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Duplicity,
      2009, 
 
de : Tony  Gilroy, 
 
  avec : Clive Owen, JUlia Roberts, Tom Wilkinson, Paul Giamatti, Dan Daily, Oleg Stefan,
 
Musique : James Newton Howard

 
   
2003 Dubaï. Ray Koval (Clive Owen) fait la connaissance d'une charmante jeune femme, Claire Stenwick (Julia Roberts), qui se révèle une habile espionne manipulatrice. Quelques années plus tard, nouvelle rencontre entre les deux tourtereaux qui décident d'unir leurs compétences pour soutirer quelques millions de dollars à des multinationales. Ils démissionnent de leurs postes à la CIA et au MI6 pour se consacrer à leur but... 
 
   Les films d'arnaques en tous genres ménagent généralement de jouissantes bouffées de suspense. On garde en mémoire le captivant "Arnaque" illuminé par Paul Newman et Robert Redford. Ici, le démarrage est certes amorcé de manière moderne et clinquante, avec écrans multiples qui glissent et s'entremêlent, mais une fâcheuse nébulosité n'aide guère le spectateur à entrer dans l'histoire. 
 
   Et les choses ne s'arrangent guère par la suite, c'est le moins qu'on puisse dire. Le scénario, tortueux à souhait, oscille entre temps présent et flashback divers étalés sur une demi-douzaine d'années. Les deux protagonistes jouent en permanence à vérifier le niveau de confiance (très relatif) qu'ils s'accordent, tout en construisant leur machiavélique arnaque. Le problème se situe à deux niveaux. Tout d'abord dans la construction à multiples tiroirs des manipulations entre sociétés, PDG, sous-traitants, tellement emberlificotée que l'on finit par ne plus rien comprendre à l'intrigue. Ensuite parce que même la relation entre Clive Owen et Julia Roberts ne se révèle guère enthousiasmante. On ne peut qu'apprécier un dénouement inattendu, mais toute cette construction sonne tellement artificielle du début à la fin, que le plaisir, à peine amorcé, se voit éteint rapidement.
   
Bernard Sellier