Désigné pour mourir, film de Dwight H. Little, commentaire

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Désigné pour mourir,
    (Marked for death),    1990, 
 
de : Dwight H.  Little, 
 
  avec : Steven Seagal, Basil Wallace, Keith David, Joanna Pakula, 
 
Musique : James Newton Howard


 
Lire le poème ( CinéRime ) correspondant : ' Bras d'acier '

 
John Hatcher (Steven Seagal) est un flic spécialisé dans la répression des narco-traficants. Comme souvent au commencement des films, il éprouve un ras le bol qui le conduit à prendre une retraite momentanée. Contrairement à Rambo, il ne choisit pas un temple bouddhiste, mais plus prosaïquement la ville de province où habite sa soeur. Bien évidemment, il ne tarde pas à se heurter à de méchants trafiquants Jamaïcains dirigés par un chef encore plus méchant, Screwface (Basil Wallace). 
 
 Les films de Steven Seagal ne posent pas trop de difficultés au chroniqueur. Ils sont construits sur le même moule et ce ne sont pas de menues variantes qui compliquent le travail. On commence par un évident détachement des choses de ce monde, une volonté à laquelle on ne croit pas une seconde, de laisser désormais le monde aller comme bon lui semble, puis, les événements inscrits au scénario aidant, on se retrouve avec le valeureux héros contraint-forcé de mener la vie dure aux méchants. C'est très reposant pour les méninges car la fin est connue et quasi visualisée dès le commencement ! 
 
 Le film de Dwight Little ne déroge pas à la règle, mais on ne peut lui dénier une certaine gueule, comparé à d'autres avatars qui suivront. Non grâce à Steven Seagal, toujours immuable et égal à son image archétypale, mais grâce à l'introduction du personnage de Screwface et de la mythologie vaudou qui l'accompagne. L'aspect magie noire et envoûtement des adeptes apporte un petit plus à cette imagerie passablement sauvage et emplie de massacres en tous genres. Les décors et les cérémonies introduisent une atmosphère sombre et maléfique quelque peu originale. 
 
 Ceci étant, l'ensemble demeure tout à fait basique dans ses éléments narratifs et plafonne au niveau zéro quant à la psychologie des personnages. Mais là n'est bien sûr pas le but de la réalisation...
   
Bernard Sellier