Au cours d'une réunion de famille, Marie-France (Nathalie Baye) se rend compte que son mari Henri (Pierre Arditi) doit entretenir une relation adultérine. Elle se réfugie chez son fils, Sébastien (Jocelyn Quivrin) qui vit avec sa femme Clémentine (Aïssa Maïga) et leurs deux fillettes.Pendant ce temps, la maîtresse d'Henri, Charlène (Olivia Cote) met au monde leur fils, Joseph Gandhi...
Il faut se pincer pour se persuader qu'on ne rêve pas, que des acteurs talentueux, célèbres, qui ne doivent pas être réduits à s'engouffrer dans n'importe quelle création pour payer leurs notes de'électricité, ont accepté de figurer dans ce vaudeville absolument consternant. Vaudeville est d'ailleurs un terme encore trop flatteur, car ceux de Feydeau ou de Labiche, quoique très datés, sont souvent hilarants. Dans le cas présent, cette histoire qui donne l'impression d'être une caricature de caricature, oscille sans cesse entre ce qui voudrait être de l'humour et ce qui tente de ressembler à du drame, sans jamais trouver son équilibre, ni, surtout être drôle ou attachant, tant l'artificiel règne en maître absolu. Situations arbitrairement paroxystiques, dialogues parfois ridicules, personnages grotesques (Charlène et son style baba-cool-bio-zen... tient le pompon). outrances à tous les niveaux, narration sous trépidation permanente, retournements abrupts..., il est légitime de se demander ce qui peut être sauvé dans cette pochade décourageante, hormis le couple que forment le regretté Jocelyn Quivrin, décédé peu après le tournage, et Aïssa Maïga. C'est malheureusement fort peu.
Bernard Sellier