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Détective Forst,
     (Forst),   Saison 1,      2024 
 
de : Daniel  Jaroszek, 
 
avec : Borys Szyc, Andrzej Bienias, Zuzanna Saporznikow, Kamilla Baar,
 
Musique : Maciek Dobrowolski


 
Ne pas lire avant d'avoir vu la série

 
Pologne, région montagneuse des Tatras. Le corps d'un homme est retrouvé dans la montagne pendu à une gigantesque croix métallique. L'enquêteur Wiktor Forst (Borys Szyc), viré de Cracovie, est chargé de l'enquête. Un pièce ancienne est retrouvée dans la bouche du cadavre. Le lendemain c'est une jeune femme qui est retrouvée dans une posture étrange, avec, elle aussi, une pièce. La journaliste Olga Szrebska (Zuzanna Saporznikow) s'intéresse elle aussi beaucoup à ces meurtres...
 
 On ne peut pas dire que cette série polonaise brille d'une originalité particulière dans son ouverture, si ce n'est que les faits se déroulent en haute montagne, et qu'à chaque nouveau lieu, l'altitude nous est indiquée. Ça nous fait une belle jambe ! Forst est un cas classique de flic fort en gueule, imprévisible, indépendant, qui est rapidement mis à l'écart par son supérieur, Edmund Osica (Andrzej Bienias). Tout dans cette présentation est basique et le récit ne s'embarrasse pas de finesse dans la caractérisations des personnages, tous bruts de décoffrage. Le récit s'enfonce dans une sombre histoire qui remonte au temps de la seconde guerre mondiale, mais le scénario, pourtant réduit à six épisodes assez courts, est brouillon, parfois incompréhensible. On a l'impression que les créateurs sont des débutants dans le genre, et qu'ils ont copié, avec plus ou moins de bonheur, les tics habituellement rencontrés dans le thriller. Il y a du sexe souvent gratuit, parce que ça fait vendre, de la violence, parce que ça fait vendre, des heurts entre Frost et sa hiérarchie, parce que c'est incontournable, et la dramaturgie générale est construite à coups de soubresauts sans liens entre eux. La plupart des personnages sont dépeints de manière primaire, ce qui les rend, sinon transparents, du moins très peu attachants. Handicap supplémentaire, l'absence de dénouement, ce qui induit sans doute une suite. Nous nous en passerons aisément.
   
Bernard Sellier