Miranda (Victoria Abril) vit avec son mari, Felix (Carmelo Gomez), policier, et leur fille. Elle rencontre un jour, dans une sexothérapie de groupe, Javier (Javier Bardem). Entre eux commence une relation trouble et complexe...
Et complexe, le film l'est aussi. Le spectateur peut même se demander parfois si les quatre scénaristes se sont bien concertés avant de finaliser leur travail, tant le va et vient des personnages et de leurs tribulations érotiques semble nébuleux. Il y a là un mélange de réalisme et de fantasmes qui s'entremêlent de manière chaotique et l'ensemble prend assez vite la forme d'un foutoir qui donne envie à plusieurs reprises de jeter l'éponge. Visuellement, ce n'est guère plus engageant. Après un générique à la Hitchcock particulièrement long et laid ( tout le monde n'est pas forcément fan de Saul Bass ), la photographie du film est à l'image des personnages : perturbée et nébuleuse. Certains personnages secondaires semblent plaqués sur l'histoire principale. Certes Victoria Abril se montre intense dans sa pathologie, mais à vrai dire on se contrefiche pas mal de ce qui arrive à toutes ces personnalités enfoncées dans un magma psychologique aussi abstrait que fastidieux très vite passé aux oubliettes.
Bernard Sellier