Deepwater horizon, film de Peter Berg, commentaire

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Deepwater horizon,
     2016, 
 
de : Peter  Berg, 
 
  avec : Mark Wahlberg, Kurt Russell, Gina Rodriguez, John Malkovich, James DuMont, Joe Chrest, Douglas M. Griffin,
 
Musique : Steve Jablonsky


 
En avril 2010, une des nombreuses plates-formes de forage qui se trouvent dans le golfe du Mexique, Deepwater Horizon, explose, tuant plus d'une dizaine de personnes. Mike Williams (Mark Wahlberg) en faisait partie... 
 
 Tiré d'une histoire malheureusement authentique, le film se concentre presque exclusivement sur les prémisses de la catastrophe et sur le déroulement de celle-ci. Les personnalités impliquées n'occupent qu'une place minimaliste, exception faite de l'aveuglement criminel du responsable de la compagnie pétrolière BP, Vidrine (John Malkovich), avant tout désireux de ne pas accroître le retard de 43 jours, infiniment néfaste pour la bonne santé financière du groupe. Hormis cet aspect important du processus, les deux autres intervenants majeurs, Mike et Andrea Fleytas (Gina Rodriguez), voient leurs vies privées réduites au strict minimum. Ce qui n'empêche pas, d'ailleurs, que ces personnalités soient puissantes. 
 
 L'exposition des événements à l'origine de l'explosion occupe une large moitié du film. A moins d'être un spécialiste des plates-formes, la compréhension des différents incidents se révèle assez nébuleuse. Quant à la seconde moitié, elle se montre d'une efficacité foudroyante, et d'une violence explosive qui déchire les différents canaux. Même si l'on ne possède pas de Dolby atmos, les pièces de métal tourbillonnent dans un fracas assourdissant, et les pyrotechniciens n'ont pas dû voler leur salaire. De même en ce qui concerne les acteurs, dont le tournage n'a certainement pas été une sinécure ! Cela dit, exception faite de l'indispensable dénonciation de la course au profit des compagnies, ce qui n'est hélas pas un scoop, l'intérêt de l'oeuvre réside uniquement dans les morceaux de bravoure. C'est limité, mais ce n'est déjà pas si mal, étant donné leur réussite. Si l'aspect humain est au centre du drame, la catastrophe écologique, elle, est totalement passée sous silence.
   
Bernard Sellier