Devil in Ohio, Saison 1, série de Daria Polatin

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Devil in Ohio,
       Saison 1,      2022,  
 
de : Daria  Polatin, 
 
  avec : Emily Deschanel, Sam Jaeger, Gerardo Celasco, Madeleine Arthur, Xaria Dotson, Naomi Tan, Bradley Stryker,
 
Musique : Will Bates


 
Ne pas lire avant d'avoir vu la série

 
Une adolescente blessée, Mae (Madeleine Arthur), fuit en pleine nuit le comté d'Amon. Elle est recueillie à l'hôpital de Remmingham, et soignée par la psychiatre Susan Mathis (Emily Deschanel). Aucune place n'étant disponible, Susan recueille la jeune fille chez elle, ce qui n'emballe guère l'une de ses filles, Jules (Xaria Dotson). Le shériff d' Amon, Wilkins (Bradley Stryker), voudrait rencontrer la fugitive, mais Susan s'y oppose... 
 
 Bien que quelques notifications inquiétantes pointent de temps en temps le bout de leur museau, l'ouverture de l'histoire s'opère de manière fort calme. Mae, d'abord mutique, commence à se familiariser avec ses nouvelles conditions de vie. Le récit insiste sur sa difficile intégration, sur les problèmes psychologiques que cette intruse va provoquer au sein des enfants de Susan, et tenter d'aborder quelques incursions dans le mystère qui se cache dans la secte résidant à Amon. Beaucoup de petits indices sont semés pour appâter le spectateur, mais rien de vraiment tangible ne s'invite. C'est un peu comme si le scénariste appuyait sans cesse sur le démarreur, faisait tourner le moteur deux secondes, puis calait. C'est d'abord intrigant, puis excitant, mais au bout de multiples tentatives avortées, ça devient lassant. À la fin de l'épisode 5, un espoir se fait jour, mais le récit reprend ensuite son train-train routinier. Le parallèle entre le vécu de Susan adolescente et celui de Mae ne manque pas d'intérêt, mais les flasback qui éclairent la psychologie de la psychiatre ne sont pas des plus subtils. L'épisode final redistribue les cartes, mais l'ensemble souffre d'une atonie générale qui handicape grandement l'intérêt que l'on peut prendre à l'histoire trouble de Mae. Même Emily Deschanel, dotée d'une expressivité assez limitée, semble parfois étrangère à cette tragédie qui se veut apocalyptique, mais ne dépasse jamais vraiment l'imagerie adolescente qui occupe principalement l'espace narratif. 
   
Bernard Sellier