The Descent, film de Neil Marshall, commentaire

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The descent,
      2005, 
 
de : Neil  Marshall, 
 
  avec : Shaune Macdonald, Natalie Jackson Mendoza, Alex Reid, Saskia Mulder, MyAnna Buring, Nora-Jane Noone, Oliver Milburn,
 
Musique : David Julyan


 
Sarah (Shauna Macdonald) est une passionnée de canyoning et de spéléologie. Alors qu'elle vient de terminer, en compagnie de son amie Juno (Natalie Mendoza), une descente de rapides, son mari Paul (Oliver Milburn) et sa fille Jessie sont tués dans un accident de voiture. Un an plus tard, à peine remise psychologiquement, elle accepte de participer, avec d'autres compagnes, dont Beth (Alex Reid), Sam (MyAnna Buring) et Holly (Nora-Jane Noone), à une exploration dans des grottes au coeur des Appalaches. Les difficultés ne tardent pas à se présenter. Un éboulement obstrue le conduit par lequel la descente a été effectuée et, cerise empoisonnée sur le gâteau, Juno, désireuse de renforcer l'aspect aventureux de l'expédition, avoue que le groupe n'est pas dans la grotte répertoriée prévue, mais dans une autre, non encore explorée... 
 
 Si le film emprunte, dans sa seconde partie, les chemins balisés traditionnels du genre, il n'en a pas moins le mérite de placer ses "victimes" dans un cadre particulièrement anxiogène et original. Cela permet de donner naissance à une première moitié qui, bien que dépourvue de prédateurs carnassiers, se révèle déjà hautement dramatique. Jouant sur l'obscurité, la claustrophobie, la nature labyrinthique des conduits, le scénario se démarque avec bonheur des habituelles facilités qui parsèment les aventures horrifiques. Evidemment, lorsque les créatures affamées déboulent, on retombe, assez lourdement, dans le classique, plus ou moins digestible selon les esprits. Pourtant, bien que les assauts des monstres soient montés de manière peu lisible et hystérique, l'intensité tragique conserve un pouvoir tétanisant qui permet de faire avaler sans trop de réticences l'improbable existence de ces aliens souterrains. De plus, il est indéniable que le réalisateur-scénariste a su transfuser au spectateur l'étouffement, l'urgence, la panique, qui envahissent progressivement les malheureuses jeunes filles. Dommage, tout de même, que la suggestion trouve si peu de place dans le parcours mortifère qui nous est offert. Elle est souvent aussi percutante, sinon plus, que les visions brutes...
   
Bernard Sellier