Bienvenue sur le site d'un manipulateur de mots, passionné d'écriture, de cinéma, de musique, d'ésotérisme...     

La disparue de Lørenskog,
     (Forsvinningen),    Série,      2022 
 
de :  Nikolaj  Frobenius, 
 
avec : Yngvild Støen Grotmol, Kidane Gjølme Dalva, Christian Rubeck, Terje Strømdahl, Henrik Rafaelsen,
 
Musique : Ola Fløttum


 
Ne pas lire avant d'avoir vu la série 
    
 Le 31 octobre 2018, Anne-Elisabeth, l'épouse d'un milliardaire norvégien, Tom Hagen (Terje Strømdahl), est enlevée et une rançon est demandée en cryptomonnaie. Plusieurs policiers, dont Jorunn Lakke (Yngvild Støen Grotmol) et Micael Delvir (Kidane Gjølme Dalva), sont chargés de l'enquête. Les semaines passent mais rien ne se passe. Au bout de plusieurs mois, les policiers soupçonnent de plus en plus le mari, mais là encore, Les poursuites ne se concrétisent pas...    
 
 Une nouvelle fois, il s'agit d'une série fondée sur des faits réels. Mais le moins qu'on puisse dire, c'est que s'il y a quelque chose qui domine dans ce drame, c'est le vide. Et ce vide retentit fortement sur l'intérêt que l'on peut porter à ces cinq épisodes qui paraissent souvent longs et parfois même confus, surtout lorsque l'enquête part, dans l'avant-dernier épisode, sur une histoire de prostitution. Les personnages évoqués à ce moment-là semblent parachutés dans le récit de façon artificielle, obscure et, de ce fait, sont difficilement rattachables au personnage central, en l'occurrence Tom Hagen. Qui plus est, les péripéties secondaires concernant le père de Jorunn ralentissent encore un rythme déjà arthritique. Elles sont anecdotiques et dispensables, car sans relation avec le sujet principal. La petite originalité de la série est de diviser l'histoire en cinq chapitres : la police, les journalistes 1, la défense, les journalistes 2, les informateurs. Cet éclatement permet d'observer les faits de différents points de vue. Mais cela n'apporte finalement pas grand gain sur le plan de l'intérêt général, d'autant plus que la logique chronologique de certaines situations nous échappe. Au fur et à mesure que l'enquête policière traîne en longueur et s'enlise, l'attention du spectateur se délite, et ce n'est pas l'absence de résolution du mystère qui inverse la tendance. Ce qui reste le plus captivant, c'est l'analyse des relations entre les journalistes et la police, avec des réflexions sensées et d'une actualité brûlante sur la tendance des medias à relayer les versions officielles. Nous en avons eu largement la preuve durant la période du Covid, où tous les medias mainstream se sont fait l'écho des décisions gouvernementales sans aucune vision critique ou contestataire.   
   
Bernard Sellier