvre qui est inondée de cette joyeuse vulgarité et de cette audace inhabituelle, depuis un générique de début scotchant (genre : "réalisé par un blaireau surpayé"), jusqu'à un listing final en dessins animés lui aussi jubilatoirement déjanté ("Morena Baccarin / bandante" !). 
 
 Une fois que le spectateur a (peut-être ?) apprécié à sa juste valeur ce décalage foutraque, force est de reconnaître que le scénario manque passablement de consistance. Non que l'on attende forcément un bottin de rebondissements ou de sous intrigues, mais tout de même l'histoire (retrouver l'auteur de la métamorphose physique) se montre plus que légère. Qui plus est, le méchant de service se révèle particulièrement insipide. Il est donc indispensable de se contenter du déluge d'impertinences déversées par l'homme en rouge... 
 
 Saluons tout de même comme il se doit ce déluge visuel et verbal qui ne laisse pas une seconde de répit au spectateur.
   
Bernard Sellier