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Échec et mort,
      (Hard to kill),      1990, 
 
de : Bruce  Malmuth, 
 
  avec : Steven Seagal, Kelly LeBrock, William Sadler, Frederick Coffin, Bonnie Burroughs, 
 
Musique : David Michael Frank


   
Lire le poème ( CinéRime ) correspondant : ' Bras d'acier '

   
Au cours d'une filature nocturne, le policier Mason Storm (Steven Seagal) parvient à enregistrer en audio et video un marché passé entre le truand Calabrese (Nick DeMauro) et un mystérieux personnage pour l'élimination d'un Sénateur gênant. Malheureusement, Mason se fait repérer. La nuit suivante, des tueurs pénètrent dans sa villa, tuent sa femme Felicia (Bonnie Burroughs) et le laissent pour mort. En fait, son collègue et ami Kevin O'Malley (Frederick Coffin) apprend qu'il a survécu. Mais, pour sa protection, il convainc les médecins de le faire passer pour décédé. Sept ans plus tard, Storm est toujours dans le coma, veillé par Andy Stewart (Kelly LeBrock). Il s'éveille un jour, mais c'est pour voir débouler dans le centre hospitalier un tueur chargé de le liquider définitivement. Il parvient à s'enfuir en compagnie d'Andy qui le cache dans la propriété d'un ami... 
 
    Second opus à la gloire de l'aïkido-man Steven Seagal après "Nico", ce film ne révolutionne pas le genre polar épais, mais, malgré ses faiblesses et sa primarité, il dépasse tout de même nettement les navets apocalyptiques qu'il tournera dans les années 2000. L'intrigue, comme le traitement dramatique sont évidemment des plus simplistes, ne ménageant même pas le suspense de l'identité du coupable, puisqu'il est connu des les premières minutes. La trame se résume donc à un trio basique : destruction, absence, retour vengeur. C'est du sans surprise "garanti sur facture", comme se plaît à répéter le Sénateur Vernon Trent (William Sadler). Inutile non plus de chercher une quelconque vraisemblance dans les méandres pourtant élémentaires de l'histoire. Cela dit, quelques caractéristiques peuvent être sauvées. Premièrement, côté humour, la contemplation de Steven Seagal( expert en acupuncture, thérapeutique et langue chinoises, philosophie bouddhiste ), entouré de la fumée des moxas qu'il s'est appliqués. Deuxièmement, un incontestable exploit : durant plus de quarante minutes, (soit la moitié du film !)nous n'assistons à aucun fracassage de membres ou de nuques ! C'est à marquer d'une pierre blanche ! Ensuite, évidemment, vengeance et nettoyage final obligent, les balles sifflent de tous côtés et le grand Steven, doté d'une fort seyante queue de cheval, flanque à ses adversaires les dérouillées qu'ils ont largement méritées, le tout avec l'ironie froide qui le caractérise.
   
Bernard Sellier